/ 521
106. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. De l’Éducation. » pp. 60-92

On n’en joue point à l’Ecole militaire : la sagesse du Roi n’a pas cru que la scene fût un exercice propre à former les guerriers. […] souvent les premiers corrompus eux-mêmes, ils y cherchent leur propre sasisfaction, aux dépens de ceux dont Dieu leur a confié les ames innocentes. […] Il n’est pas douteux qu’on ne doive former les jeunes gens aux exercices du corps pour les fortifier, leur donner de la grace, les rendre propres aux fonctions de plusieurs états qu’ils peuvent embrasser. […] On donne au cœur un affaut général ; chacun a sa propre corruption ; l’union de leur force les rend infiniment redoutables. […] A peine y en a-t-il un bon sur cent mauvais, & avec les couleurs les plus vives, les plus séduisantes, les plus propres à les faire aimer & imiter.

107. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — IV. La Comédie considérée en elle-mesme. » p. 8

Pour mettre quelque ordre dans ces preuves, considérons la Comédie en elle-même, dans ses Acteurs & dans ses Spectateurs, & on verra clairement que de quelque côté qu’on l’envisage, elle n’est propre qu’à produire ces pernicieux effets.

108. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXVII. Profanation de la sainteté des fêtes et du jeûne introduite par l’auteur : ses paroles sur le jeûne. » p. 97

que la comédie partage avec Dieu et avec l’office divin les jours de dimanche ; et l’autre où il abandonne à ce divertissement même « le temps de carême : encore, continue-t-il, que ce soit un temps consacré à la pénitence, un temps de larmes et de douleurs pour les chrétiens ; un temps, où, pour me servir des termes de l’écriture, la musique doit être importune, et auquel le spectacle et la comédie paraissent peu propres, et devraient ce semble être défendus. » Malgré toutes ces raisons, qu’il semble n’avoir proposées que pour passer par-dessus, malgré le texte de l’écriture dont il les soutient, il autorise l’abus de jouer les comédies durant ce saint temps.

109. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XI. De l’amour & de ses impressions dans le Poéme Tragique. » pp. 165-178

« On ne l’a abandonnée, dit le Pere Brumoy, que parce qu’il est plus difficile de nourrir une piéce de son propre suc, & de lui donner ses justes proportions en ne tirant sa force que de l’action même. […] Ils s’assureroient de leur propres talents.

110. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE IV. » pp. 68-81

Or, est-il possible, dit Tertulien1, que l’on pense à Dieu dans un endroit où Dieu n’est pas, où rien n’est analogue à son souvenir, où tout au contraire est propre à le bannir de votre esprit, à l’effacer de votre mémoire, où tous les objets qui s’y rencontrent sont autant de murs de séparation qui l’éloignent de vous, & qui le font perdre de vue ? […] Jocaste dans la Tragédie d’Œdipe s’exprime ainsi3 : Tu ne l’ignores pas, depuis le jour infame Où de mon propre fils je me trouvai la femme, Le moindre des tourmens que mon cœur a soufferts, Egale tous les maux que l’on souffre aux Enfers : Et toutefois, ô Dieu !

111. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE IV. Deux conséquences que les Pères de l’Eglise ont tirées des principes qui ont été établis ci-devant. » pp. 82-88

Ce sont les propres termes de saint Chrysostome. […] considérant les Comédiens, comme des gens tous corrompus et propres à corrompre les autres, exhorte Philippe III.

112. (1844) Théologie morale « CHAPITRE I. Des Péchés de luxure non consommée, sections 644-651. » pp. 291-296

Sont également coupables, ceux qui font, impriment, vendent ou prêtent des livres impudiques, obscènes, qui ne sont propres qu’à exciter ou à nourrir les passions ; tels sont la plupart des romans, des livres de galanterie. […] Cependant, il serait difficile d’excuser de péché mortel un jeune homme qui, sans nécessité, voudrait assister au spectacle, dans le cas dont il s’agit ; à moins qu’il ne fût d’une conscience très timorée, et qu’il ne pût s’autoriser sur sa propre expérience.

/ 521