Supposons que tous les personnages soient des hommes réels, je ne crois pas qu’il y ait au monde de compagnie plus détestable que celle-là le seroit. […] Qu’on anime ainsi les personnages de tous les autres comiques sans exception, les Valère, Lucinde, Sganarelle, Arnolphe, Lubin, Lucas, &c. de Regnard, Monfleury, Poisson, Favart, Dancourt, &c. les Colombine, Pierrot, Isabelle, Mezzetin, Marinette, Arlequin, &c. des Italiens, on ne verra qu’un tas de scélérats, de fourbes, de coquettes, d’adultères, d’effrontées, de jureurs, de frippons, de débauchés, de mauvais fils, de mauvais maris, &c. en un mot, la lie de le scélératesse.
Il y a un trait à remarquer : Le premier dénouement, dit-il, me parut traînant, je le changeai (c’est pourtant le même) ; au lieu de l’hymen & de la fidélité, qui sont deux personnages toujours tristes (quelle invitation à la vertu !) […] La maniere de le dire peut y mettre quelque différence ; c’est un même air rendu par différentes voix ou différens instrumens, c’est toujours la même chanson ; on sent par-tout la même main, par-tout on trouve le même style, non-seulement dans les pieces, mais dans les personnages, les Turcs, les Sauvages, les bourgeois, les gentilshommes, les femmes, &c. tout est M. de S.
La langue s’est épurée, elle est chez lui très-peu correcte ; un vernis de politesse s’est répandu, ses personnages n’en ont point du tout. […] Ce grand personnage n’auroit pas donné l’éloge de Moliere pour sujet du prix, ni mis Fenelon à coté de Moliere ; il ne feroit pas dans les papiers publics l’éloge de toutes les Actrices : Elle a signalé sur la scène les talens les plus parfaits, l’Europe la nomme la premiere Actrice, les gens de lettres l’ont reconnue pour leur Juge, ceux qui ont le bonheur de la connoître la regardent comme la femme la plus aimable & l’amie la plus intéressante.
son genre, loin d’être si méprisable, est de former une espèce de Comédie simple, dont l’action & les personnages n’ayent rien de commun avec ceux qui nous sont connus ; & de tirer avantage du goût qu’ont les Français pour une musique étrangère. […] Les mœurs des Personnages de cette Pièce sont on ne peut plus libres.
Le Grand, mort en 1728 : Auteur-Comédien : les Personnages de Rois & de Paysans, ainsi que les Rôles à manteau. […] VESTRIS, 1769 : Cette Tragédienne a l’expression du sentiment ; mais sur le Théâtre, elle est encore trop elle-même, & pas assez le Personnage : on lui reproche un peu de monotonie.
L'étonnement de ces quatre personnages de se voir réunis dans le sanctuaire de la piété, et honorés de ses faveurs, fait une scène vraiment comique : les actes de l'Eglise de Milan, et le théâtre de Corneille ! […] C'est une espèce d'automate, un perroquet qui redit ce qu'il a appris, qui répéterait des impiétés, comme des textes d'Evangile, et qui les répète en effet, quand son personnage le demande, de la même bouche dont il vient de prononcer des sentences, passe du théâtre aux foyers, de la tragédie à la farce, aussi peu croyable dans le bien que dans le mal, dans les promesses que dans les menaces, dans les flatteries que dans les injures.
L’un avoit un génie noble, élevé sécond, énergique, plein de force, faisant des Héros de tous ses personnages. […] Bal, mascarades, spectacles, il en formoit le dessein, ménageoit l’exécution, en composoit les paroles, & jouoit le principal personnage. […] On trouva la Tragédie froide, excepté la reconnoissance de Joseph par ses freres, la texture de la piece commune, les caracteres des personnages peu intéressants, la versification prosaïque.