/ 301
93. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE IX. Spectacles de la Religion. » pp. 180-195

Ramassez toutes les forces de votre génie, disoit-il aux impies ennemis de Job, couvrez-vous de vos plus riches habits, & venez disputer avec moi, formez des machines qui opèrent des merveilles semblables aux miennes. […] Il lui a formé une compagne aimable, semblable à lui, qu’il lui a unie par des liens indissolubles ; il lui fait naître d’autres lui-même qui lui font tous les jours goûter les douceurs de la société, les charmes de la tendresse & du respect ; il peut avec des amis vertueux, par un commerce de sentimens, de services & de plaisirs, goûter des délices pures & innocentes ; des exercices honnêtes, un travail conforme à son goût & selon ses talens, n’est pas moins utile à sa santé qu’amusant & récréatif ; la campagne lui déploie ses richesses, & paye avec usure le soin qu’il prend de la cultiver, les arbres lui présentent des fruits, les prairies font éclorre des fleurs, les troupeaux font couler des ruisseaux de lait, il peut déclarer une guerre innocente aux habitans de l’air.

94. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre II. Du Théâtre Moderne, & de celui des François. Celui-ci comparé au Théâtre Grec. » pp. 25-38

Semblable à ces tourbillons de feu qui consument tout ce qu’ils rencontrent, il s’ouvrit un passage, & soumit l’Univers à la force de son enthousiasme.

95. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XI. De l’amour & de ses impressions dans le Poéme Tragique. » pp. 165-178

« L’Auteur des représentations en Musique leur annonce une décadance certaine, si au lieu d’exprimer les savantes manieres & les grandes passions en quoi les anciens excellerent, on ne faisoit que des chansons tendres, des petits airs, & de semblables bagatelles.

96. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre VII. De la Vraisemblance. » pp. 277-286

Un Dieu peut descendre tout-à-coup changer la face d’une intrigue, ou faire terminer une Pièce dont le dénouement devenait trop difficile ; mais je doute que les Spectateurs voulussent se contenter d’un tel moyen, employé ailleurs qu’à l’Opéra-sérieux : une maison peut s’écrouler, tel personnage peut être atteint d’une maladie imprévue ; mais on se moquerait du Poète qui aurait recours à de semblables expédiens.

97. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre XI. Du jeu des Acteurs. » pp. 345-354

Tous ceux qui s’étonnent que des gens de Lettres ayent si bien imités dans leurs ouvrages des Bucherons, des Savetiers, qu’ils ne fréquentent sûrement pas ; ont plutôt lieu d’admirer des Acteurs qui se rendent tout-à-fait semblables à des Personnages qu’on n’a fait que leur peindre.

98. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre V. De la Parodie. » pp. 78-89

Les hommes cherchent à se tourner en ridicule dès qu’ils ont la faculté de s’èxprimer : c’est ce plaisir malin qu’on trouve à se moquer de son semblable, & qui nous porte à rire de ses défauts & de ses actions, qui donna naissance à la Parodie dans la région du monde qui fut la plutôt peuplée.

99. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE XII. Réflexions sur les Evêques et les Prêtres de la primitive Eglise, et de l’Eglise moderne, suivies de réponses aux reproches de M. de Sénancourt, sur le même sujet. » pp. 212-222

Quelle jouissance pour lui et pour ses semblables, si un réquisitoire terrible, digne des siècles d’ignorance et de barbarie, me déclarait impie et sacrilège, et provoquait ma condamnation, d’après des imputations aussi injustes qu’odieuses !

/ 301