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8. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE III. Théatre de S. Foix. » pp. 52-75

Au reste le dénouement d’Arlequin au serrail est plus ridicule par les déguisemens insensés, que le sac où Scapin s’enveloppe. […] C’est donc ici un ouvrage de huit jours, ou plutôt de trois ou quatre ; car le reste s’étoit passé à se rebuter & se fâcher. […] Et s’il y a une premiere vie, la difficulté de l’origine du mal reste toujours la même, Cette folie ne satisfait à rien. […] L’amour sera bien-tôt délié, on peut s’en reposer sur le cœur des filles ; le principal est de l’introduire, tout le reste va de lui-même. Reste à décider si l’Auteur n’est qu’un enfant timide qui veut se faire illusion, ou un libertin artificieux qui veut faire illusion aux autres.

9. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. —  CHAPITRE V. Tribunal des Comédiens. » pp. 128-140

La réprésentation n’a qu’un instant, il n’en reste plus qu’une impression qui bientôt s’efface ; ce coup d’œil rapide est très-équivoque ; tout impose sur le théatre. […] Quel loisir leur reste-t-il, pour l’examen sérieux d’une piéce ? […] Enfin, s’éleve un vaste édifice, ouvrage d’un habile architecte, M. le Camus, qui, par sa hardiesse & par sa grandeur, si ce n’est par sa régularité, & par sa forme, nous donne au moins quelque idée de ces monumens des Romains, dont, les seules ruines nous étonnent, & par cette raison on leur donne le nom de Colisée ; ouvrage des Romains, reste du superbe amphitéatre de Vespasien, bâti des dépouilles de Jérusalem, & du Temple : (car toutes ces pompeuses folies du monde ne s’élevent que sur les ruines de la Réligion.) […] Cette foule fait plutôt une confusion qu’un spectacle agréable, au reste rien n’est oublié pour attirer le public.

10. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXXV. Conclusion de tout ce discours. » pp. 138-152

Saint Charles qu’on allègue comme un de ceux, dont la charitable condescendance entra pour un peu de temps dans le dessein de corriger la comédie, en perdit bientôt l’espérance ; et dans les soins qu’il prit de mettre à couvert des corruptions du théâtre, au moins le carême et les saints jours, il ne cesse d’en inspirer un dégoût universel, en appelant la comédie « un reste de gentilité »Act. p. 4. inst. praed. edit. 1599. p.485. […] Pontius, 1599, “Instructiones praedicationis Verbi Dei”, p. 485]  : non qu’il y eût à la lettre dans les spectacles de son temps des restes du paganisme ; mais parce que les passions qui ont formé les dieux des gentils y règnent encore, et se font encore adorer par les chrétiens. […] Au reste, il range toujours ces malheureux divertissements « parmi les attraits et les pépinières du vice : illecebras et seminaria vitiorum » ; et s’il ne frappe pas ceux qui s’y attachent, des censures de l’église, il les abandonne au zèle et à la censure des prédicateurs, à qui il ordonne de ne rien omettre pour inspirer de l’horreur de ces jeux pernicieux, en ne « cessant de les détester comme les sources des calamités publiquesIbid. p. 40.

11. (1685) Dixiéme sermon. Troisiéme obstacle du salut. Les spectacles publiques [Pharaon reprouvé] « La volonté patiente de Dieu envers Pharaon rebelle. Dixiéme sermon. » pp. 286-325

Oüy M. ne vous flatez point, j’estime & je soûtiens que la comedie est un reste du paganisme dans son origine & dans son établissemet, puis qu’elle n’a eu que les mêmes maîtres, & que les mêmes autheurs que l’idolatrie, qui sont les demons. […] M. s’il vous reste encore dans le cœur quelques sentimens de pieté & de Christianisme, ne laissés point corrompre vôtre jugement par le mauvais goût du siecle, & que le plaisir de la comedie (que j’appelle un plaisir enchanté, parce qu’il vous trompe & entraîne par des prestiges secrets, & par une fascination dangereuse, fascinatio nugacitatis , l’appelle le Sage) que ce plaisir dis-je ne suborne point vôtre raison, cõtre vôtre conscience ; mais que tout le monde connoisse que vous ne cachés point les restes du paganisme, sous la profession apparente de Chrétien. […] Et cependant on voit des Chrétiens biens moins scrupuleux, qui sans crainte de l’outrage qu’ils font à Dieu, frequentent les theatres & les comedies, quoy qu’elles soient les restes prophanes de l’idolatrie & de la gentilité. Que reste-t-il donc à faire & à dire pour conclure cette seconde Partie, sinon de recourir à Dieu, avec S. […] C’est le troisiéme crime dont la comedie est accusée, & qui me reste à examiner dans la troisiéme Partie de ce Discours.

12. (1855) Discours sur le théatre, prononcé dans l’assemblée publique de l’Académie de Pau, où se trouvoient les Députés des Etats du Béarn et les Dames de la ville pp. 1532-1553

Ce n’est même que dans le goût national ; tout le reste est ennuyeux. […] Il en reste une fille à qui les comédiens ont donné part dans la représentation des pièces de son oncle. […] Au reste, personne n’est digne d’épouser une nièce de Corneille. […] Retranchez des tragédies les plus belles ces affreuses beautés qui ne peuvent que gâter l’esprit et le cœur, que reste-t-il de bon ? […] Les personnes les plus réservées sur l’impureté peuvent s’émanciper sur tout le reste.

13. (1647) Traité des théâtres pp. -

Même je l’eusse fait d’autant plus, que, comme le reste des ouvrages de ce rare personnage, cetui-ci est très docte, et très exact. […] Suivant cela elles sont un reste de l’ancienne Idolâtrie, d’où Tertullien infèreTertullien, De Spectaculis, in Præfat. […] Au reste, nous oyions naguère un grand homme qui bannissant les Tragédies de sa République, pour ce qui est de les jouer, permet qu’on les retienne, pour ce qui est de les lire, à cause de leur érudition. […] Car, au reste, si une assemblée de Pasteurs prescrivait quelque chose qui fût contraire à ce que Dieu a commandé. voire si S. […] Comprendre : il reste, pour la conclusion, à satisfaire ceux qui...

14. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE I. L’obscénité du Théâtre Anglais dans le langage. » pp. 1-92

C’est une cruauté dans lui de ne ménager un reste de vie à cette infortunée que pour la livrer à d’indignes transports. […] Au reste, il paraît que notre Théâtre fait grand fond sur les expédients de la fureur et de la folie : les femmes y sont tantôt furieuses et tantôt folles ; afin de leur ouvrir un vaste champ à la licence et de mettre leur effronterie à couvert. […] Chalinus déguisé en femme est plus condamnable que tout le reste. […] Il reste donc qu’Aristophane était bon Païen, ou n’était rien du tout. […] Au reste, il est certain qu’Eschyle dans son démêlé avec Euripide était l’interprète des véritables sentiments d’Aristophane.

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