Je ne sais pas si l'on croira qu'un même Génie leur [a] donné l'être ; et comment il est possible qu'une imagination aussi vive et aussi étendue qu'il était convenable de l'avoir pour faire le premier, ait pu s'abandonner à l'opiniâtreté du travail et de la lecture qui se sont trouvés nécessaires pour le second.
L'esprit y est tout occupé des objets extérieurs, et entièrement enivré des folies qu'il y voit représenter, et par conséquent hors de l'état de la vigilance chrétienne nécessaire pour éviter les tentations, et comme un roseau capable d'être emporté de toutes sortes de vents.
Indépendamment du desir de vous soumettre ma conduite & de mériter votre approbation, votre appui m’est nécessaire dans le parti indispensable que j’ai pris, & je viens le réclamer avec toute la confiance que votre amitié pour moi m’a toujours inspirée. […] Le moyen le plus apparent de réparation, autant qu’elle est possible, dépend de votre agrément pour la publicité de cette Lettre : j’espère que vous voudrez bien permettre qu’elle se répande, & que les regrets sincères, que j’expose ici à l’amitié, aillent porter mon Apologie par-tout où elle est nécessaire.
Mais nos conquêtes ayant étendu notre domaine, agrandi notre ville, augmenté nos richesses, la vertu disparut, le libertinage regna ; & par une suite nécessaire, la licence s’empara du théatre, de la poësie, de la musique, accessit numerisque, modisque, licentia major ; tout prit le goût & le ton de la débauche : des chants rendres, un langage efféminé, des gestes lascifs, des habits traînans, l’art dramatique ne fut plus que l’art de la corruption, sic prisca motumque & luxuriam addidit arti tibicen, traxitque vagus per pulpita vestem eloquium insolitam, &c. […] Quintilien, Aristote, Ciceron, tous les maîtres de l’éloquence exigent la vertu, comme une condition nécessaire pour former un bon grateur.
Mais il est nécessaire de combattre en cet endroit la manière d’interpréter ces Canons, et les opinions relâchées des Casuistes, qui en ont voulu altérer le véritable sens par des gloses dangereuses : car de ce que les Canons en défendant la danse, et toute sorte de spectacles les jours des Fêtes, font mention du temps des divins Offices ; quelques-uns ont pris occasion de dire, que cette prohibition de la danse, et des autres divertissements mondains, n’a été faite qu’en considération des Offices divins ; et ainsi, qu’il est permis aux fidèles de danser en tout autre temps que celui des Offices ; et c’est le sentiment d’Angélus. […] J'ajoute que les lettres du Roi d’Espagne qui furent envoyés au Concile de Tolède, où sont marqués les points principaux qui doivent faire la matière des Décrets de ce Concile, portent simplement et absolument, c’est-à-dire, sans exception, ni limitation, « Qu’il est nécessaire de défendre les danses, et les chansons profanes, pendant les jours des Fêtes des Saints ».
et la lumière même naturelle de la raison, nous devons laisser et omettre toutes les choses qui ne sont pas nécessaires au salut, lorsque le prochain en peut être scandalisé, c’est-à-dire, lorsque ce que nous ferions lui pourrait donner quelque occasion de ruine, et de péché, à cause de son infirmité.
L'esprit y est tout occupé des objets extérieurs, et entièrement enivré des folies que l'on y voit représenter, et par conséquent hors de l'état de la vigilance chrétienne, nécessaire pour résister aux tentations, et comme un roseau capable d'être emporté par toutes sortes de vents.