Une danse de femme dans une semblable occasion couta cher à Hérode, & à St. […] Les œuvres de la Réligion sont-elles indifférentes, ou le bal & la comédie des œuvres saintes ? […] L’état d’Adam & d’Eve, avant & après leur péché, le massacre des Innocens, le martire de St. […] Dans un grand festin, que le Roi donna, dans les jardins de l’abbaye de St. […] Les Saints en Paradis, les damnés en enfer, &c. ne font aucun mal, les nudités des décorations, la coquetterie des actrices ; les amours des Dieux, & le libertinage de la jeunesse, &c. font commettre mille péchés.
Jésus-Christ n’est point venu bouleverser la société, mais la régénérer : ce n’est point en aggravant le fardeau de la loi de Moïse qu’il a voulu faire venir les hommes à lui : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués, qui êtes chargés, je vous soulagerai. » Ce n’est point en changeant les habitudes des hommes, en rompant les liens qui les unissent mutuellement ; ce n’est point en les détournant des devoirs de citoyens ou même de sujets, qu’il a prétendu établir sa morale sainte, et faire de tous les hommes un peuple de frères : « Prenez, a-t-il dit, mon joug sur vous, et apprenez que je suis doux et modeste de cœur. » Ce n’est point par des craintes et des menaces, qui paralyseraient les hommes dans toutes leurs actions et qui tendraient à détourner toutes leurs pensées des choses de la terre pour les concentrer sur l’avenir qu’il promet à ceux qui suivront exactement ses préceptes, qu’il a voulu faire triompher sa doctrine divine, car il ajoute : « Et vous trouverez le repos de vos âmes. » Il n’a point exigé de ses disciples et de ceux qui seraient amenés à lui la renonciation aux plaisirs et aux jouissances que la bonté du créateur a attachées à l’humanité en compensation des maux naturels et physiques qui l’affligent, encore moins qu’ils se soumissent volontairement à des combats continuels contre leurs désirs, et même contre les passions qui sont l’âme de la société, et qu’ils cherchassent à amortir ces passions par des jeûnes, des privations, des tortures, car il dit en terminant : « Mon joug est doux, mon fardeau est léger. » Comment se fait-il, mes frères, que la loi nouvelle, douce, tolérante, consolante comme son divin auteur, soit devenue une religion n’imposant que de tristes devoirs, contrariant tous les sentiments de la nature, faisant, pour ainsi dire, haïr la vie et les moyens de la conserver ; religion toujours austère, toujours menaçante, toujours effrayante, et dont le joug serait cruel et le fardeau accablant, insupportable ? […] Quant aux bals, je ne chercherai point à les excuser, à les défendre par des exemples puisés dans l’Ecriture sainte. […] … Un jour la colère du peuple a éclaté « Je n’ai fait que passer, il n’était déjà plus…p. » Allez chez les Ursulines, et, du milieu de ces filles repentantes à qui il faut beaucoup pardonner parce qu’elles ont beaucoup aimé, se présentera un saint prélat attendant le martyre, et qui vous dira : Dieu vous assiste et vous bénisse… Il y a exagération, me dira-t-on, dans les conséquences que vous tirez des prédications menaçantes et des anathèmes des prêtres romains. […] Bientôt ils vous diront que les plus saintes lois Maîtresses du vil peuple obéissent aux rois ; Qu’un roi n’a d’autre frein que sa volonté même ; Qu’il doit immoler tout à sa grandeur suprême. […] [NDE] Le jubilé de l’année sainte 1826 est l’occasion d’un grand mouvement clérical et ultra.
Si vous étiez aussi versés dans l’histoire de l’Eglise et dans ses saintes pratiques, que vous témoignez l’être dans les fables des Poètes, vous auriez su peut-être ce qui se passait autrefois aux Elections et aux Ordinations des Evêques.
Suaire ou d’un Cantique de St. […] Si je fais une action sainte en me nourrissant des vérités sacrées, je n’en ferai pas une mauvaise, en cherchant une bonne morale dans la Fable. […] Sulpice, où le même Prêtre excommuniera dans la même matinée les mêmes gens qu’il communiera dans celle de St. […] Clément et; de St. […] C’est à St.
Les premiers spectacles qui parurent en France furent édifiants ; aussi leurs Acteurs furent-ils honorés de titres et de privilèges : ils ne représentaient que les Mystères ou le Martyre de quelque Saint : devenus moins dévots et plus avares, ils affermèrent leur Théâtre à des Farceurs infâmes ; on leur reproche quelque part à eux-mêmes d’avoir allié des spectacles impudiques et des scènes lascives aux objets les plus dignes de vénération. […] L’objet de l’excommunication n’était pas sans doute de proscrire les spectacles décents et raisonnables, mais seulement ceux qui n’offraient aux yeux qu’un mélange des choses saintes avec les plus scandaleuses, et des profanations aussi choquantes pour la raison que contraires à la pureté des mœurs. […] Que l’esprit contempteur rend inconséquent, injuste et aveugle, car vous ne voudrez pas vous persuader que ceux des Comédiens qui jouent les rôles de Polyeucte, de Joad, de Mardochée, deviennent des Saints. Vous ne voudrez pas croire non plus que ceux qui jouent un Euphémon, un Licandre, un Ariste, un Burrhus, un Alvarès deviennent les gens du monde les plus vertueux : il faut pourtant convenir avec vous-même ; et si l’emploi de chaque Comédien a tant d’influence sur ses mœurs, ceux qui jouent les rôles de Saints, de Héros, et d’honnêtes gens doivent devenir des Saints, des Héros, d’honnêtes gens, comme ceux qui jouent des rôles de suborneurs et de fripons sont selon vous, suborneurs et fripons. […] Des Théologiens prétendus, des Hérétiques aveugles, ne m’empêcheront pas d’admirer les lumières et le zèle des Pères, ni l’Eloquence pénétrante et sainte des Bourdaloue, des Bossuet, des Flechier, des Massillon.
Je me contenterai d’avertir ici que dans votre Dictionnaire faire refleurir la Religion et la piété dans un Diocèse, c’est y mettre le trouble et la confusion ; c’est en bannir les Ecclésiastiques les plus éclairés et les plus pieux, ou les mettre hors d’état de servir l’Eglise ; en un mot, c’est ruiner en deux ou trois mois, autant que l’on peut, le fruit d’un long et pénible travail de tout Evêque, quelque Saint qu’il eût été, qui n’aurait pas approuvé vos mauvaises maximes et votre conduite relâchée.
.) : Il n’y a rien qui me semble si doux que d’être retiré en ma petite chambre, y lire l’Ecriture sainte, la méditer devant Dieu, en rechercher l’intelligence, en goûter la douceur en repos et en silence ; j’y aurais bien plus de plaisir qu’à vous être ici ennuyeux, à vous étourdir de mes corrections, et perdre mon temps à reprendre des vices que plusieurs n’éviteront pas ; mais l’Ecriture m’épouvante.