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192. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre prémier. De l’éxcellence du nouveau Théâtre. » pp. 68-93

Apprenons par cœur ces paroles de Tacite ; elles nous prouvent que nous avons raison de ne point rougir de notre amour pour les Ariettes Italiennes, & elles doivent faire taire en même tems ceux qui oseraient nous blamer : « Ce qui nous sert maintenant d’éxemple, a été autrefois sans éxemple, & ce que nous fesons sans éxemple, en pourra servir un jour. » Mais ai-je besoin d’encourager mon siècle à persister dans ses fantaisies ? […] Ce Sage caressé des Muses & des gens vertueux, crut autant s’immortaliser en fesant une espèce d’Opéra Bouffon qu’en écrivant ces ouvrages qui charmeront aussi bien la postérité que son siècle.

193. (1574) Epître de saint Cyprien contre les bateleurs et joueurs de farces « Epître de saint Cyprien contre les bateleurs et joueurs de farces. » pp. 423-426

c’est là un Spectacle, lequel on peut voir même la vue étant perdue : c’est là un Spectacle, qui n’est point proposé ni par un Préteur, ny par quelque Consul : mais par celui qui est seul, et devant, et sur toutes choses, voir duquel sont toutes choses, à savoir le Père de notre Seigneur Jésus-Christ : auquel soit louange, et honneur ès siècles des siècles, Ainsi soit-il.

194. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre IV. Le Peuple doit-il aller à la Comédie ? » pp. 60-74

Dans les premiers temps de la République, où la comédie était inconnue, tous les citoyens s’établissaient et peuplaient l’Etat ; le divorce, quoique permis, y fut inconnu pendant cinq siècles. […] Nos politiques dans leurs calculs prétendent que depuis un siècle il y a quatre ou cinq millions d’hommes de moins dans le royaume.

195. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE I. Où l’on prouve que le spectacle est bon en lui-même et par conséquent au-dessus des reproches de M. Rousseau. » pp. 13-64

Les ridicules lassés de voir rire à leur dépens, les vices fatigués d’être contrariés ont pu prendre une autre forme et se cacher sous un autre déguisement : c’est l’affaire des Auteurs du siècle, d’imiter Molière et de leur arracher le nouveau masque qui les déguise. Les Ecrivains du siècle futur en feront autant, et peut-être qu’en poursuivant ainsi les vices de retranchement en retranchement, les Auteurs Dramatiques parviendront enfin à leur défaite. […] Corneille, Racine et Voltaire n’ont cependant pas attendu ces événements, pour s’efforcer d’en inspirer la crainte ; nous pouvons ce me semble conclure de ces exemples que nos Auteurs ne sont pas aussi lâches que vous le dites et ne respectent pas autant les mœurs du siècle que vous feignez de le croire. […] Vous n’affectez apparemment cette opinion que pour faire croire que la bravoure gâte les mœurs de la nation ; je sais bien que si tous les hommes étaient bons et sages, la valeur serait la plus inutile de toutes les qualités : mais puisque l’ambition, l’injustice, l’oppression, la cruauté l’ont rendue si nécessaire depuis Nimbroth al jusqu’aujourd’hui, et que probablement elle ne le sera guère moins dans les siècles à venir ; il est très sage de la faire aimer et de la nourrir par de grands applaudissements. […] Cette pièce ne paraît pas avoir eu un succès bien complet, si l’on en juge par la négligence des Comédiens de Paris à la représenter, mais elle n’en est pas moins propre à prouver que les Auteurs Dramatiques d’aucune nation ne ménagent pas tant les mœurs de leur siècle et de leur pays que vous voulez vous le persuader.

196. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « Discours préliminaire. » pp. -

On se fit de tout tems un plaisir malin de relever les fautes de celui qui veut éclairer son siècle.

197. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre XII. Que la représentation des Comédies et Tragédies ne doit point être condamnée tant qu'elle sera modeste et honnête. » pp. 237-250

Thomas parle des Histrions au sens des derniers siècles, et qu'il comprenne sous ce nom les Acteurs des Poèmes Dramatiques ; Car si l'on n'entendait par ce terme que les Mimes et les Farceurs, son autorité serait encore plus avantageuse aux autres, que l'on ne pourrait pas condamner contre la résolution de ce grand Théologien, qui serait favorable à ceux-là même que les Grecs méprisaient, que les Romains tenaient infâmes, et que jamais on ne leur doit comparer.

198. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XIII. Que les lois civiles défendent de danser, et d’aller à la Comédie les jours des Fêtes. » pp. 67-75

Mais remarquez encore avant de passer aux lois Ecclésiastiques, que ces Empereurs ont ajouté le temps Pascal à celui de l’Avent, et ont commandé aux Chrétiens de le passer saintement, et dans un retranchement entier de tous les divertissements du siècle.

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