Dis-lui qu’assez longtemps sa déplorable Reine L’a vu souffrir pour elle, et partage sa peine. […] Ce Peuple malheureux que des flatteurs perfides Aiment à voir trembler sous vos mains homicides, Loin d’oser murmurer des maux qu’il a soufferts, Semblait s’accoutumer sous le poids de vos fers : Le sacrilège affreux, la flamme et le carnage N'ont cessé dans nos murs que par son esclavage. […] Oui ce Peuple lassé de sa douleur amère Ne peut souffrir longtemps l’excès de sa misère. Déjà las de trembler, son trop juste courroux, Des maux qu’il a souffert, se fut vengé sur vous, Seigneur, mais le respect qu’il conserve à la Reine, Dans vos fers accablants le retient et l’enchaîne. […] « Le Sexe faible, hors d’état de prendre notre manière de vivre, trop pénible pour lui, nous force de prendre la sienne trop molle pour nous, et ne voulant plus souffrir de séparation, faute de pouvoir se rendre hommes, les femmes nous rendent femmes. »em Voilà donc ces hommes qu’il faut craindre d’avilir : ils n’ont pas la force d’être hommes, et vous voulez qu’on les ménage ; vous trouvez mauvais qu’on leur fasse parler raison par des femmes parce que selon vous les femmes n’ont pas de raison ; mais suivant l’idée que vous nous donnez des hommes, ils ne sont pas plus raisonnables que les femmes ; et pour s’assujettir à la vraisemblance rigoureuse que vous exigez, on ne se permettra plus de mettre en scène que des fous pour ne pas donner mal à propos de la raison aux hommes, puisqu’ils n’ont pas la force de résister au sexe le plus faible, et de s’empêcher de devenir femmes.
Que si telle est la sévérité des lois politiques, les lois chrétiennes souffriront-elles qu’on parle plus haut que l’Évangile ?
Et c’est ce qui nous doit donner lieu de présumer, que nous approchons de ce malheureux temps prédit par l’Apostre, auquel « les Chrétiens devenus plus amateurs des faux plaisirs du siècle, que de Dieu, ne pourront plus souffrir la saine Doctrine ;2.
Du contenu desquelles vous mandons et enjoignons de faire jouir ledit Exposant et ses ayant cause pleinement et paisiblement, sans souffrir qu’il leur soit fait aucun trouble ou empêchement : Voulons qu’à la copie des Présentes qui sera imprimée tout au long au commencement ou à la fin dudit Ouvrage, foi y soit ajoutée comme à l’original.
Nous voyons de nos jours que les Spectateurs ne pensent pas que le Théâtre doive servir à la correction des mœurs : on le prend sur le pied d’amusement ; on en jouit avec avidité, et on s’embarrasse peu si les bonnes mœurs n’en souffrent pas.
J’ai souffert qu’elle ait vu les belles compagnies, Les divertissements, les bals, les comédies. […] Je souffre en damné. […] Le jeu des passions saisit le spectateur ; Il aime, il souffre, il hait, et lui-même est Acteur. […] Elle y paraît sans honte et sans infamie ; on y fait gloire d’en être touché ; ainsi l’esprit s’y apprivoise peu à peu ; on apprend à la souffrir et à en parler ; et l’âme s’y laisse ensuite doucement aller, en suivant la pente de la nature. […] Ce que propose M.F. de recommander aux Censeurs de redoubler leur exactitude pour ne souffrir dans les Pièces, ni impiété, ni satire personnelle, ni obscénités, ne suffit pas pour en écarter le danger.
Soupçonné par les Médicis d’être un des conjurés, il fut emprisonné, souffrit une question cruelle. […] Machiavel ne cessoit de donner les plus grands éloges à Brutus & à Cassius ses meurtriers ; il en avoit lui-même souffert les plus mauvais traitemens, ces traits ne se pardonnent pas, la colere suffit & vaut un Appollon. […] Siége, & ce n’est pas un motif rare dans nos incrédules : ils ne peuvent souffrir cette autorité respectable qui les condamne, & que tout mécréant combat & affecte de mépriser.