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86. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre IV. Bassesse légale du métier de Comédien. » pp. 75-100

Jamais au reste aucun Tribunal de justice n’a ordonné d’exécuter des fiançailles passées avec des Comédiens, ni ne leur a accordé des dommages et intérêts, quelque triste fruit qui en ait pu éclore. […] Le Comédien n’était pas en reste avec l’Orateur. […] Que n’ont-ils suivi leur confrère en ceci, comme dans tout le reste de la morale ! […] C’était un reste de la vertu de la République.

87. (1725) Mr. de Moliere [article des Jugemens des savans] « Mr. de Moliere, » pp. 339-352

Ainsi il ne me reste plus qu’à dire un mot de sa maniére d’écrire, & de représenter ses Piéces de Théâtre. […] Au reste, quelque capable que fût Moliere, on prétend qu’il ne savoit pas même son Théâtre tout entier, & qu’il n’y a que l’amour du Peuple qui ait pû le faire absoudre d’une infinité de fautes.

88. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre VIII. Des caractères & des Mœurs Tragiques. » pp. 131-152

Il nous reste à parler de l’incapacité des Auteurs ; nous ne perdrons point le tems à la prouver ; nous nous contenterons d’en indiquer la cause générale. […] Au reste l’objet de l’Abbé Terrasson étant de démontrer qu’on a tort de regarder les talens dans les mains du plus grand nombre, comme une véritable perte pour le bon goût ; c’est ajouter une absurdité au peu de justesse de ses expressions.

89. (1698) Caractères tirés de l’Ecriture sainte « [Chapitre 1] — DU SEXE DEVOT. » pp. 138-158

L’on disait en France il n’y a pas encore vingt ans, que du moins la Langue y était chaste : Mais un nouveau Dictionnaire qui n’est que trop à la mode, est venu nous ôter ce reste de pudeur, et les personnes qui y ont le plus travaillé, sont beaucoup de femmes devenues si hardies à parler, qu’elles s’applaudissent de faire rougir des hommes qui ne sont pas même dévots. […] A la vérité le point le plus difficile de toute l’entreprise, serait à mon sens, que ce qu’il reste de saint parmi le Sexe, fût assez fort pour le bien guérir de la maladie mortelle dont il est frappé.

90. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. — NOTICES. PRÉLIMINAIRES. » pp. 2-100

Au reste, la Poésie n’a de mauvais que l’abus qu’on en peut faire, & qui provient de ce que son unique fin est de plaire. […] Il nous reste à donner une notice sur l’Histoire de notre Théatre ; nous l’avons réservée pour la derniere, afin de lui donner un peu plus d’étendue. […] combien ne me seroit-il pas facile de faire leur apologie sur le reste ! […] De quatre-vingt-douze Tragédies d’Euripide, il ne nous en reste que dix-neuf. […] Au reste, il faut toujours s’en tenir au sentiment de M.

91. (1586) Quatre livres ou apparitions et visions des spectres, anges, et démons [extraits] « [Extrait 1 : Livre II, chap. 3] » pp. 104-105

Mais qu’est-il besoin de tant de langage, puisque c’est la vérité que ce Dragon, figure d’Esculape, est un reste du Paganisme, et des Soldats Romains.

92. (1600) Traité des Jeux comiques et tragiques « [Traité] » pp. 3-62

Cor. 11 aj , il devrait suffire, au moins à ceux qui croient, que Dieu même a distingué les œuvres, en la première Création ; et que vouloir par tels déguisements, confondre, ou changer, et contrefaire les sexes, n’est autre chose, que remuer les bornes de l’ordonnance Céleste, faire la guerre à Dieu, et à la Nature : Mais quand outre cette raison générale, et empreinte naturellement en toute âme raisonnable, nous avons d’abondantak un Commandement en termes autant exprès, et clairs, qu’aucun autre, qui soital en tout le reste de l’Ecriture, lequel défend, que l’homme ne soit vêtu de vêtement de femme, ni la femme de vêtement d’hommeDeut. 22. […] Reste encore une glose à refuser, dont on se sert pour enfreindre l’ordonnance de Dieu : à savoir, que cette défense ne se doit entendre, ni étendre, que sur ceux, qui se déguisent en intention de tromper quelqu’un, ce qu’ils disent n’avoir lieu aux Théâtres. […] Au reste, quand même la fin susdite serait bonne, et vraie, ce que noncm ; il ne suffirait nullement entre les Chrétiens, si les moyens qui nous y conduisent, ne sont pareillement bons, et licites : Savoir quelque langue, ou science, est chose bonne et louable, sans doute ; mais qui voudrait l’acquérir par le moyen, et communication des esprits malins, comme on dit d’un fameux Astrologien de notre temps, qui acquit sa science par telles voiescn ; serait-il à louer ? […] Reste la dernière, mais la plus douloureuse, et la plus importune, et criarde objection, contre les Médecins, qui tâchent de purger le patient de ces humeurs peccantes, voire Païennes ; auxquelles il faut imputer ces brocards nullement Chrétiens, qu’on leur donne, les appelant Saturninsdl, Loups garous, mélancoliques, hypocondriaques, ennemis de tout plaisir, voire de toute société : Faudra-t-il donc, disent-ils, que pour l’opinion de quelque renfrogné acariâtre, nous soyons privés de tout plaisir ? […] L’allusion à ce « grand ennemi des chrétiens » reste obscure.

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