/ 427
269. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre II. Des Naumachies. » pp. 100-111

Ie n’y trouve pourtant rien de nouveau : & tout m’y paroît desia fait & mesme reïteré, & qui ne se sent point des graces de l’invention.

270. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. —  HISTOIRE. DES OUVRAGES. Pour & contre les Théatres Publics. » pp. 101-566

On ne pouvoit mieux faire sentir la suréminence des talens de M. […] On s’y sent pressé à suivre la pente : on s’y laisse entraîner, & l’abyme est au bout. […] Mais de quels mouvemens, dans son cœur excités, Sentira-t-elle alors tous ses sens agités ? […] En vain l’esprit est plein d’une noble vigueur, Le vers se sent toujours des bassesses du cœur. […] Le feu de leurs regards s’anime avec la danse ; L’Amour, sans se montrer, fait sentir sa présence ; Et, plein d’un sentiment vif & délicieux, Chacun sent le plaisir qu’il voit dans tous les yeux.

271. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Madame de Longueville. » pp. 40-83

Tout cela sent un peu le théatre : mais voici ce qui l’assaisonne. […] Qu’est-ce que sentir avec plus d’aigreur ? Elle a senti l’amertume de son heure derniere. […] Il est rare en effet que les fruits du vice soient des modeles de vertu ; le sang qui coule dans leurs veines se sent de son origine, le ruisseau ressemble à sa source.

272. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre VIII. Du Stile. » pp. 287-319

36Denis d’Halicarnasse dans son Traité de l’arrangement des mots, dit qu’il y a trois caractères qui distinguent tous les Ecrivains, de quelque nature qu’ils puissent être ; le prémier convient à merveilles à notre Spectacle ; c’est celui qu’il appelle austère, c’est-à-dire rude & négligé, qui sent moins l’art que la nature. […] Que les Auteurs du nouveau Théâtre sentent combien on leur sera redevable ; qu’ils fassent là-dessus leurs réfléxions : c’est surtout au Public à y réfléchir, lui qui protège leurs écrits, & qui les applaudit, malgré l’imperfection de leur stile.

273. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VI. Des Ariettes, & des autres parties du Chant théâtral à une seule voix. » pp. 297-328

Il est aisé de sentir que le chant de la Romance doit être tendre & mélodieux : s’il était autrement, il ne se rapporterait plus au genre ni au sens des paroles ; il cesserait de peindre les peines ou les plaisirs de l’amour ; il ne ferait plus naître dans l’âme de ceux qui l’écoutent, ce trouble & cette douce langueur qui les portent à la tendresse. […] On pourrait donc dire que la musique vocale est l’art de faire sentir les sons, la prononciation des mots fixés par l’usage : ainsi le Compositeur doit être aussi savant dans la Langue qu’il employe que dans tout ce qui dépend de son art.

274. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre V. Le but des auteurs et des acteurs dramatiques est d’exciter toutes les passions, de rendre aimables et de faire aimer les plus criminelles. » pp. 51-75

Que signifie cela, sinon qu’on tremble qu’elle ne soit renvoyée ; qu’on sent d’avance la douleur dont son cœur sera pénétré, et que chacun voudrait que Titus se laissât vaincre, même au risque de l’en moins estimer ? […] On convient, et on le sentira chaque jour davantage que Molière est le plus parfait auteur comique dont les ouvrages nous soient connus : mais qui peut disconvenir aussi que le théâtre de ce même Molière ne soit une école de vices et de mauvaises mœurs, plus dangereuse que les livres mêmes où l’on fait profession de les enseigner ?

275. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VI. Du Cardinal Mazarin. » pp. 89-108

Belle chimère, que le théâtre ne vit et ne verra jamais, et qui donnant le change sur le véritable état des choses, fait sentir des gens embarrassés, qui ne veulent que se tirer d’affaires dans une occasion critique où ils n’osent ni blesser la vérité, ni déplaire en la disant nettement. […] On sent bien que ce conte maussade, que le P.

/ 427