Si nous étions dans l’obscurité sur cet article, et qu’il prit envie à quelqu’un de soutenir que le Théâtre, dans ses commencements, a été tel que nous le voyons dans les deux Poètes qui viennent d’être nommés ; tout le monde se révolterait contre un sentiment si contraire à l’expérience, qui nous apprend que le pathétique et le sublime, tels qu’on les trouve dans Sophocle et dans Euripide, ne peuvent être des coups d’essai de l’esprit humain. En effet l’invention du Théâtre qui aujourd’hui (faute d’y réfléchir) n’est pas regardée avec l’admiration qui lui est dûe, cette invention, dis-je, supposait dans l’esprit où elle a pris naissance, des idées confuses du merveilleux, où les grands Hommes ont peut-être toujours voulu atteindre, mais où ils n’ont pû réellement parvenir qu’après un nombre infini de réfléxions, d’examens et de rapports combinés, qui supposent nécessairement de longues études, une tête bien faite, et surtout un génie supérieur. […] Or, il arrive quelquefois que les Auteurs au lieu de copier la nature la défigurent : et de l’autre côté que les Acteurs la font tellement grimacer que le Spectateur qui la cherche ne peut la reconnaître ; Mais lorsqu’un Auteur est parvenu à bien peindre la nature et que les Acteurs récitent la Pièce dans son véritable ton, en sorte que l’esprit séduit agréablement, prenne la fiction pour la vérité même : alors on est obligé de convenir qu’une représentation Théâtrale est un amusement supérieur à tout autre Spectacle public tel qu’il puisse être, parce qu’en satisfaisant les yeux, il intéresse le cœur et l’esprit.
Appliquez-vous, je vous prie, à bien penetrer cecy, qui reglera la conduite & le party que vous devez prendre sur ce sujet. […] elle se prend de cette maxime incontestable, & de cette décision reçûë de tous les Docteurs, que c’est déja un peché grief, que de s’exposer volontairement & de gayeté de cœur, à commettre un peché. […] Prenez bien, je vous prie, ma pensée ; car je ne parle point des dangers imprévûs, involontaires, & où le hazard nous a jettez ; je parle de ceux que l’on recherche, où l’on s’expose, & que l’on connoît. […] Car comme il n’y a guere de divertissement, ni de spectacle plus agreable aux gens du monde, quelque soin qu’on ait pris de la rendre plus honnête, n’y voit-on pas encore le plaisir le plus criminel paré de tous ses attraits ? […] Qui vous répondra que le poison que vous avez pris sans y penser, ne vous donnera point un jour la mort ?
Appliquez-vous, je vous prie, à bien penetrer cecy, qui reglera la conduite & le party que vous devez prendre sur ce sujet. […] Elle se prend de maximes incontestables, & de cette décision reçûë de tous les Docteurs, que c’est déja un peché grief, que de s’exposer volontairement & de gayeté de cœur, à commettre un peché. […] Prenez bien, je vous prie, ma pensée ; car je ne parle point des dangers imprévûs, involontaires, & où le hazard nous a jettez ; je parle de ceux que l’on recherche, où l’on s’expose, & que l’on connoît. […] Car comme il n’y a guere de divertissement, ni de spectacle plus agreable aux gens du monde, quelque soin qu’on ait prit de la rendre plus honnête, n’y voit-on pas encore le plaisir le plus criminel paré de tous ses attraits ? […] Qui vous répondra que le poison que vous avez pris sans y penser, ne vous donnera point un jour la mort ?
Le Pere du grand Pompée avoit pris le Ville de Pizance, où il avoit fait un grand nombre de Captifs. […] D’abord paroissoient des Chariots chargez des Plãs des Villes que le Vainqueur avoit prises. […] L’argent monnoyé pris sur l’ennemy faisoit bien une partie de la Pompe, & il avoit ses Chariots avec des etiquetes des sommes qu’ils portoient. […] Il reste seulement à se persuader l’espace necessaire à une telle affluence : sur tout, si l’on prend au pied de la lettre ce que Plutar que écrit de Lucullus. […] , qu’à la decision que j’aurois pû donner, & qu’à la resolution que ie n’ay pû prendre, ie me reduiray à ce qu’il nous en a laissé par écrit.
9. en prennent occasion de se moquer des Magistrats païens. […] Il y porta cet air et ce style de théâtre qui amuse et fait mépriser, et continua à mener une vie fort dissipée dont il avait pris l’habitude. […] Dès qu’il fut fini, elle se lève au milieu de l’auditoire, et déclare à haute voix, qu’en présence de l’Eglise et de tous les assistants, elle prend Beauval pour son légitime époux. […] Sans convenir de ces faits, l’Avocat réplique : « Il abandonna donc un état honnête (Précepteur) pour en prendre un infâme (Comédien). […] Il prend condamnation.
Il prend aussi-tôt la poste, pour venir à l’Opéra, & quand l’Opéra fut joué s’en retourna lentement. […] Il y eut une grande chasse, qui dura trois jours, où on prit quatre mille bêtes. […] L’Ambassadeur, se voyant pris pour dupe, voulut s’en venger. […] On en fit avertir l’Electeur, qui les prit sur le fait. […] Elle avoit pris l’habit, & fort avancé son noviciat.
Vous convenez vous-même qu’en 4 matière de Religion plus qu’en aucune autre, c’est sur ce qu’on a écrit qu’on doit être jugé, & non sur ce qu’on est soupçonné mal à propos de penser ou d’avoir voulu dire : cependant, pour justifier l’accusation de Socinianisme que vous intentez aux Théologiens de Genève, vous déclarez les avoir jugés d’après des ouvrages, d’après des conversations publiques, où ils ne vous ont pas paru prendre beaucoup d’intérêt à la Trinité ni à l’Enfer, enfin d’après l’opinion de leurs Concitoyens & des autres Eglises Réformées. Or je vous demande, Monsieur, si, en bonne Philosophie & dans une matière aussi grave, il est permis d’asseoir un jugement sur de simples probabilités ; & si, en bon Logicien, vous pouvez traiter de Sociniens les Pasteurs de Genève, sur des écrits & des conversations où ils ne vous paroissent pas prendre beaucoup d’intérêt à la Trinité, &c. […] Que penseriez-vous enfin d’un Auteur qui vous accuseroit de Matérialisme ; & qui, pour prouver ce qu’il avance, diroit qu’il vous a jugé d’après vos ouvrages & d’après des conversations publiques, où vous ne lui avez pas paru prendre beaucoup d’intérêt à la spiritualité de l’ame, enfin d’après l’opinion de vos concitoyens & de la Sorbonne même ; que ces sentimens sont d’ailleurs une suite nécessaire de votre Philosophie ; & que, si vous ne jugez pas à propos de les adopter ou de les avouer aujourd’hui, la Logique que l’on vous connoît doit naturellement vous y conduire, ou vous laisser à moitié chemin ? […] Mais il ne me convient pas de prendre ici la défense de Messieurs de Genève ; vos ouvrages parviendront jusqu’à eux, & ils sauront y répondre, s’ils le jugent à propos.