Le 1. renverse la plus certaine règle de la bonne conscience reconnue par les Païens mêmes qui n’ont pas cru qu’il fut permis de faire une chose que l’on doute si elle est juste ou injuste :17 « Quod dubites æquum sit an iniquum » : au lieu que vos Casuistes que suit M. […] Principe est directement opposé au soin qu’a pris M. le Cardinal Grimaldi, de faire observer les Règles de S.
, où ce père traite à peu près les mêmes matières que Cicéron a traitées dans le livre de même titre, où ayant trouvé les préceptes que donne cet orateur, et les autres philosophes du siècle : saeculares viri : sur ce qu’on appelle joca, railleries et plaisanteries, mots qui font rire : commence par observer qu’il « n’a rien à dire sur cette partie des préceptes et de la doctrine des gens du siècle : de jocandi disciplina : c’est un lieu, dit-il, à passer pour nous : nobis praetereunda »: et qui ne regarde pas les chrétiens, parce qu’encore, continue-t-il, « qu’il y ait quelquefois des plaisanteries honnêtes et agréables : licet interdum joca honesta ac suavia sint : ils sont contraires à la règle de l’église : ab ecclesiastica abhorrent régula : à cause, dit-il, que nous ne pouvons pratiquer ce que nous ne trouvons point dans les écritures : Quae in scripturis sanctis non reperimus, ea quemadmodum usurpare possumus ? […] » où l’on pourrait remarquer, qu’il défend plutôt de les chercher avec soin, que de s’en laisser récréer quand on les trouve : mais cependant il conclut, « qu’il faut éviter non seulement les plaisanteries excessives, mais encore toute sorte de plaisanteries : non solum profusos, sed omnes etiam jocos declinandos arbitror » : ce qui montre que l’honnêteté qu’il leur attribue est une honnêteté selon le monde, qui n’a aucune approbation dans les écritures, et qui dans le fond, comme il dit, est opposée à la règle.
[NDE] Le Catalogue de la BNF identifie l’auteur, Jules Boll, et note un autre titre : Mimicologie, ou Règles du geste et de l’éloquence dramatique fondées sur l’analyse philosophique et physiologique des passions.
Sophocle, heureusement né pour ce genre de Poésie, avec un grand fond de génie, un goût délicat, une facilité merveilleuse pour l’expression, réduisit la Muse Tragique aux règles de la décence & du vrai ; elle apprit à se contenter d’une démarche noble & assurée, sans orgueil, sans faste, sans cette fierté gigantesque qui est au-dela de ce qu’on appelle héroïque ; il fut intéresser le cœur dans toute l’action, travailla les vers avec soin ; en un mot, il s’éleva par son génie & par son travail, au point que ses Ouvrages sont devenus l’exemple du beau & le modèle des règles. […] Il créa le Théâtre Anglais, par un génie plein de naturel, de force & de fécondité, sans aucune connaissance des règles : on trouve dans ce grand génie le fond inépuisable d’une imagination pathétique & sublime, fantasque & pittoresque, sombre & gaie ; une variété prodigieuse de caractères, tous si bien contrastés, qu’ils ne tiennent pas un seul discours que l’on pût transporter de l’un à l’autre.
On n'en a point trouvé qui fussent dignes des Chrétiens ; et on a cru qu'il serait plus court de les rejeter tout à fait que de travailler vainement à les réduire contre leur nature aux règles sévères de la vertu. » Boss[uet]. p. 4… 141. […] L'amour du plaisir ne prescrit point contre les règles de l'Evangile.
Etroitement liées à cette règle primitive, source de toutes les autres lois, qui n’en sont que le développement, elles ont dans tous les temps employé toute leur autorité, qu’elles tiennent de la religion même, pour empêcher toutes les représentations théâtrales, si l’ascendant du vice l’eût permis, ou pour en arrêter les désordres. […] La multitude des coupables peut arracher la tolérance ; mais elle ne change ni le vice ni la vertu, et la sagesse, supérieure à tous ces nuages, n’a garde d’abandonner la sainteté des règles à la corruption de leurs transgresseurs.
On finit par donner des règles sur toutes les parties du chant théâtral à une & à plusieurs voix.