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114. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « FRAGMENT D’UNE LETTRE A ME. DE ****. SUR LES SPECTACLES. » pp. 82-92

Je n’ai jamais blâmé qu’avec peine ; rempli de plaisirs, j’approuve avec avidité, et la louange ne me paraît voluptueuse que quand je trouve à la donner. […] Un amour qui avilit le Héros, ne me paraît pas devoir faire le sujet d’une bonne Tragédie. […] L’amour paraît révoltant dès qu’il est déplacé.

115. (1725) Mr. de Moliere [article des Jugemens des savans] « Mr. de Moliere, » pp. 339-352

On ajoute une autre Comédie qui porte le titre du Festin de Pierre 3 ; mais elle ne paroît plus au monde, du moins n’a-t-elle pas été mise dans le Recueil des autres : de sorte qu’elle doit passer pour une Piéce supprimée, dont la mémoire ne subsiste plus que par les observations qu’on a faites contre cette Piéce & celle du Tartuffe4. […] Rapin nous fait connoître qu’il est aussi dans le même sentiment, & il est allé même encore plus loin que ces deux Critiques, lors qu’il dit, qu’à son sens c’est le plus achevé & le plus singulier de tous les Ouvrages Comiques qui ayent jamais paru sur le Théâtre2 Nous avons vû la plus célébre des Piéces de Moliere ; mais ceux qui souhaiteront voir la plus scandaleuse, ou du moins la plus hardie, pourront jetter les yeux sur le Tartuffe, où il a prétendu comprendre dans la juridiction de son Théâtre le droit qu’on les Ministres de l’Eglise de reprendre les Hypocrites, & de déclamer contre la fausse dévotion. […] On est surpris que Baillet n’ayant donné au public son Recueil de Jugemens sur les Poëtes qu’en 1686. ait pu ignorer qu’il avoit paru quatre ans auparavant, savoir en 1682. une édition des Oeuvres de Moliére en 8. volumes, dans le septiéme desquels se trouve le Festin de Pierre. […] Il parut du moins sur cette Comédie en 1667. une Lettre apologétique in-12, dont l’Auteur qui dit avoir assisté à la premiére représentation, & qui en rend un compte exact à un ami, ne donne par tout à l’Hypocrite que ce nom de Panulphe.

116. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VI. Des Actes ou des divisions nécessaires au Poème dramatique. » pp. 90-106

On ne paraît guères d’accord sur le nombre d’Actes nécessaires au Drame. […] Les Anciens nous en ont donné l’éxemple, du moins si nous en croyons le grand Corneille, qui paraît lui-même la conseiller à mots couverts. […] Il est certain que ceux qui travaillent pour le Spectacle moderne ont fait paraître tout-à-la-fois sur la Scène des Pièces en un Acte, en deux, en trois ; depuis peu ils ont poussé jusqu’à quatre : il ne leur manque plus que d’atteindre jusqu’à cinq Actes, pour se vanter d’avoir donné une mesure de plaisirs, ou d’ennui, égale à celle du Poème le plus dans les règles. […] Il est certain que la durée du fameux Spectacle ne saurait être trop courte ; non parce qu’il fait naître l’ennui, mais parce que ses charmes paraîtront plus piquans, en restant moins sous les yeux.

117. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « Avertissement de l’Éditeur, En forme de Table des Matières. » pp. 7-16

390 Dans la Note [D] l’on se contente de renvoyer à différens Ouvrages qui ont traité de notre Opéra ; parce que ce Spectacle n’entrant presque pour rien dans le Plan de Réforme, ce qu’on en a dit, page 145, a paru suffisant. […] Avant de terminer, il est à propos de dire un mot des Projets donnés pour la construction d’un nouveau Théâtre National, dont on paraît sérieusement occupé. […] Ce dernier Projet a paru préférable. […] Il paraît une Critique bouffonne du nouveau Théâtre de l’Opéra, dans laquelle les mystifications de M.

118. (1802) Sur les spectacles « FUITE DES MUSES ET DU BON GOUT : Peut-on compter sur leur retour ? » pp. 3-11

Ce qui me paraît avoir le plus souffert chez nous, ce n’est pas la Peinture, puisque nous avons David, Regnault, Gérard, Vincent, Giraudet, Hue, etc., etc. […] On l’était moins, lorsque les demoiselles de quinze ans ne paraissaient à la comédie que pour y voir Iphigénie, ou le petit Joas. […] Une des choses qui nous paraissent avoir le plus contribué à la désertion du bon goût et à l’impatronisation du mauvais, c’est le haut prix des places aux grands théâtres. […] Mais comme il est difficile d’atteindre à cette perfection, l’on se consacre à l’invraisemblance, aux grotesques, aux caricatures ; « Et quand il en paraît on entend les bravo !

119. (1634) Apologie de Guillot-Gorju. Adressée à tous les beaux Esprits « Chapitre » pp. 3-16

Que si vous rejetez de la République ceux qui exercent la Comédie, il faudra en même temps bannir les Parfumeurs, les Musiciens, et les Poètes, qui semblent aussi peu nécessaires ; et même il arrive ordinairement que les parties les plus nécéssaires sont celles qui paraissent le moins, et celles qui sont pour la nécessité sont moins honorées que celles qui sont pour l’ornement ou pour la volupté, comme les Boulangers sont moins estimés que les Pâtissiers, et les Laboureurs que les Orfèvres. […] Qui pourrait donc s’imaginer qu’à cette condition où il paraît quelque innocence et rayon de justice, il y eût quelque infamie attachée ? […] Mais il a fait paraître qu’il était meilleur Philosophe que sage et prudent Politique, voulant introduire la communauté des femmes dans sa République ; laquelle opinion a été condamnée universellement de tous les Magistrats comme pernicieuse et contraire au bien public. […] Il paraît aussi que cette opinion est seulement dans l’esprit du vulgaire comme une maladie épidémique : car pour les Grands ils ne se contentent pas de payer au double les loges, mais ils leur font outre plus de très grands présents estimant ne pouvoir trop récompenser un si agréable travail. […] Que si quelque insolent se fait paraître durant la Comédie qu’on ne doive jamais venir à l’Hôtel de Bourgogne ?

120. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  AVERTISSEMENT. DU LIBRAIRE. » pp. -

Lorsque la sixieme Édition de cet Ouvrage parut, quelques personnes nous observerent qu’elles étoient surprises de ce que le frontispice de ce second Volume portoit le titre de Lettres sur les Spectacles. […] de Rochefort, qui, par sa façon de penser, honnête & vertueuse, lui parut être fait pour les entendre.

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