Ils en avaient fait quelques représentations devant le Roi Charles VI. qui leur permit de les continuer publiquement, en y appelant quelques-uns de ses Officiers. Et parce que c’étaient les Confrères qui en ce temps-là jouaient eux-mêmes, il leur fut encore permis par des Lettres Patentes de 1402. d’aller et de venir par la Ville, habillés suivant le sujet et la qualité des Mystères qu’ils devaient représenter. […] Jamais les Pères et les Conciles ne sont demeurés d’accord que les Comédies fussent permises, ou que l’usage en fût quelquefois licite. […] qui permettent à quelques personnes, dans la vue de quelque utilité, et non de quelque plaisir, de lire les Comédies et les Fables des Anciens ; mais on n’a jamais permis d’assister aux Comédies, et d’en être spectateurs. […] Il faut donc supposer que ces grandes impuretés et ces grandes dissolutions n’étaient pas dans ces Comédies ; car autrement ce serait ne les avoir pas cru permises les autres jours.
Dans le grand nombre d’ouvrages qu’on a écrits contre le théâtre, on n’a guère traité la question s’il est permis d’aller à la comédie les jours de fête. […] Nous ne nous permettrions jamais ce parallèle, propre à faire rougir la religion, s’il n’était encore plus propre à faire rougir l’impiété. […] Non sans doute ; mais j’en conclus très sérieusement que la justice, la sagesse, le zèle du bien public, ne permet pas à plus forte raison aux Magistrats de tolérer les théâtres, après avoir supprimé les Congrégations. […] Une honnête recréation est permise les jours de fête, plus même que les autres jours. […] Mais un divertissement si vif, si long, si suspect, si opposé à la sainteté, ne fut jamais cette joie sainte que Dieu recommande, cette honnête recréation qu’il permet : Gaudate in Domino semper.
Mais que sont autre chose la plupart des Comédies d’aujourd’hui que de continuelles bouffonneries, qu’il n’est point permis à des chrétiens d’aller entendre ; puisqu’il ne leur est pas permis de les dire ; et qu’ils sont obligés d’avoir leurs oreilles aussi chastes que leurs bouches doivent être pures.
Si un saint concile a défendu aux prêtres de jouer la comédie, donc ils s’étaient permis de se faire comédiens. […] Ils permettaient que des hommes représentant des diables et toutes les divinités du paganisme, dansant et gesticulant d’une manière scandaleuse, fissent partie inhérente de processions du saint-sacrement.
Grand Duc de Toscane, qui avait été dans sa jeunesse Partisan déclaré des Spectacles, ne cessa pas de les proscrire ensuite ; et, si quelques fois il les permit dans le Carnaval, ce fut avec la condition expresse qu’il ne paraîtrait jamais de femmes sur la Scène : Cependant les Florentins ne marquèrent aucune répugnance à se conformer aux ordres de leur Prince. […] Les Spectateurs ne la demanderont jamais : ils sont persuadés, surtout à Paris, que la Scène n’a plus rien de contraire aux bonnes mœurs, ni à la saine morale, depuis qu’on en a retranché et qu’on n’y souffre plus les grossièretés ; et la plus commune opinion des hommes est que, parmi les amusements qui sont permis ou tolérés, celui du Théâtre doit être regardé comme le plus innocent.
Comme il ne m’est pas permis de parler plus ouvertement sur cette matière, je me contenterai de rapporter deux exemples, qui suppléeront, en quelque sorte, à ce que je pourrais dire. […] Ce ne sont pas là des vices que la faiblesse humaine enfante, ce sont des crimes, et il n’est pas permis à un particulier d’en parler ni en secret, ni en public ; C’est aux Tribunaux préposés pour maintenir les Loix, et pour décerner les punitions que méritent les Prévaricateurs, qu’il appartient d’en prendre connaissance.
Ainsi, chaque nuit de chaque jour vient apporter au travail de chaque jour le soulagement qui lui est nécessaire, et un sommeil bienfaisant vient chaque nuit étendre sur ses membres fatigués un baume réparateur, et qui lui permettrait de continuer son travail même tous les jours. […] Dans les ouvrages de nos auteurs modernes, son goût accueille, approuve tout ce que nos pères auraient approuvé, accueilli, et ce goût épuré d’après nos nouvelles mœurs, réprouve ce que nos pères, plus indulgents, auraient peut-être permis et souffert, soit dans l’action, soit dans le langage. […] Permettez-moi, mes chers auditeurs, un rapprochement dont vous reconnaîtrez l’exactitude. Dans ces tableaux circulaires, nouvelle conquête de la peinture, l’artiste choisit un point central élevé qui permette d’embrasser tout un vaste horizonv. […] Pourquoi, permettez-moi l’expression, les laisserions-nous rouiller ?