On voit que le Jeu est un exercice frivole ; la Lecture une étude souvent pesante, toujours infructueuse ; le Commerce un cours de propos froids, jamais instructifs, & rarement intéressans ; la Promenade une exercice souvent machinal & toujours vuide ; le Vin plein d’abus & d’inconvéniens : y a-t-il dans tout cela le moindre attrait pour un homme qui pense ? […] Les paroles y sont sages, la Musique scrupuleuse, le coup d’œil plein de décence & de majesté.
Les événemens ne prouverent que trop combien cette prédiction étoit pleine de sagesse ». […] Un Ouvrage plein de recherches, élégamment écrit, & dont la Conservation des Mœurs est le but : Voilà votre titre, & ce qui a décidé tous les suffrages de notre Académie en votre faveur ». […] Toute la Grece, dit Bossuet, étoit pleine de Temples consacrés à ce Dieu, & l’Amour conjugal n’en avoit pas un. […] Je conviens que le caractere de cet Auteur est de paroître plein du langage philosophique, sans être véritablement Philosophe ; qu’il est livré aux paradoxes d’opinions & de conduite ; qu’en même temps qu’il peint la beauté des vertus, il l’éteint dans l’ame de ses Lecteurs. […] Tout est plein d’inévitables dangers, même à l’Eglise ; donc il faut en augmenter le nombre.
Mahomet voyant que l’on dansoit dans les Eglises, fit danser dans les Mosquées : il étoit plein de génie.
J’ajoute que celui qui jouait Lucifer a pour nom Simon Vannerot, et que tous deux sont honnêtes enfants de belle expectation, jouissant encore aujourd’hui d’une pleine santé, sans avoir été ni peu ni prou atteints de maladie : de quoi te feront foi tes yeux et tes oreilles, si pour voir la laideur de tes mensonges il te prend fantaisie de t’en venir informer en cette ville.
« Aristophane, Eupolis, et Cratin, Entre les Grecs eurent l’esprit certain, A composer Comédies m »ordantes, Et autres vieux, qui de langues piquantes, Peindaient au vif en grande liberté Les malfamés pleins de méchanceté, Comme larrons, adultères, paillards, Voleurs, meurtriers, et semblables pendarts.
Hubert qui est plein de vie, et qui a renoncé au Théâtre depuis longtemps, pour passer le reste de ses jours dans des exercices continuels de piété, soit qu’il demeure dans la solitude de Suresnes, où il mène une vie d’Anachorète peu différente de celle de MM. les Directeurs du Mont Valérien, ou des Ermites ; soit qu’il demeure à Paris, où il édifie son prochain par sa charité et par son assiduité à sa Paroisse ; et par le sacrifice qu’il a fait de son fils unique au service de Dieu et de l’Eglise : afin que ce fils achève de réparer dans la sainteté de son état ce qui aura échappé à la pénitence du père. […] Mais tant qu’on ne représentera sur le Théâtre que des Pièces pleines de sentiments d’amour impur, de haine, de vengeance et d’ambition, etc. la fin de ces Pièces sera d’inspirer ces mêmes sentiments à ceux qui les verront représenter ; et ce ne sera pas par hasard que leurs passions seront excitées. […] Je ne te réponds pas, qu’au retour moins timide, Digne Ecolière enfin d’Angélique et d’Armide, Elle n’aille à l’instant pleine de ces doux sons Avec quelque Médor pratiquer ces leçons. » Peut-on en moins de Vers décrire plus naturellement le caractère et le génie des Spectacles de ce temps, il n’y a point là d’infamie des Anciens, cependant le Poète ne fait pas assurément l’éloge de l’Opéra. […] Or que trouvez-vous dans tout ce discours plein de zèle, à la vérité, que je ne puisse avec raison adresser à tous ceux qui vont encore à la Comédie ?
Saint Clément d’Aléxandrie condamne les comédies en des termes aussi forts, quand il dit que ce sont des assemblées honteuses & pleines d’iniquité.