Du Philosophe de sans souci. […] qui doit mieux connoître un Philosophe, qu’un Roi Philosophe ? […] Jamais on n’a dit de Platon, d’Aristote, de Descartes, de Newton, un Philosophe de Sans Souci. […] Dans l’ordre littéraire, le Philosophe est un Ecrivain très-mediocre. […] Il tolere, comme Philosophe, toutes les religions.
La Prusse est le Théatre de l’Opéra, où le coup de sifflet du Philosophe change la décoration à chaque acte. […] Un Philosophe Sans-souci se soucie-t-il des traités, de la bonne foi, de la justice, de la religion. […] Dans le fonds, ce prince est plus guerrier que philosophe. […] Soyez philosophe, & vous ne verrez point de dispute de conséquence sur cet objet. […] Les philosophes croient qu’il faut donner beaucoup aux sens.
Si vous ne leur demandez, comme je dois le croire, puisque j’écris à un Sage, que des efforts humains, je vous apprendrai, après l’avoir appris de Corneille, qui n’était pas un mauvais Philosophe, quoiqu’il fût un grand Poète, quels sont les moyens que l’art dramatique emploie pour purger les passions4. […] Quant à ce que vous dites de Thyeste, qui a trouvé grâce devant vos yeux, comme devant ceux d’Aristote, je vous avouerai encore que l’avis de ce Philosophe ni le vôtre même ne peuvent l’emporter sur les raisons que Corneille6 a eues de regarder ce personnage comme peu propre au théâtre. […] N'était-il pas plus digne d’un Ecrivain éloquent, d’un Philosophe, d’échauffer le génie des jeunes Poètes, de leur montrer la vertu qui les attend au bout de leur carrière, une couronne civique à la main ? […] [NDA] Quoi qu’en ait dit récemment un philosophe éloquent, il est un cri de la nature, perçant et universel, qui avertit l’homme de ses devoirs. […] Quand ils pourraient convaincre l’esprit que l’amour de la gloire n’est en nous que l’amour des plaisirs physiques, pense-t-on que cette découverte, inutile à l’humanité, en faisant de meilleurs philosophes, fit aussi de meilleurs Rois ?
A force d’imagination & de gaîté, elles saisissent ce ton ridicule ; c’est en Philosophes qu’elles ont travaillé à connaître les mœurs, & la tournure de l’esprit du Peuple ; c’est avec vivacité qu’elles les peignent. […] Un arrêt flétrissant fut signé… mais le Philosophe demanda la grâce du coupable. La Pièce rentra dans le néant avec son Auteur ; mais la justice du premier & la générosité du Philosophe passeront à la postérité.
Si ce philosophe trouve si faible cet esprit de lamentation et de plainte que la tragédie vient émouvoir, il n’approuve pas davantage « cette pente aveugle et impétueuse à se laisser emporter par l’envie de rire »De Rep. 10. […] Enfin aucune représentation ne plaisait à ce philosophe, parce qu’il n’y en avait point « qui n’excitât ou la colère ou l’amour ou quelque autre passion » Ibid.
Tous les Philosophes et tous les Savants les plus graves conviennent que les vices ne doivent point nous être reprochés crûment, et que ce n’est pas avec austérité qu’il faut enseigner la vertu : la dureté des réprimandes révolte, et la sècheresse des préceptes dégoutent ; et c’est une maxime approuvée unanimement, qu’il faut tempérer, par la douceur, l’amertume des reproches et des leçons, si l’on veut persuader et plaire en même temps. […] On ne sera peut-être pas fâché, de trouver ici le discours remarquable que ce Philosophe leur tient à ce sujet. […] n’y a parmi vous, leur dit-il, ni Poète, ni aucune autre personne assez zélée, pour vous reprocher avec affection, et pour mettre au jour vos défauts et ceux de toute la Ville ; s’il vous arrive, par bonheur, qu’il en paraisse quelqu’un, vous devez l’embrasser avec la plus grande amitié, et le recevoir avec autant de joie et de solemnité, que si vous célébriez un jour de fête…. » Peu après il ajoute : « Si quelqu’un prend l’extérieur de Philosophe, dans la vue du gain, ou par vaine gloire et non pas pour votre utilité, il ne mérite pas que vous le receviez ; on peut le comparer à un Médecin qui, visitant un grand nombre de malades, ne pense à rien moins qu’à les guérir, mais à leur distribuer des couronnes et des parfums, à leur mener des femmes de mauvaise vie, et par conséquent à irriter leurs maladies et à les rendre incurables. […] [NDE] Dion de Pruse, ou Dion Chrysostome, est un philosophe, un historien, un politique et un écrivain grec ayant vécu au premier siècle ap JC.
Les Philosophes en sont tous. […] Moliere, on ne peut le lui disputer, est donc un des plus grands Philosophes. […] en quoi Homere est-il si Philosophe ? […] Voila le Philosophe. […] Quel Philosophe !