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2. (1825) Encore des comédiens et du clergé « DISCOURS PRELIMINAIRE. » pp. 13-48

Il équivaut à une déclaration hostile contre les droits de tous les peuples, et dont les conséquences attaquent les droits des souverains. […] C’est ainsi qu’en traitant les peuples en esclaves, ils leur imprimaient également le caractère et les vices de l’esclavage. […] En méprisant le peuple, n’est-ce pas consentir à ne jamais s’en faire aimer ? […] L’amour des peuples envers leur souverain est cependant la garde la plus fidèle du prince. […] Pourquoi donc condamner le peuple à l’ignorance ?

3. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE PREMIER. De la Passion de presque tous les Peuples pour la Poësie Dramatique. » pp. 8-16

De la Passion de presque tous les Peuples pour la Poësie Dramatique. […] Nous ne sommes pas étonnés de voir naître ce spectacle dans la Grece, le Pays des Muses, puisqu’il a dû naître aussi chez tous les Peuples qui ont des Poëtes : & quels Peuples n’en ont point eu ? […] On diroit que ces Peuples ont pensé, sans avoir lu Aristote, qu’une Action Dramatique ne doit pas durer plus de tems que ne dure le tour d’un Soleil. […] Par ce que je viens de rapporter, on voit la passion de presque tous les Peuples pour la Poësie Dramatique. […] Pourquoi les Peuples qui ont voulu goûter le même plaisir n’ont-ils pas tous suivi à peu près la même route ?

4. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE VI. Histoire de la Poësie Dramatique chez les Romains. » pp. 145-175

Elles commencerent par des Jeux bouffons sur un Théâtre, Spectacle très-nouveau pour un Peuple belliqueux, dit Tite-Live, Nova res bellicoso Populo. […] L’Hecyre de Térence tomba parce que pendant qu’on la représentoit le Peuple s’occupa à regarder des Danseurs de Corde. […] Pline se rappellant ces deux Théâtres s’écrie avec douleur : Voilà donc le Peuple Romain porté sur deux pivots. […] Ce peuple dans ses Edifices publics a toujours paru le Maître des autres. […] Qu’ils laissent, disoit-il, au Peuple l’impureté de ses Spectacles.

5. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre IV. Le Peuple doit-il aller à la Comédie ? » pp. 60-74

Le Peuple doit-il aller à la Comédie ? […] Le peuple ne fait que dégrader le spectacle, et en bannir cette modestie prétendue qu’on vante tant. […] Mais pourquoi nous borner au peuple ? En matière de religion et de mœurs le beau monde est plus peuple que la plus vile populace. […] Les instances réitérées du peuple, les promesses d’y observer la modestie, les firent tolérer.

6. (1790) Sur la liberté du théatre pp. 3-42

Le peuple n’est pas capable de sentir ces chefs-d’œuvres. […] On sait combien le peuple est avide des ouvrages prohibés. […] Jamais les Grecs n’ont pensé à gouverner le peuple par des chansons. […] Toutes les pieces étoient jugées par le peuple. […] Le bruit que le peuple fait avant que la toile soit levée est épouvantable ; c’est le passe-tems du peuple dans les galeries, de ce peuple qui ne s’embarasse guere de ce qui est honnête et séant ; mais qui sait qu’il est libre.

7. (1664) Traité contre les danses et les comédies « LETTRE DE L’EVEQUE D’AGNANI, Pour la défense d’une Ordonnance Synodale, par laquelle il avait défendu de danser les jours des Fêtes. Au très Saint et très Bienheureux Père Paul V. Souverain Pontife. Antoine Evêque d’Agnani, éternelle félicite. » pp. 154-176

Il n’appartient donc point au peuple de régler les choses qui regardent le culte de Dieu, et la célébration des Fêtes. […] Et il ne doit pas dans la conduite de son peuple s’accommoder à ses inclinations et à ses humeurs, ni se régler par ses sentiments, principalement lorsqu’il s’agit de la manière de sanctifier les Fêtes, et de corriger ou ôter les abus et les désordres par lesquels elles sont profanées. […] Dieu le lui a donné pour appuyer les règles de la discipline de l’Eglise, et afin que ce que les Prélats et les Prêtres ne pourront pas gagner sur les peuples par la force de la parole divine qu’ils annoncent, s’accomplisse par la terreur que les Lois et les Ordonnances Civiles peuvent imprimer dans leur esprit. […] Mon peuple, quoi qu’en petit nombre, n’est-il pas racheté par le Sang de Jesus Christ ? […] Et ce règlement a été si fidèlement observé, que cela seul devait obliger mon peuple, sans attendre des nouvelles ordonnances, à se régler lui-même sur ce sujet, puisqu’il n’y a rien de plus juste, que de se conformer aux règlements de la ville de Rome ; qui est la capitale de la Religion ; et que l’ordre naturel demande que les membres se conforment à leur Chef, et suivent son esprit et son mouvement.

8. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE II. Histoire de la Poësie Dramatique chez les Grecs. » pp. 17-48

Dans la suite les Spectacles furent donnés gratis au Peuple, avec des magnificences inconcevables. […] Il ne faut pas juger de ces choses suivant nos idées, mais suivant les idées particulieres à certains Peuples. […] Euripide, malgré tous ses succès, eut un Ennemi redoutable dans Aristophane, qui avoit un grand crédit sur le Peuple. […] Euripide pria le Peuple d’avoir patience, l’assurant que la fin de ce Personnage serviroit d’exemple. Dans une autre Piéce où paroissoit Ixion, le Peuple s’écria qu’on ne devoit pas produire sur le Théâtre un Impie.

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