/ 403
70. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VI. Suite de la Danse. » pp. 140-167

Tout s’est évanoui comme un songe, tout a passé comme une ombre, dit le Sage ; que nous reste-t-il de ces folies, de cette magnificence, de ces mascarades ? le plaisir dure moins que la lassitude qui en reste : Quid nobis profuit jactantia ? […] Quelle idée reste-t-il de religion & de vertu ? […] La danse a répandu le poison sur le reste de leurs jours & sur ceux de leur famille. […] Tout le reste mérite l’oubli total où il est tombé.

71. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre VII. Des Carozels. » pp. 191-195

Paris en a veu un depuis peu d’années dans la court des Thuilleries, pour lors n’estoit qu’une Place vaine, ou qu’un reste de Jardin en desordre.

72. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « I. » pp. 6-8

Il est mort, poursuivent-ils, le N. de ce mois, et dans l’accablement de tristesse où nous met une telle perte, la seule chose qui nous reste, est d’élever nos yeux vers Jésus Christ, afin qu’ayant pitié de l’abandonnement où nous sommes, il daigne donner un véritable Pasteur à son Eglise qu’il a fondée lui-même, et contre laquelle, selon sa promesse les portes de l’Enfer ne prévaudront jamais. 

73. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XI. Les pères et mères perdent leurs enfants en les conduisant ou en leur permettant d’aller aux spectacles. » pp. 105-107

Ils s’imaginent que tout ce qu’on leur expose est à retenir : ils agissent en conséquence, lorsqu’ils jouissent de leur liberté, et les voilà corrompus dans le cœur et l’esprit pour tout le reste de leur vie.

74. (1731) Discours sur la comédie « Lettre à Monsieur *** » pp. -

Au reste, quand on ne ferait paraître aucun ouvrage sur ce sujet, la Lettre du R.P.

75. (1759) Remarques sur le Discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie « Remarques sur le discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie. » pp. 350-387

C’est le genre du plaisir qui domine le plus dans les Pieces de Corneille ; & c’est par cet endroit qu’il a l’avantage sur Racine, son rival, qui lui est supérieur presque dans tout le reste. […] Quoique parmi nous, la Langue Poëtique ne soit pas aussi éloignée du langage ordinaire qu’elle l’étoit chez les Grecs, & que leurs Poëtes ayent eu par-là un grand avantage sur les nôtres, il reste néanmoins assez de différences même dans notre Langue, entre le style de la Poësie & celui de la Prose, pour nous faire goûter le plaisir d’entendre un langage plus noble que celui qui nous est ordinaire. […] La déclamation, le geste, le mouvement des Acteurs, augmentent cet enchantement, sur-tout quand ils sont soutenus de ce qu’Aristote appelle les secours ou les instruments de l’imitation, & dont il fait la troisiéme partie de sa division générale ; je veux parler ici de la Musique & de la Décoration qui tendent à la même fin que tout le reste, & qui y tendent presque par les mêmes impressions. […] La Décoration est trop peu de chose par rapport à tout le reste pour mériter que je m’arrête à observer que par son rapport & sa convenance avec l’action représentée, elle rend la représentation plus vive & plus animée, qu’elle en lie & en unit toutes les parties, & qu’elle y ajoute un nouvel ornement. […] Au reste je n’ai pas besoin d’observer après toutes ces réflexions qu’en découvrant les sources du plaisir qui naît & de la chose imitée, & de l’Imitation même, on découvre en même-temps l’origine & la raison de toutes les regles du Poëme Tragique, & même de l’Art Poëtique en général.

76. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome I « La criticomanie — Autres raisons à l’appui de ce sentiment, et les réponses aux objections. » pp. 154-206

Si ces observateurs, ne voyant pas bien que le tartufe dont il s’agit est en même temps tartufe de religion et de mœurs, que compromettre en le mettant en spectacle les vertus chrétiennes, ce fut aussi compromettre les autres vertus sociales qu’il avait besoin d’affecter aussi et qu’il affectait également, persistaient à croire que cette satire, qui ne regardait que les hypocrites de religion, n’a pu contribuer si puissamment à la démoralisation générale ; sans entreprendre de démontrer une seconde fois une vérité qui me paraît évidente, il suffirait à ma thèse de leur rappeler que la Criticomanie, comme pour consommer l’ouvrage du premier tartufe, nous en a donné plusieurs subsidiaires, et nommément un tartufe de mœurs ; personnage presque tout imaginaire, composé de différents caractères, de vices incompatibles, ou phénomène dans la société, auquel, au reste, on doit appliquer ce que j’ai dit de l’autre, fût-il même regardé comme un tableau fidèle, parce qu’il n’a été propre aussi qu’à faire triompher et rire le parti alors plus nombreux des hommes sans masques, et des femmes au courant, qui ne faisaient pas tant de façons, ainsi qu’à réchauffer leur bile et renouveler leur pouvoir, qui commençait à vieillir, de faire naître les défiances, et des soupçons injustes contre les personnes, et de travestir avec succès les meilleures actions. […] Outre les voies criminelles, inconnues, que ces écrivains possédés par la passion de faire preuve d’imagination, de donner du neuf, du fort, des scènes à effet révélèrent continuellement aux méchants et aux fourbes, ils les obligèrent à en chercher aussi eux-mêmes ; c’est-à-dire à changer leurs stratagemes, à rafiner leurs moyens, à user de plus d’industrie dans leurs fourberies, laquelle industrie, toujours secondée et excitée de la même manière, se lègue, ou se perpétue en augmentant, reste avec ses découvertes dans la société qu’elle infecte et désole de plus en plus. […] nous savions de reste que cela est possible, puisque nous étions instruits qu’il pouvait arriver des choses bien plus fortes de la même part5.

/ 403