J’eusse été bien content de ne plus paraître ici pour y faire montre de mon ignoranceb, laissant ce faix à ceux qui mieux versés que moi en l’éloquence, ou pour mieux dire, nourris en l’école de Mercure, savent par une exorde doucement fluide, concilier l’oreille des auditeurs, poussent vivement une narration bien suivie, confirment doctement et non pédantesquement toutefois leur dire de rares exemples, et enfin le concluent si subtilement qu’ils semblent en être sortis sans qu’on s’en soit aperçu. […] [NDE] Boyer ajoute le « eis » qui semble judicieux. […] Hippolito da Pistoia O.S.M., qui ne semble pas avoir rien publié.
Mais il nous semble que pour les découvrir on a fait beaucoup d’incursions inutiles dans des pays étrangers. […] L’Auteur de Mérope, qui semble avoir hérité de Racine le grand art d’intéresser, & dans cette Piéce, & dans toutes celles que nous avons de lui, ne nous fait verser tant de larmes, qu’en opposant les sentimens aux passions, ou celles-ci à ceux-là.
Quoiqu’il semble que la plus-part des Spectateurs d’une Tragédie doivent considérer son action avec indifférence, puisque les Personnages sont des Princes ou des Rois, qui, par conséquent, leur sont étrangers ; il arrive pourtant tout le contraire. […] Je rappelle ici cette réfléxion, parce qu’il me semble qu’elle donne une solution satisfaisante de la difficulté proposée.
De si grandes autorités portent, ce me semble, leur preuve avec elles. Par rapport aux Comédies spécialement, dont on se fait dans le monde bien peu de scrupule ; j’ajouterai cependant encore une preuve, qui me semble démonstrative.
Ce critique paraît si peu instruit sur cette matière, qu’il semble ignorer l’origine des prétentions de l’autorité spirituelle sur l’autorité temporelle. […] La grande colère et l’indignation de M. de Sénancourt sembleraient annoncer, qu’il n’a jamais entendu parler de ces anciens et vénérables prélats, qui n’avaient de luxe que les aumônes qu’ils répandaient sur les pauvres, et de cortège que leurs vertus.
La première Comédie que j’ai vue, fut Timon Misanthrope b : quand j’entendis Arlequin lui dire : « Et que me faisait cela ; je méritais, moi, de faire de bonnes actions » : je me sentis pénétré d’une lumière qui échauffa mon cœur, qui y fit éclore une autre forme de sentiments : il semblait que j’acquérais un nouvel être : il ne s’est pas encore passé un seul jour sans que cette idée ne me soit revenue : et depuis plus de trente ans, je cherche et m’empresse à faire tout le bien qui est en mon pouvoir. […] Rousseau, pour le Théâtre, doit, ce me semble, être écouté dans cette cause, du moins autant que lui ; et je finis par une Lettre, que j’écrivis il y a bien des années, dont je retrouve par hasard le brouillon.
Il me semble qu’il serait aussi naturel et plus touchant encore, que l’amour rappelât un criminel à la vertu, que d’entraîner dans le crime un cœur plein de candeur et d’innocence. […] Le sublime semble être sa nature ; la perfection de ses ouvrages dépend de lui ; la solitude, le travail exact, réfléchi, long et pénible, la combinaison qui arrange toutes les parties au profit de son objet, sont des secondes qualités qui sont toujours à la volonté du grand génie.