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76. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — XVI. Efficace de la séduction des Spectacles. » pp. 36-39

« On peut donc dire à ceux qui se vantent que la Comédie & les Romans, (tout ce qui a été dit jusqu’à présent de l’une, peur s’appliquer aux autres,) n’excitent pas en eux la moindre mauvaise pensée, qu’ils attendent un peu, le diable saura bien prendre son tems, quand il en trouvera l’occasion favorable.

77. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre XI. Que les Poèmes Dramatiques n'ont point été condamnés. » pp. 230-236

observer la différence dont Saint Cyprien se sert pour condamner les Mimes et les Poèmes Dramatiques ; car à l'égard des premiers il blâme leur corruption et leur mollesse plus honteuse que celle des femmes les plus perdues ; mais à l'égard des autres, il blâme seulement les soins et les pensées inutiles que les Comédiens peuvent donner, et ces voix extravagantes et fortes des Tragédiens ; et l'on jugera si ces choses leur pouvaient donner sujet de prononcer contre eux la censure qu'ils ont prononcée contre l'impudence des Histrions et Farceurs « Et hæc sunt tolerabiliora ludorum Comœdiae scilicet et Tragediae. » August de Civit. c. 8.

78. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE V. Remarques sur L’Amphitryon, Le Roi Arthur, Don Quichotte et Le Relaps. » pp. 302-493

Il dit que « l’esprit dans un ouvrage est parfaitement bien défini, une convenance de mots et de pensées…. Qu’une pensée convenable est celle qui naît naturellement du sujet. […] C’était sans doute en plein jour et en belle compagnie qu’il employa ces pensées-là ; je le connais, il n’eût pas osé le faire seul et dans les ténèbres de la nuit. […] Je conçois que le Poète n’était pas d’humeur à supprimer ces pensées-là : les Spectateurs eussent trop perdu à la suppression. Mais il devait donc tellement arranger les choses, que ces mêmes pensées fussent dites ou par le jeune La Mode dans un à parte, ou par quelque autre enfin à qui elles convinssent.

79. (1694) Réfutation des Sentiments relâchés d'un nouveau théologien touchant la comédie « Réfutation des sentiments relachés d'un nouveau Théologien touchant la Comédie. » pp. 1-190

Voici une remarque que j’ai faite là-dessus, appuyée sur la pensée et les paroles de Saint Augustin dans son Livre de La Cité de Dieu. […] Je veux croire que c’est plutôt manquer de réflexion, que par malice que vous avez fait parler Tertullien de cette manière : car sans cela, qui pourrait excuser une si grande faute d’avoir donné une si horrible pensée à Tertullien. […] Vous vous êtes contenté de nous donner votre différence, et de nous déclarer votre pensée sans la prouver ; mais voici comme je prouve la mienne. […] On ne peut pas dire au contraire qu’il ne le blâme, son expression et sa pensée sont trop claires : notre Théâtre est donc encore blâmable même dans l’idée des gens du monde, quoiqu’il soit purifié des infamies des Anciens. […] Vous ne nous persuaderez pas qu’elles inspirent de saintes pensées et de pieuses affections : rapportons-nous-en aux Vers de la Satyre dont j’ai déjà parlé.

80. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE V. Eloge de Moliere. » pp. 154-202

On a voulu se faire honneur de la pensée de Cicéron sur Roscius, le plus fameux Acteur de son temps, & (ce qu’on regardoit comme un prodige) véritablement honnête homme & de bonnes mœurs. […] Lucifer à sa place n’auroit pas eu des sentimens plus nobles & plus purs : l’auteur qui certainement n’a puisé cette pensée qu’en lui-même, ne se seroit-il pas aussi pris pour modèle ? […] Trouver les pensées célestes d’un Evêque dans la description de l’Elizée, n’est-ce pas mêler le saint & le profane, le christianisme & la fable dans un Evêque, aux dépens de la bienséance & de la piété ? […] Toute Comédie, non-seulement par les gestes, l’action & les habits des acteurs, mais en elle-même, n’est qu’un pantomime, une imitation la plus parfaite du style, des termes, des pensées, des sentimens, des mœurs d’une personne qui n’aura fait que des actions dégoûtantes. Le pantomime même n’oseroit le représenter il en entre autant de minutieux dans le jargon des valets, dans les nuances des sentimens, dans le ton de l’expression, dans la naïveté des pensées, dans le ton de la voix, que dans les gestes & les attitudes des pantomimes.

81. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Seizième Lettre. De madame D’Alzan. » pp. 278-281

si je puis le filer jusques-là… Il me vient une pensée : Mademoiselle *** ne s’informe pas de ce que je suis : elle est bien discrète.… Si monsieur D’Alzan, elle.… Me connaître !

82. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « XIII. » pp. 62-65

Est-ce pour la santé du corps ou pour le salut de son peuple qu’un Evêque est obligé de sacrifier son bien, ses soins, ses affections, ses pensées, et sa propre vie ?

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