/ 295
25. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre II. Que la représentation des Comédies et Tragédies était un acte de Religion parmi les Grecs et Romains. » pp. 36-56

la Tragédie ayant été comme une même chose, avaient eu même nom au rapport d'Athénée, et se nommaient toutes deux Comédie, et que nous avons insensiblement imité cette façon de parler, comprenant sous ce nom de Comédie toute sorte de Poèmes Dramatiques ; et sous celui de Comédiens tous ceux qui font profession de les représenter en public. […] dit qu'elle commençait toujours par l'honneur des Dieux, et que c'est un sentiment de Religion de nommer le Théâtre un Temple ou un Sanctuaire et la procession qui se faisait dans Athènes aux Bacchanales pour sacrifier à Bacchus le Bouc dont on avait honoré le Poète vainqueur en la dispute de la Tragédie, était estimée si religieuse, que Plutarque se plaint de ce que la pompe orgueilleuse de son temps avait corrompu la simplicité de son origine ; Car il n'y avait au commencement qu'une cruche pleine de vin, et un cep de vigne au-devant du Bouc, suivi de celui qui portait une corbeille pleine de figues, avec quelques marques de l'impudence de cette superstition ; mais par le cours des années la pompe en était devenue si superbe, que sans s'arrêter aux vieilles cérémonies, on y voyait une infinité de gens masqués, grand nombre de vases d'or et d'argent, de riches habits et des chariots magnifiques, dans la croyance qu'ils honoraient ainsi plus dévotement que leurs aïeux cette Divinité chimérique : Et comme l'institution et la célébration de Jeux du Théâtre n'avait point d'autre fondement que la dévotion des Païens envers leurs Dieux, ils y ont presque toujours représenté leurs personnes, et les miracles qu'ils avaient faits. […] En quoi certes il ne faut pas dire que les Anciens se moquaient de ceux qu'ils adoraient comme Dieux, en représentant des actions que l'on pouvait nommer criminelles, comme des meurtres, des adultères et des vengeances, ni qu'ils avaient dessein d'en faire des objets de Jeux et de risée, en leur imputant des crimes que l'on condamnait parmi les hommes ; Car toutes ces choses étaient mystérieuses, et bien que le petit peuple, ignorant et grossier fut peut-être incapable de porter sa croyance au-delà des fables que l'on en en contait ; il est certain que leurs Théologiens, leurs Philosophes, et tous les gens d'esprit en avaient bien d'autres pensées, et tout ce que nous lisons maintenant de la naissance de leurs Dieux et de toutes leurs actions avait une intelligence mystique, ou dans les secrètes opérations de la Nature, ou dans les belles Maximes de la Morale, ou dans les merveilles incompréhensibles de la Divinité.

26. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Onzième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 244-249

Tu l’effaceras entièrement, si tu lui dérobes tous ces petits riens, ces grâces, qu’on nomme la magie des jolies femmes, & qu’on nomme bien.

27. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « VII. » pp. 36-41

Direz-vous que c’est assez que le Roi l’ait nommé à cet Archevêché ? […] Il est vrai que c’est par là que les Evêques nommés qui sont aujourd’hui en très grand nombre en France prétendent avoir droit de gouverner leur Diocèse.

28. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre I. Que les Spectacles des Anciens ont fait partie de la Religion Païenne. » pp. 2-35

est attribuée à Mercure, que Philostrate en fait le père, et qu'Horace en nomme l'auteur. […] fit célébrer à Rome les Jeux du Cirque en l'honneur des grands Dieux, à savoir Jupiter, Junon et Minerve, en la société desquels les autres furent admis avec le temps, ce fut en reconnaissance de la victoire que ce Dictateur remporta sur les Latins, comme il en avait fait le vœu au milieu de la bataille ; et en la procession on portait les Images des douze Dieux qu'ils nommaient les Grands, auxquels tous les autres furent peu après ajoutés, depuis le TempleOnuph. l. 2. c. 2. […] Et cette croyance des Païens touchant la sainteté de leurs Jeux fut si grande et si générale, qu'elle passa jusqu'en la personne de ceux qui en avaient souvent remporté le prix et les couronnes ; car ils les estimaient non seulement les favoris des Dieux, mais leurs égaux, les nommant célestes, divins, demi Dieux et même des Dieux : Les Athlètes sont nommés enfants et imitateurs d'Hercule par Galien. […] « Religionem ludorum crescentibus opibus secuta lautitia est. » de ces vérités historiques, Valère Maxime parlant des Spectacles qui se firent sous Catulus durant trois nuits avec plusieurs Sacrifices, les nomme la Religion des Jeux séculaires, aussi bien que les magnificences que les Magistrats y ajoutèrent avec le temps.

29. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre III. Du Cirque. » pp. 9-43

Il y eut ordinairement quatre Escadres ou Escadrons, ou si le terme recent & Espagnol plaist davantage, quatre Quadrilles, qui non-seulement furent distinguées par leurs differentes couleurs, mais qui mesme en furent nommées & specifiées. […] T outes ces choses estant en estat, on ouvroit les prisons ou les barrieres, car les deux noms estoient en usage ; & ceux qui avoient esté nommez ou choisis pour courre se preparoient, & se tenoient prets de partir à certain signe que l’on faisoit. […] Les Acteurs estoient nommez & choisis : & il y avoit vne espece de sort qui regloit le rang & l’ordre de leur course. […] Pour cela l’adversaire faisoit tous ses efforts pour rompre le rets, & le poursuivoit de pres pour ne luy pas donner le temps, d’où il fut nommé Sequutor. […] Les 9. furent ainsi nommez, parce qu’ils portoient deux épées, une en chaque main, comme de nostre temps on se batoit à l’épee & au poignard.

30. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VI. Ericie, ou les Vestales. » pp. 138-159

C’est elle qu’on lui livre sans la lui nommer, sans qu’il en demande le nom ; ce n’est que par hasard qu’étant seule avec lui, il la connoît & en est connu à sa voix, comme si elle-même pouvoit ignorer que son pere qu’elle doit avoir vu & entendu nommer cent fois, est le souverain Pontife, son supérieur. […] Comment ce fou d’Olvide a-t-il su l’heure d’Ericie pour venir la surprendre, & disposer ses amis, ce souterrain, cette entrée à point nommée ? […] Son amant arrive assurément bien à propos & à point nommé : Un petit moment plus tard j’étois, j’étois perdue. […] Du moins un supérieur qui vient d’être nommé, n’en aura de long-temps, & les tyrans quels droits auront-ils, … Quels bienfaits de vos droits sont venus m’avertir ? […] C’est ce qu’on nomme zèle.

31. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De certaines processions ou cérémonies religieuses, pratiquées par le clergé, et qui sont ou ont été beaucoup plus nuisibles au culte et a la morale publique que les comédies représentées sur nos théâtres.  » pp. 201-340

Les lazzis et niaiseries de ce personnage, que le peuple nommait grimpe sur l’air, faisaient rire tous les assistants, qui confondaient leurs exclamations avec le chant de la messe. […] Il se faisait dans cette ville, le jour de l’Ascension, une procession singulière, à laquelle le clergé portait un monstre, qu’on nommait Gargouille. […] Un carme déchaussé d’Orléans, nommé frère Arnoux de S.  […] On lui nomme plusieurs personnes ; on arrive enfin à celui de la femme du prévôt : il répond oui. […] Le roi nomma quelques conseillers du parlement de Paris, et Antoine Duprat, chancelier et légat du pape, pour juger cette affaire sans appel.

/ 295