Le mot Sçène consacré au Théâtre par les Modernes, signifie proprement le lieu de l’action, & les différentes parties d’un Acte où l’on voit agir les Acteurs. […] Ils se contentaient peut-être de mettre à la tête de la partie du Drame que nous appellons Sçène, le nom des personnages qui formaient le dialogue. […] Sans doute quelques Sçavans l’auront mis en usage, ainsi que celui d’Acte, en le plaçant dans les Drames qu’ils commentaient, afin de mieux désigner les parties du Poème dont ils avaient occasion de parler. […] J’ai déja traité cette partie éssentielle du Drame ; ainsi je n’en dirai rien ici, crainte de me répéter inutilement. […] Je vais rapporter une partie des moyens dont on peut se servir pour l’entrée de ses personnages.
Il a eu soin de les faire imprimer en même caractère que les dix-huit Lettres provinciales, comme il avait eu soin de les pousser jusqu’à la dix-huitième ; sans nécessité, et il avait impatience de servir de seconde partie à M. […] On voit peu de fondement à cette ressemblance affectée ; et l’on commence à dire que la seconde partie de M. […] [NDE] Les Visionnaires, ou seconde partie des lettres sur l’Hérésie Imaginaire, contenant les huit dernières, Liège (Amsterdam), Adolphe Beyers, 1667. […] [NDE] L’Ombre du comte de Gormas et La Mort du Cid, Chillac, 1639, fait également partie de cette suite du Cid.
Le Théâtre ne fait plus, il est vrai, partie du culte de la Religion Payenne ; mais la corruption des mœurs n’y règne pas moins que sur les Théâtres de Rome et d’Athènes. La plus grande partie de tout ce que les premiers Pères de l’Eglise ont dit, au sujet des Spectacles des Payens, peut être appliquée, à juste titre, à ceux de notre temps : et, parmi les Docteurs modernes, ceux qui ont paru les plus favorables aux Spectacles d’à présent, en prononçant qu’on pourrait les tolérer, leur ont donné des bornes si étroites, que ni les Poètes, ni les Comédiens ne s’y sont jamais renfermés. […] Je crois qu’il n’est pas hors de propos de remarquer aussi que tous les Spectacles des Grecs et des Romains subsistent encore, du moins en partie, parmi les Chrétiens. […] Il est aisé, en les confrontant, de se convaincre que la forme en est la même : on peut dire de plus que les Modernes ont surpassé leurs modèles en bien des parties ; principalement dans l’économie de l’action et dans la vraisemblance de la représentation.
Le Senat reprenoit le chemin de la Ville, & comme faisant une partie de la Pompe, il alloit en bon ordre, & accompagnoit ou conduisoit pour ainsi dire les Vainqueurs dans le Capitole. […] Il estoit revestu de lames d’or ou dorées, soit par tout, soit en partie. […] Toutefois, comme le Senat & le Peuple faisoit une partie du Spectacle, les enfans s’y pouvoient bien trouver comme témoins ou comme Partie civiles. […] L’argent monnoyé pris sur l’ennemy faisoit bien une partie de la Pompe, & il avoit ses Chariots avec des etiquetes des sommes qu’ils portoient. […] Car autrement ces deux cent Amphores de vin vieil, & exquis, ne feroient pas une partie considerable pour la soif de toute la Populace.
Cette flamme légère monta rapidement dans le centre où la ficelle aboutissait, et embrasa dans le moment les toiles et toute la partie supérieure du théâtre. […] L’explosion fit sauter le plancher et une chambre qui était au-dessus, et mit le feu à la couverture, qui, en tombant, renversa une partie des murs et embrasa le théâtre ; la plupart des spectateurs sautèrent en l’air avec l’édifice, ou furent ensevelis sous ses ruines embrasées. […] Nous ne pourrions nous empêcher de regarder comme un terrible châtiment une mort soudaine arrivée au milieu d’un spectacle, et nous regarderions comme une marque de réprobation de mourir sur un théâtre : ne passons donc pas une partie de notre vie où nous aurions horreur de mourir.
Je trouve, sur-tout, qu’il importoit de donner, comme nous avons fait, des bornes à la licence des Poëtes, & de leur interdire toutes les parties de leur art qui se rapportent à l’imitation. […] Nous dirons donc que la constance & la fermeté dans les disgraces sont l’ouvrage de la raison, & que le deuil, les larmes, le désespoir, les gémissemens appartiennent à une partie de l’ame opposée à l’autre, plus débile, plus lâche, & beaucoup inférieure en dignité. Or c’est de cette partie sensible & foible que se tirent les imitations touchantes & variées qu’on voit sur la scène. […] Il ne faut pas prendre ici ce mot de partie dans un sens exact, comme si Platon supposoit l’ame réellement divisible ou composée. La division qu’il suppose & qui lui fait employer le mot de parties, ne tombe que sur les divers genres d’opérations par lesquelles l’ame se modifie, & qu’on appelle autrement facultés.
Pour arracher leur ame à cette oisiveté qui fait son ennui, il faut ou la rendre attentive à un pompeux récit de merveilles qui la tiennent dans l’admiration, ou frapper en elle cette partie pleureuse, dont parle Socrate [p. 67] qui est insatiable de larmes, ou, ce qui est plus difficile, satisfaire la partie gaye, qui ne veut que rire. La Poësie Dramatique s’attacha à contenter la partie curieuse qui veut des merveilles. […] La Tragédie s’attacha à frapper la Partie pleureuse, & comme ce ne sont point les plaintes des Amans, qui ont toujours quelque chose de puérile, qui la frappent vivement, elle fit entendre de véritables gémissemens, & voilà pourquoi Aristote ne recommande que des Sujets terribles : il veut que les Poëtes Tragiques fassent pleurer.