Mais notre ambition ne va pas jusqu’à prétendre corriger notre siècle.
En convenant que les Drames du nouveau Théâtre, sont en général assez mal écrits, je ne prétends pas lui faire perdre l’estime de ceux qui veulent bien la lui accorder, ni faire chanter victoire à ses énnemis. […] Qui vous dit qu’avec-eux je prétends M’allier43 ? […] Voici deux passages de ce prétendu rival de Racine qui prouvent que dans l’autre siècle on choquait quelquefois le bon Sens, ainsi qu’on en accuse le Spectacle moderne. […] Insensés, qui remplis d’une vapeur légère53… On prétend que le grand Rousseau éxcellait dans le choix des Epithètes ; ce n’est pas au moins dans celle qu’il met ici au mot Lion ; Il affronte avec courage La dent du Lion sauvage54.
Il prétendait que M. […] Les premiers prétendaient qu’il n’était pas permis aux autres de faire des dialogues ; et ceux-ci, pour éluder la prétention, ne faisaient, disaient-ils, que des monologues. […] D’abord il se moque avec raison de ce prétendu secret, comme si les Novices et les domestiques de la maison pouvaient l’ignorer, et en particulier les Comédiens qui louent les habits, et ne peuvent manquer d’en rire beaucoup, d’en parler volontiers, et de s’autoriser dans leur profession par un pareil exemple, ce qui doit scandaliser le public, déjà trop porté à mépriser les Communautés. […] On prétendait par ce moyen amuser innocemment la jeunesse, l’enhardir et la former à parler en public, et pour mieux corriger ces jeunes gens, on chantait dans les entractes des chansons satiriques sur le compte de chaque Séminariste, même des Directeurs, on lisait à haute et intelligible voix des gazettes ecclésiastiques, remplies d’anecdotes de Séminaire les plus propres à les tourner en ridicule, on faisait de petits jeux où on leur disait leurs vérités, pour leur apprendre à éviter la médisance.
Mais, eût-il le mérite qu’on lui prête, en eût-il encore davantage, je ne saurois comprendre comme l’irreligion a pu adopter ce prétendu philosophe qui la déshonore, qui la combat 1°. […] Je prétends m’en donner de la bonne façon. […] C’est par dévotion que je prétends m’y rendre.
Dans le second, j’exclus tout à fait la passion d’amour des Pièces qu’on écrira pour le nouveau Théâtre ; et, dans le cinquième, je prétends abolir entièrement la danse des femmes. […] Sans prétendre qu’il arrive dans les hommes une métamorphose si générale, je ne désespère pas qu’une bonne partie des Spectateurs ne se déclare en faveur du nouveau Théâtre, par les motifs que j’ai présentés plus haut : quant à ceux qui ne goûteraient pas ces motifs, je suis réduit à les plaindre de ce qu’ils n’ont pas la force de secouer le joug d’une mauvaise habitude : j’avoue cependant qu’il pourrait bien arriver que, dans les commencements, l’affluence des Spectateurs ne fût pas grande ; mais en ce cas la caisse du Théâtre suffira, pour soutenir la dépense, avec ses propres fonds, et tous les autres secours que nous marquerons plus bas.
[Lettre] Monsieur, S i la pureté d’intention peut inspirer quelque fierté à tout Ecrivain qu’elle anime ; je crois qu’il m’est permis de prétendre à cette gloire, ainsi que vous.
Mais le caractère de ce siècle est de prétendre allier ensemble la piété et l'esprit du monde.