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79. (1694) Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie, avec une réfutation des Sentiments relachés d’un nouveau Théologien, sur le même sujet « Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie. » pp. 1-132

Ils ne prétendent coopérer qu’à une chose bonne en elle-même, et qui ne devient mauvaise que par la malice de ceux qui l’exercent : ils voient cette Comédie publiquement exercée et tolérée. […] Il ne s’ensuit donc pas que saint Bernard, pour n’avoir pas souhaité plus de mal à ceux qui assistent aux Comédies, qu’une soif ardente de courir toujours après, n’y ait trouvé qu’une simple vanité, comme les défenseurs de la Comédie le prétendent. […] La première est, qu’il n’est pas vrai, comme le prétendent ceux qui prennent la défense de la Comédie, que les Pères des premiers siècles n’aient condamné la Comédie que par la raison seule de l’idolâtrie ; ils l’ont encore condamnée par d’autres raisons, puisque l’on ne peut pas présumer que l’idolâtrie fut du temps de Saint Charles dans son Diocèse. […] Il faut que les passions qu’on y représente aient quelque chose de fort, de vif et de touchant, afin qu’elles puissent exciter dans l’âme l’effet que l’on prétend ; afin que les sujets que l’on choisit puissent plaire, ils doivent être conformes à la disposition de la plupart des spectateurs qui sont des personnes du monde qui en ont les maximes et l’esprit. […] Ceux qui prétendent excuser les personnes qui vont à la Comédie, disent trois choses.

80. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXI. Si les Comédiens épurent les mœurs. Des bienséances qu’ils prétendent avoir introduites sur le Théatre » pp. 86-103

Des bienséances qu’ils prétendent avoir introduites sur le Théatre C’ est peu d’accorder au Comédien des talens qu’il n’a pas, & un titre qui ne lui est pas dû ; on prétend qu’il épure les mœurs, & il s’en flatte lui-même, en s’attribuant la gloire d’avoir introduit les bienséances sur le Théatre.

81. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXII. On vient à saint Thomas : exposition de la doctrine de ce Saint. » pp. 79-81

Il est temps de la dépouiller de l’autorité qu’elle a prétendu se donner par le grand nom de Saint Thomas et des autres Saints.

82. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE XI. De l’excommunication considérée comme injuste et par conséquent nulle, de la part des prêtres qui anathématisent les Comédiens, morts sans les secours spirituels de l’Eglise. » pp. 186-211

Ce serait ici le lieu, de parler des différentes espèces d’excommunications qui sont fondées sur le droit naturel, que toute société doit avoir, de bannir de son corps ceux qui en violent les lois ; et on demanderait à l’autorité spirituelle si elle prétend avoir le droit de lancer un anathème dont l’effet puisse produire, dans l’ordre social, une peine civile et matérielle, sans la permission du souverain, dont l’excommunié est le sujet. […] Les papes, les rois, les cardinaux, et tous les souverains de la chrétienté, qui ont institué des théâtres et des comédiens, pour le plaisir et l’instruction du public, ont-ils prétendu se damner, eux et leurs sujets, par la fréquentation à laquelle ils s’exposaient volontairement avec des excommuniés ? […] Je ne prétends pas dire que cet écrit ne contienne quelques réflexions utiles que j’approuve, mais qui ne peuvent justifier les doctrines anti-chrétiennes et séditieuses, dont il est infecté.

83. (1666) De l’éducation chrétienne des enfants « V. AVIS. Touchant les Comédies. » pp. 203-229

Je sais bien que l’on prétend qu’il faut faire beaucoup de distinction entre les comédies de ce temps-ci, et celles que les saints Pères ont condamnées dans le leur ; et que si celles contre lesquelles ils ont fait paraître tant de zèle méritaient le blâme qu’ils leur ont donné, celles qui se représentent aujourd’hui sur les théâtres ne sauraient assez recevoir de louange, parce qu’elles ne contiennent pour l’ordinaire que des exemples d’innocence, de vertu, et de piété. […] Mais, ma Sœur, pour vous faire voir encore plus clairement combien est imaginaire la différence que l’on prétend mettre entre les comédies de ce temps-ci, et les spectacles des Anciens ; et que ce n’est ni le scrupule ni le caprice, mais un véritable zèle, qui les fait blâmer à ceux qui les blâment ; il faut remarquer que les Pères de l’Eglise n’ont presque rien dit contre l’attachement que l’on avait de leur temps aux spectacles, qui ne se puisse appliquer avec beaucoup de justice aux comédies de notre temps. […]  ; 7. parce qu’il est ridicule de prétendre en pouvoir faire un bon usage, et les rapporter à Dieu Chap.

84. (1771) Sermons sur l’Avent pp. 103-172

Je sçay, qu’un Critique célebre prétend, que Tertullien fit son Traité des spectacles, lors qu’il penchoit du côté du Montanisme. […] Ils veulent, qu’il n’y ait rien là que d’innocent, & leurs raisons, c’est qu’ils prétendent ; Que l’Ecriture ne les a pas condamnez. […] Ils prétendent, que les voix & les instruments qui animent & qui embellissent des paroles tendres & équivoques, excitent les passions, & font perdre à l’ame toute sa force. […] Et si la nourriture même ne leur est pas dûë, osent-ils prétendre au plaisir ? […] Les Laïques ont toujours disputé sur la liberté qu’ils prétendent avoir d’assister à ces sortes de divertissements ; mais ce n’a jamais esté une question, s’ils doivent estre interdits aux gens d’Eglise.

85. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  dénombrement du clergé de france avant et depuis la révolution.  » pp. 346-350

Ces ecclésiastiques sont bien nés sujets du roi, et soumis comme les autres à la loi commune, mais il ne faut pas oublier qu’ils tiennent aussi à un autre chef suprême, au souverain pontife, qui, par la nature de sa dignité, l’éclat de ses fonctions de vicaire de Jésus-Christ sur la terre, prétend à une supériorité directe sur les rois.

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