Ils voyent que rien n’est inutile dans la Nature ; qu’une simple fleur a des propriétés qui relèvent encore l’éclat de ses vives couleurs.
J’écris à monsieur de Longepierre ; voila la copie de ma Lettre : EN vous instruisant, Monsieur, je connaissais bien votre prudence : j’y compterai toujours ; & ce n’est pas à vous qu’il faut dire, qu’un éclat, des reproches, une simple indiscrétion pourraient tout perdre.
Ce Spectacle tient des anciennes Comédies, (dont on a parlé Note Comédie, nombre 8.) composées de simples Dialogues, & presque sans action, dont les Personnages étaient pris dans le bas-peuple ; les Scènes se passaient dans les Places ou dans les Cabarets, suivant qu’elles étaient Plataires ou Tabernaires.
Il n’est pas surprenant qu’il s’en trouve toujours quelques-uns, assez fanatiques pour se croire en droit d’anathématiser la profession de comédien, la raison en est simple ; la comédie a souvent contribuée à démasquer l’hypocrisie, et la tartuferie des gens d’église.
La surprise où elle est, de voir Zaïre si changée, étoit une raison toute simple d’entrer en matiere, sans parler d’absence. […] Il est formé sur de simples incidents, comme dans Œdipe, sur l’oracle ambigu d’Apollon, & dans Athalie, sur le songe de cetre Princesse ; sur des passions comme dans le Cid, sur l’amour de Rodrigue pour Chimene ; ou sur des incidents & des passions, comme dans Rodogune, sur le droit d’aînesse, que Cléopatre promet de donner à l’un de ses enfans jumeaux ; sur la haine de celle-ci pour celle-là ; & sur l’amour des deux jeunes Princes pour Rodogune.
Les idées, dont un Poëme est rempli, sont nobles ou sublimes, brillantes ou délicates, simples ou naïves. […] Nous admirons une belle pensée, un sentiment noble, dans une expression simple ; & c’est quelquefois le caractère du sublime.
Ce ne sont point ici de simples conseils, mes Freres, ce sont des obligations, les plus essentielles de vôtre vocation : vôtre Foi n’en connoît point de plus indispensables ; ce ne sont point de ces verités dont la pratique ou le violement vous rendent plus ou moins parfaits ; mais qui vous rendent fidelles, ou rebelles, en les observant ou ne les observant pas. […] si vous vous representiés chaque jour devant les yeux le détachement du monde, la fuite de ses pompes & de ses plaisirs, la haine de vous-même, la mortification de vos sens, la vie de la Foi, que vous avés embrassées, la conformité avec Jesus-Christ, qu’il exige de vous comme son membre & son enfant, si vous le compreniés bien, qu’il faut aimer Dieu de tout vôtre cœur sans retour, ni partage, que vous ne pouvés sans crime porter ailleurs vos affections & vos desirs, que toute pensée, toute parole, toute œuvre qui ne se rapporte point à lui, est l’œuvre de Satan, & par consequent criminelle, qu’un simple regard qui ne tend pas à lui & à sa gloire, lui deplaît, l’offense ; qu’une seule demarche quelque innocente qu’elle paroisse, si elle ne se fait pas selon la charité, nous rend rebelles & coupables : si vous les compreniés bien, dis-je, ces verités, vous gemiriés sans cesse, vous viendriés souvent au pied du Tribunal vous declarer coupable devant Jesus-Christ vôtre Juge, dont le Confesseur tient la place.