y Il n’y a donc rien dans ce passage qui favorise les comédiens : au contraire, on peut remarquer que Dieu voulant faire voir à un grand saint que dans les occupations les plus vulgaires il s’élevait des âmes cachées, d’un rare mérite, il ne choisit pas des comédiens dont le nombre était alors si grand dans l’empire, mais un homme qui gagnait sa vie à jouer d’un instrument innocent : qui encore se trouva si humble qu’il se croyait le dernier de tous les pécheurs, à cause, dit-il, que de la vie des voleurs il avait passé « à cet état honteux : fœdum artificium » : comme il l’appelait : non qu’il y eût rien de vicieux, mais parce que la flûte était parmi les anciens, un des instruments les plus méprisés ; à quoi il faut ajouter, qu’il quitta ce vil exercice aussitôt qu’il eut reçu les instructions de Saint Paphnuce ; et c’est à quoi se réduit cette preuve si décisive, qu’on prétend tirer de Saint Thomas à l’avantage de la comédie.
Je l’arrête par ces mots, lorsqu’il est pret à me quitter en levant les épaules. […] Ceux qui passent dans les pays étrangers, n’y vont que parce qu’ils sont contraints de s’absenter de leur chère Patrie ; une Muse satyrique ou licentieuse les porte à quitter, malgré eux, leurs Dieux Pénates.
Malachie, « Qu’il n’avait pas seulement été amateur de la pauvreté, mais qu’il en avait été le chef et le Prince, ayant voulu quitter son Siège Archiépiscopal qui était riche pour retourner à sa première et à sa chère Epouse qui était pauvre.
Peut-être que cette faveur était de ne point quitter leurs masques sur le Théâtre quand ils étaient sifflés et moqués du peuple, pour avoir joué quelque mauvaise pièce, ou fait quelque faute signalée en jouant, comme il me semble avoir lu que tous les autres y étaient obligés : mais je n'en suis pas assez bien éclairci pour l'assurer.
Lactance remarque fort bien que ce n’est point assez, et qu’ils devaient entièrement quitter des Dieux vicieux qui nuisaient plus par l’exemple de leurs désordres, qu’ils ne pouvaient être utiles par l’exemple de leur vertu.
Parce qu’il est défendu à un Religieux de quitter son habit, même pour un peu de temps. 3°.
La belle-mere de Simon avoit une fievre violente, on pria Jesus de la secourir ; s’approchant d’elle, il commanda à la fievre, & la fievre la quitta. […] Demandez-le à leurs Sages ; voici ce qu’en dit le plus éloquent de leurs Orateurs : Les spectacles firent naître l’amour du merveilleux & dégoûterent de la modeste simplicité ; on se plaigoit alors que les Magistrats & le peuple négligeoient le soin des affaires publiques ; la jeunesse quitta ses anciens exercices pour courir au théâtre ; l’oisiveté & le mollesse d’un sexe produisit la délicatesse & la sensibilité dans l’autre. […] Le théâtre, poursuit Tertullien, est l’Empire de l’ennemi de Jesus-Christ, mes Freres, & vous quittez, vous désertez l’Eglise où Jesus regne, pour courir au théâtre ! Savez-vous donc que celui qui quitte son Prince pour s’attacher à son ennemi, doit se résoudre à périr avec lui ?