Et même puisque le Droit menace de l’excommunication ceux qui font ces actions profanes en ces jours, Henricus Bohi. de Syn. epi.
Nous pouvons tenir pour malhonnête tout ce qui flatte la concupiscence de la chair ; et si Saint Antonin n’a pas prévu le cas de nos comédies ni les sentiments de l’amour profane dont on fait le fond de ces spectacles, c’est qu’en ce temps on songeait à de toutab autres représentations, comme il paraît par les pièces qui nous en restent.
Je n’en suis pas étonné, la plupart des Adversaires du Théologien, lui font voir qu’il est peu versé dans l’antiquité sacrée et profane.
celui de Tours s’adressant aux Bénéficiers dit : Qu’ils doivent particulièrement s’éloigner des divertissements profanes des gens du monde, et éviter les pompes et les spectacles publics.
En effet, des prêtres, au mépris de la discipline ecclésiastique, non seulement assistaient aux spectacles mondains donnés par les confrères de la passion, qui, après leurs comédies saintes, mettaient toujours quelques farces profanes, mais encore ils avaient eux-mêmes rempli des rôles et ouvert leurs églises pour ces sortes de représentations.
… Dans leur fureur mal déguisée ils te disent : « Les sciences mondaines, les arts industriels et frivoles te créent tous les jours de nouvelles richesses ; les productions profanes de l’intelligence humaine, de nouvelles jouissances ; mais aussi, tout ce que tu appelles progrès de la civilisation, tout oppose de nouveaux obstacles au salut de ton âme. […] La voici : Un autre auteur profane, un poète se charge de vous la fournir : « Ces visites, ces bals, ces conversations Sont du malin esprit toutes inventions…o. » Chrétiens, vous l’entendez ! […] Et vous, manufacturiers industrieux, qui variez chaque jour vos tissus et donnez la vie et l’existence à tant de familles qui vous consacrent leur intelligence et leurs bras : vous tous qui disposez et tressez ces tissus légers, dont les grâces et la beauté se couvrent et se voilent, gazes transparentes sous lesquelles se cache le tentateur, brisez vos métiers, fermez vos magasins, renoncez à ces occupations profanes, dangereuses pour vous et pour votre prochain ; cessez enfin de vous rendre des instruments de mort spirituelle et de damnation éternelle… Que deviendront nos femmes, nos enfants, nos familles, direz-vous ? […] Et toi, Talma, ton convoi tout profane, et pourtant si religieux, n’a été que la continuation des triomphes que tu as obtenus sur la scène ; les regrets, les vœux que tant de citoyens adressaient au Ciel, chacun à sa manière, ont bien valu auprès de Dieu les prières banales et dont chaque ligne est tarifiée, que les prêtres auraient, par métier, débitées sur ton cercueil.
NDE L'éloquence de la chaire et du barreau : selon les principes les plus solides de la rhetorique sacrée et profane, 1784.