Non, ne craignez pas la malice de vos ennemis qui sera confondue, parce que ce Dieu est le juge de la veuve et le père des orphelins15. […] Mais courbés déjà, pour la plupart, sous le poids de l’âge et des travaux de l’apostolat, ces généreux martyrs de la foi de nos pères ne sauraient promettre longtemps des secours et des succès à l’église alarmée. […] Puisque, comme le remarque le même orateur, “quand la religion monta sur le trône avec Constantin, on put se flatter que les siècles d’Auguste et de Périclès allaient renaître à la fois avec l’éloquence des pères de l’église…. […] et quelque sages que soient les remontrances d’un ami, d’un oncle, d’un père, de toute une famille alarmée d’un projet de mariage extravagant, ne répondra-t-il pas à chaque argument, comme Germeuil dans son délire : Que m’importe votre aveu, votre amitié, votre malédiction même ? […] « Les principes de corruption reçoivent une nouvelle force des spectacles publics, où les pères et mères ont l’imprudence de s’empresser de conduire leurs enfants de l’un et l’autre sexe.
Mais cette demeure rustique dément un peu l’étalage des biens que posséde celui à qui elle appartient, « que son père a fait voyager, étudier comme un Milord22 », & qui a le bonheur d’être inspecteur des chasses de la forêt de Chéroud. […] Le Père, la Mère, ou le tuteur, ne veulent pas consentir à l’hymen des jeunes Amans ; ils s’intéressent en faveur d’un autre : Lorsque le Drame est parvenu à sa juste longueur, ils permettent enfin leur union, sans qu’on voie d’autre cause d’un changement si subit de volonté, que l’obligation où se trouve le Poète de terminer la Pièce.
C’est en effet tout ce qu’avoient à examiner les Conciles, les Pères, les Pasteurs de l’Eglise ; on porte des Canons & des censures sur des vices existans, non sur des possibilités de vertu. […] Voyez ce père de famille dans son cabinet, dévorant le roman anti-chrétien du Dictionnaire de Bayle, la femme d’un autre côté dans un cercle de femmes lisant le roman impie des Lettres Persannes, son fils étudiant l’Espion Turc, sa fille se repaissant des Contes de Mille & un Jour, désirant peut être de régner dans un serrail, comme les beautés Indiennes dont elle lit les aventures. […] Dans ces deux ouvrages, écrits avec autant d’érudition & d’élégance, que de sagesse & de solidité, il prouve par une foule d’autorités des Pères, des Théologiens, des Jurisconsultes, des Philosophes, par la raison & l’expérience, qu’il n’est pas permis d’aller à la comédie, & de rien donner aux Comédiens.
Sénèque le père, qui exerçait une profession des plus grâves, confesse que son goût pour les Représentations des Pantomimes, était une véritable passion.
Juillet 1547. ordonna que les pauvres enfants qui auraient père et mère, y seraient charitablement reçus, nourris et instruits dans la Religion et dans les Arts ; de même que les orphelins l’étaient en l’Hôpital du saint Esprit : ainsi les Confrères de la Passion furent obligés d’abattre leur théâtre, et d’abandonner leur salle.
Il m’est cher, vous mon Père encore plus ; Si nos jours ne coulaient ensemble, Ses désirs deviendraient superflus : Même nœud nous unit, nous rassemble, Et nos enfans seront en moi, Pour vous la leçon la plus sûre ; L’amour instruirait la Nature, Si jamais j’oubliais sa loi. […] 45 Sans que Mère ni Père ait daigné me sourire45.
on ne se lasse point de lire les écrits de théologie « pleins de longues et de doctes périodes », où l’on ne fait que « citer les Pères » ; et où l’on « justifie sa conduite » par « leurs exemples » ? On peut souffrir des gens qui trouvent dans « les Pères » tout ce qu’ils veulent, qui « examinent chrétiennement les mœurs et les livres », et qui vont chercher dans « Saint Bernard » et dans « Saint Augustin » des « règles » pour discerner ceux qui sont véritablement sages d’avec ceux qui ne le sont pas ?