Qu’il est heureux d’en trouver tant sous sa main et que la voie étroite soit si fréquentée : « Mille gens, dit-il,i d’une éminente vertu et d’une conscience fort délicate pour ne pas dire scrupuleuse, approuvent la comédie et la fréquentent sans peine. ».
A peine put-il débarquer quelques troupes & s’emparer d’un village, qu’il fallut se rembarquer & revenir en France. […] A peine les conférences furent elles finies, qu’il reprend la poste déguisé en courrier, & revint à Madrid pour voir & enlever cette fille. […] Je ne parlai point de cette avanture, pour ne point lui faire du tort, ainsi que de beaucoup d’autres, pour ne pas perdre la bonne opinion que je m’étois acquise avec tant de peine. […] Malgré tant de peine pour acquérir cette bonne opinion, le public malin l’a toujours cru un libertin.
Depuis le premier rang jusqu’au dernier, tous tirent le fruit de leurs peines. […] Quoiqu’il ne soit pas Comédien, s’il voulait avoir la complaisance de se consulter, il verrait sans peine que je n’ai pas tort, mais je lui crois trop d’amour propre pour se donner cette peine. […] Nannus approuva le choix de sa fille, & les Phocéens n’eurent pas de peine à obtenir la permission qu’ils demandaient. […] Cet honneur ne fut accordé depuis qu’aux plus grands Princes, & même avec peine. […] Un instant de peine peut te procurer une heure de plaisir.
Pour moi, Monsieur, je m’en mets fort peu en peine, et je suis persuadé que la chose vous est aussi assez indifférente ; Mais puisque vous désirez que je vous dise ce que je pense du mérite de cette Lettre, je m’en vais vous le dire bonnement, et je le ferai même à l’heure qu’il est plus volontiers et avec plus de liberté, n’ayant plus d’Auteur à ménager. […] Quant aux Chrétiens dont la Foi n’était pas encore bien affermie, et qui avaient peine à renoncer tout-à fait au plaisir des Spectacles, ils se flattaient dans leur illusion sur ce qu’on ne leur montrait pas dans l’Ecriture que les Spectacles fussent interdits aux Serviteurs de Dieu. […] Mais pour cela il est nécessaire de faire comparaison de l’une à l’autre : et parce que notre Docteur, à qui le temps est précieux, prétend que ce serait le perdre que de faire cette comparaison ; il peut s’en abstenir et se reposer un moment, pendant que je lui en épargnerai la peine. […] Et il est à remarquer que ce dernier Concile qui fut approuvé par le saint Siège, défend de représenter des Comédies les Fêtes et Dimanches, « sous peine d’excommunication ; Sub anathematis poena. […] [NDE] L’en tirer = le sortir de sa peine.
Ces Chœurs que le Peuple, quand on les chantoit, devoit entendre, puisque les Poëtes n’eussent pas pris la peine d’y rechercher un stile que le Peuple n’eût point entendu, sont souvent inintelligibles à nous qui les étudions, & leur seule obscurité suffiroit pour nous rebuter de ces Tragédies, si elles n’avoient un charme pour nous attirer. […] Le Plaisir de voir nos pareils dans la peine nous saisit malgré nous ; ce que prouve S.
Evêque de Grasse, défend sous peine d’excommunication qu’on élève des Théâtres devant les Eglises, 244. […] Avril de la même année, par lesquelles il est défendu à tous Libraires et Imprimeurs, d’imprimer et vendre aucuns Livres composés par ceux de notre Congrégation, sans notre permission expresse, sous les peines portées par ledit Privilège.
Il ne faut donc qu’un peu de vrai Christianisme ; il ne faut qu’un peu de zèle pour son salut et pour celui des autres, afin de bannir ces ennemis de la vertu et de l’honnêteté : que Messieurs les Magistrats se donnent la peine d’entendre le Saint Esprit, qui leur parle et qui leur crie, « apprenez Juges, ouvrez, les oreilles, vous qui tenez sous votre autorité, les multitudes, et qui vous plaisez dans les pouvoirs que vous avez sur les Troupes, apprenez deux choses, la premières que toute votre puissance vient de Dieu, la seconde que ce même Dieu vous demandera compte de toutes vos œuvres, et fondera jusqu’à la moindre de vos pensées, par la raison que vous ayant établi les Ministres de son Royaume, vous n’avez point observé la Loi de la Justice ni marché selon sa volonté : ce qui fait qu’en peu de temps il vous apparaîtra d’une manière terrible, et vous fera demeurer d’accord que le jugement contre ceux qui président aux autres, sera effroyable » : Que répondra donc à Dieu le Juge qui aura contribué à la perte des âmes, par la permission injuste qu’il aura donnée à ces persécuteurs de la vertu ? […] « Vous mourrez comme des hommes », ajoute le Prophète parlant aux Juges, comme s’il disait, vous ne mourrez pas comme Juges, comme Pasteurs et Supérieurs des autres, mais comme hommes qui n’aurez aucune autorité non plus que le dernier des mortels, et qui serez traités avec toute sorte de mépris, de confusion et de peines, parce que la grandeur du châtiment se prendra de la grandeur des grâces que vous aurez reçues : le haut rang que vous tenez dans le monde ne vous exemptera ni de la mort, ni du jugement, ni des tourments qui sont préparés à ceux qui président, et qui ont abusé de leur autorité, comme font les Juges qui préfèrent la satisfaction d’un Tabarin, d’un Jodelet, et d’un faquin, à la gloire de Dieu, à l’honneur de son Eglise, et au salut des âmes qui sont le prix du Sang de Jésus-Christ : Pensez-y, Messieurs, il y va de vôtre éternité.