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8. (1574) Second livre. Seconde épître. Cécile Cyprien à Donat [extrait] « letter » pp. 40-41

C’est horreur d’y voir représenter les parricides et les incestueux exprimés et dépeints au vif par personnages : de peur que ce qui a été une fois commis et perpétré, ne se puisse oublier. […] Jamais les vices ne meurent par vieillesse, jamais le crime ne s’efface par le temps, jamais une méchanceté ne s’oublie.

9. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « REMARQUES. SUR LE LIVRE DE J.J. ROUSSEAU, CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 21-65

« L’on croit s’assembler au Spectacle, et c’est là que chacun s’isole : c’est là qu’on va oublier ses amis, ses voisins, ses proches, pour s’intéresser à des fables, pour pleurer les malheurs des morts, ou rire aux dépens des vivants. […] « En certains lieux les Spectacles seront utiles pour rendre les gens riches moins mal-faisants ; pour distraire le peuple de ses misères ; pour lui faire oublier ses Chefs en voyant ses Baladins ; pour maintenir et perfectionner le goût quand l’honnêteté est perdue ; pour couvrir d’un vernis de procédés la laideur du vice ; pour empêcher, en un mot, que les mauvaises mœurs ne dégénèrent en brigandage. […] Rousseau met ces Montagnons, dont il a oublié les mœurs, la société et le caractère, au-dessus de tous les peuples de la terre. […] Rousseau accorde aux animaux un cœur et des passions comme aux hommes, voilà la ressemblance que l’on veut établir ; il oublie le démenti qu’il vient de donner.

10. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. L’Arétin, le Tasse, l’Arioste. » pp. 38-79

Cent autres pieces italiennes plus régulieres ont fait oublier les siennes, qu’on ne joue plus. […] Heureusement ils sont absolument oubliés. […] Il ne manquoit à ses fanfaronnades que l’éloge de sa facilité incroyable à composer ces ouvrages divins : il ne s’oublie pas. […] Aujourd’hui ce commerce n’est pas oublié. […] Dans le grand nombre d’ouvrages pour élever la jeunesse, que ce siecle a vu éclorre, on n’oubliera pas un des plus instructifs, & on en fera un livre classique.

11. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE IX. » pp. 158-170

Il y a une Providence qui veille à nos besoins essentiels ; celui qui nourrit les animaux, qui habille les fleurs de la Campagne, n’oublie pas une créature qu’il a faite à son image & pour sa gloire ; c’est entre ses bras qu’une Actrice doit se jetter, en renonçant aux secours qu’elle recevoit d’une main criminelle ; le nécessaire ne lui manquera pas : si les délices lui sont enlevés, elle doit s’en consoler, puisqu’elle rentre dans l’état d’où elle n’auroit jamais dû sortir. Telles sont à-peu-près, Mademoiselle, les difficultés du sieur de la M… les partisans du Théâtre ne s’y borneront pas tous ; ils en ont suscité d’autres que l’Exjurisconsulte a oubliées, & la bonne foi dont je fais profession, ne me permet pas de les dissimuler, ni de m’autoriser de son silence ; mais la crainte de vous retenir trop longtems veut que je finisse, à la charge de resoudre ces nouveaux moyens dans ma derniere Lettre.

12. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Sommaire »

Il est trop souvent question de l’Opéra-sérieux dans cet Ouvrage, pour l’avoir oublié ; aussi n’omet-on rien d’essentiel sur ce genre brillant de Spectacle.

13. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre IV. De la Pastorale Dramatique. » pp. 59-77

Les hommes avaient l’idée remplie des objets de la campagne ; ils n’avaient point encore eu le tems d’oublier la vie que leurs Pères y menaient. […] N’oublions pas que le Berger fidèle, tout agréable, tout célèbre qu’il est, glace souvent ses Spectateurs, lorsqu’on le joue en Italie, parce qu’il occupe trop long-tems le Théâtre. […] N’oublions pas, encore une fois, que la musique, lorsqu’elle est adaptée à un Drame, fait partie de l’illusion théâtrale, ainsi que ce qu’on voit sur la Scène : or les accords mélodieux d’un violon, ou les sons délicats d’une flûte, ne sont pas trop bien placés dans une campagne, au milieu d’une troupe de Paysans ; il me semble que je devrais plutôt entendre un chalumeau ou une musette ; ou du moins les sons qui me frappent doivent avoir de l’analogie avec ceux des instrumens champêtres.

14. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « DISCOURS PRELIMINAIRE. » pp. -

Qui oublie plus essentiellement la vertu et ses devoirs, que celui qui se déclare affirmativement l’ennemi de la société ? […] [NDA] Il dit, page 31 de la Préface de sa Comédie de Narcisse : S’ils remarquent (les hommes) que l’amour de la réputation me fasse oublier celui de la vertu, je les prie de m’en avertir, et même publiquement, et je leur promets de jeter à l’instant au feu mes Ecrits et mes Livres, et de convenir de toutes les erreurs qu’il leur plaira de me reprocher.

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