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104. (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE IV. Détail des péchés qu'on commet en allant aux Spectacles. Réponse à ceux qui demandent s'il y a péché mortel, et si tous ceux qui y vont, sont également coupables. » pp. 76-81

« Pour moi, dit ce Père, quelque recherche que j'en aie faite jusqu'à cette heure, je ne l'ai pu découvrir. […] Au lieu que maintenant que nous ne les connaissons pas, nous sommes plus obligés de nous tenir sur nos gardes, et de tâcher de nous avancer dans la vertu… La règle de ce Père qui ne regarde pas précisément la matière dont nous parlons, peut bien y être appliquée.

105. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXXIII. Passages de Saint Basile sur le sérieux de la vie chrétienne. » pp. 132-135

Il était ordinaire aux pères de prendre à la lettre la parole de Notre-Seigneur : « Malheur à vous qui riez, car vous pleurerez ». […] Que si l’on dit qu’en tout cas les défauts que reprend ici Saint Basile sont des péchés véniels, et que pour cela on les appelle petits péchés ; ce père ne souffrira pas ce discours à un chrétien.

106. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE XIII et dernier. De l’utilité de l’art théâtral, et des dangers attachés à la profession de Comédien, sous le rapport des mœurs. » pp. 223-228

Donc ce saint évêque, père de l’église, l’un des plus savants docteurs de son temps, allait à la comédie : mais Nicole disait aussi que le danger de la comédie, est qu’on y fait paraître bien souvent le vice aussi aimable que la vertu. […] En effet, leur ressemblance est parfaite avec le tableau qu’en a tracé cet auteur célèbre, le père de la comédie.

107. (1731) Discours sur la comédie « Préface de l'Editeur. » pp. -

La Préface des sentiments de l’Eglise et des Pères sur la Comédie, in-12, 1694. […] La Préface des sentiments de l’Eglise et des Pères sur la Comédie, in-12, 1694.

108. (1667) Lettre sur la Comédie de l'Imposteur « Lettre sur la Comédie de l’Imposteur » pp. 1-124

  La Fille de la maison commence le second Acte avec son père. […] De quoi le père se mettant en colère, la Suivante survient, qui dit son sentiment là-dessus comme on peut penser. Le Père s’emporte assez longtemps contre elle, sans la pouvoir faire taire : enfin, comme elle s’en va, il s’en va aussi. […] Ils concluent, comme elle leur conseille, de ne se point voir pour quelque temps, et faire semblant cependant de fléchir aux volontés du Père. […] Le Père s’y jette aussi d’abord pour le relever, avec des rages extrêmes contre son Fils.

109. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE III. L’insolence du Théâtre Anglais à l’égard du Clergé. » pp. 169-239

aller au-devant de la colère d’un père, c’est éviter le péché de désobéissance ; car lorsque le père est fâché, c’est à dire que la fille lui est rebelle. […] le Père fâché et la Fille rebelle. […] Toute l’armée opine à accepter ses offres par considération pour son caractère, hors le seul Agamemnon : ce superbe Prince refuse de rendre la fille de Chrysès, et renvoie le père avec mépris. […] Il est appelé Penthée Otryade, ce qui est une preuve que son Père était fort connu. […] Iphigénie fille d’Agamemnon est choisie pour être Prêtresse de Diane ; et son père s’estime honoré d’un tel choix.

110. (1760) Lettre d’un curé à M. M[armontel] « letter » pp. 3-38

Sans cesse on nous redit que le Théâtre en soi n’a rien d’illégitime ; que jamais il ne fut moins dangereux pour les mœurs ; qu’on n’y fait point de mal, qu’on en sort l’esprit aussi pur et le cœur aussi calme qu’on y était entré ; que c’est même une école de vertu ; que si les Pères et les Conciles se sont élevés avec tant de force contre les représentations théâtrales de leurs temps, c’est qu’elles offraient alors mille excès visiblement répréhensibles, qu’on a heureusement bannis des Spectacles d’aujourd’hui : qu’après tout il est bien étrange que nous veuillons être plus austères sur le maintien des bonnes mœurs, qu’on ne l’est sous les yeux du Souverain Pontife, à Rome même, « de qui nous avons appris notre Catéchisme, et où l’on ne croit pas que des Dialogues récités sur des planches soient des infamies diaboliques »2, comme s’exprime M. de Voltaire. […] Il élevait un Théâtre, mais moral : un Théâtre qui tournât au profit du cœur et de l’esprit ; qui formât des Citoyens, des Pères et des Mères de famille, des Enfants et des Sujets dociles ; qui ne respirât que l’honneur et la probité ; qui rectifiât les fausses idées et les remplaçât par de plus justes ; qui mît un frein aux passions et apprît à les régler ; qui fût ennemi déclaré du vice et épargnât le vicieux : persécuteur infatigable de tout ce qui conduit au détriment de la Société : protecteur zélé de ce qui en serre les liens ; qui montrât le crime et le vice dans toute leur difformité, et la vertu dans tout son lustre : en un mot, qui ne proposât que de bons exemples, et couvrît de confusion les mauvais. […] Ces pères et mères, ces épouses désolées ne nous en imposent point. […] D’après des principes si sensés, quel est mon étonnement de lire dans un Ouvrage aussi répandu que le Mercure, que Corneille, dans sa Pièce du Cid, autorise à la vérité le duel, mais « dans un Fils qui venge son Père, et qui de deux devoirs opposés choisit le plus inviolable » ! Il est donc permis de venger son Père par soi-même, et de sa propre autorité ?

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