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191. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre V. De la Parodie. » pp. 78-89

Molière même, lorsqu’il habillait ses Acteurs de la même manière que ceux qu’il tournait en ridicule, se permettait des licences toutes pareilles à celles d’Aristophane, ainsi que je l’ai déjà dit ailleurs(14). […] Le mêlange qu’on s’y permet du sérieux & du burlesque, du sublime & du plat, révolte les gens qui ont la moindre lueur de raison.

192. (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE III. Qu'une Mère est très coupable de mener sa fille aux Spectacles. Que c'est une erreur de croire que la Comédie soit destinée à corriger les mauvaises mœurs. Que rien au contraire n'est plus propre à les corrompre. » pp. 65-75

« Un fils, dit saint Augustin, doit obéir en tout à son père, excepté contre la Loi de Dieu, et quand dans cette circonstance un fils préfère Dieu à son père, le père n'a pas droit de se mettre en colere contre son fils. » « Il n'est permis de désobéir à ses parents que quand il s'agit d'obéir à Dieu », « In ea re sola filius non debet obedire patri suo, si aliquid pater ipsius jusserit contra Dominum Deum ipsius. […] C'est une espèce de piété d'être cruel dans cette occasion, et ce n'est que dans de pareilles conjonctures qu'il est permis de l'être. » « Per calcatum perge patrem.

193. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE IV. Deux conséquences que les Pères de l’Eglise ont tirées des principes qui ont été établis ci-devant. » pp. 82-88

La deuxième conséquence que les Pères de l’Eglise ont tirée des principes qui ont été ci-devant établis, c’est qu’il n’est pas permis de contribuer à la subsistance des Comédiens ; parce que c’est entretenir le vice. […] Quand Dieu permet que ces choses arrivent, c’est alors qu’il est plus en colère.

194. (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « PRÉFACE » pp. -

Une autre considération, digne d’une République si sage et si éclairée, devrait peut-être l’engager à permettre les spectacles. […] Le séjour de cette ville, que bien des Français regardent comme triste par la privation des spectacles, deviendrait alors le séjour des plaisirs honnêtes, comme il est celui de la philosophie et de la liberté ; et les Etrangers ne seraient plus surpris de voir que dans une ville où les spectacles décents et réguliers sont défendus, on permette des farces grossières et sans esprit, aussi contraires au bon goût qu’aux bonnes mœurs.

195. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — QUATRIEME PARTIE. — Tragédies à corriger. » pp. 180-233

La plupart des Poètes modernes qui ont écrit pour le Théâtre, n’ont pas oublié de faire usage d’un si admirable original : il est vrai que chacun a voulu y ajouter du sien ; mais on me permettra de dire que les changements et les augmentations qu’on y a faits, n’ont servi qu’à en diminuer le mérite. […] Il semble donc que Corneille, en parlant ainsi, ait voulu faire la critique du goût de son siècle ; et qu’il s’excuse auprès de ses Lecteurs de ce que le dessein de sa Pièce ne lui a pas permis d’y placer la tendresse et les emportements si fort à la mode sur la Scène, c’est-à-dire de flatter la corruption générale ; puisqu’il est certain que, du temps de Corneille, aussi bien que de nos jours, on voulait dans la passion d’amour cette lâche faiblesse qui déshonnore notre Théâtre, en lui faisant perdre cette grandeur et cette austère majesté, dont les Anciens se servaient si avantageusement pour corriger le vice, et que les premiers de nos Modernes ont eu si grand soin d’imiter. […] La loi naturelle ne permet pas de se procurer un bien au préjudice d’un tiers, et la passion de Créuse, pour Jason ne tend qu’à ce but. […] Un tel exemple dispose les esprits aux infidélités conjugales ; et, si l’on dit que les hommes de tout temps ont un penchant naturel à le suivre, je répondrai que par cette raison même il est moins permis de l’exposer en triomphe sur la Scène ; et que, pour ne pas s’écarter d’une règle mal entendue, on ne doit pas courir le risque de scandaliser un seul Spectateur, quand on supposerait même qu’il y en a un nombre infini de corrompus. […] L’amour d’Artemise et celui d’Ilione paraissent très raisonnable et très permis ; car Artemise est promise en mariage à Adherbal, et elle l’aime par devoir autant que par goût.

196. (1671) La défense du traité du Prince de Conti pp. -

Il n’est pas même permis de posséder un seul Bénéfice pour la seule commodité temporelle : ou de passer d’un petit, à un plus grand, par ce motif ut lautius vivat, comme dit saint Thomas, qui assure que cela rend illicite la possession même d’un seul Bénéfice, qui est permise en soi. […] Et après son retour de la campagne, sa maladie ne lui permettant pas d’aller dans son Gouvernement, il traduisit les lettres de Prosper et d’Hilaire à S.  […] , il y en avait une qui permettait de parler librement de tout sur le Théâtre, d’y nommer et d’y reprendre toutes sortes de personnes. […] Direz-vous que vous permettez tout cela comme des choses honnêtes ? […] Car selon le raisonnement de cet Auteur, il eût été permis aux Chrétiens du temps de S. 

197. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Extrait du Privilège du Roi. » pp. -1

Il est permis A.

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