Mais pour un faux Plaisant, à grossière équivoque, Qui pour me divertir n’a que la saleté ; Qu’il s’en aille, s’il veut, sur deux tréteaux monté Amusant le Pont-neuf de ses sornettes fades, Aux laquais assemblés jouer ses Mascarades. » ARTICLE quatrième. […] et que ceux qui montaient sur le Théâtre pour divertir le peuple, recevaient dès là une marque d’infamie par un Edit exprès contre eux : Famosi sunt ex Edicto. […] Roscius était un si grand Maître dans sa profession, dit-il, qu’il méritait seul de paraître sur le Théâtre : mais d’un autre côté, c’était un si honnête homme que de toute sa troupe il méritait le moins d’y monter.
Rousseau : … … … Justice & vérité N’habitent pas en cerveau mal monté. […] Et lorsque par toi seul soutenu, rassuré, Il voit monter sa gloire au suprême degré ; Tu disparois, tu veux faire un plus noble usage Des talens que le Ciel t’a donnés en partage. […] Vous sçavez, par exemple, que dans les neuf premiers siecles de notre Monarchie, les femmes portoient des robes si haut montées, que leur gorge étoit entiérement couverte. […] Innocent XI défendit aux femmes de monter sur le Théatre. […] Oui, si le vice est monté à son comble, si la corruption a pénétré dans tous les états, dans toutes les conditions ; si tous les principes s’anéantissent ; si tous les sentimens se dégradent ; si l’on pleure sur la ruine de l’honneur & de l’esprit patriotique : n’en cherchons pas d’autre cause que ce systême d’irreligion, qui semble prévaloir parmi nous.
dit-il à ses amis, des maximes qui feraient horreur dans le langage ordinaire se produisent impunément ; dès qu’elles sont mises en vers elles montent sur le théâtre.
Long-temps après cette brillante époque de la sagesse romaine, on ne voyoit encore d’autre espèce de baladins, que des chansonniers dont Thespis avoit donné le modéle en Grèce, qui, montés sur des chariots chantoient des vaudevilles, en se barbouillant la physionomie de choses très-peu appétissantes.
Elle méritoit d’être coquette, Jebu ayant fait mourir le Roi pour monter sur son trone vînt prendre possession de son palais, & quoique dans cette désolation extrême Jesabel eût tout à craindre pour elle-même, & rien à esperer, au lieu des habits de deuil, dont elle devoit être couverte, elle ne s’occupa que de sa parure, & malgré son âge avancé, osa se flatter (tant les femmes comptent sur le pouvoir de leurs charmes) qu’elle gagneroit l’usurpateur par sa beauté.
Nous vîmes dans la promenade publique de Madrid soixante Cardinaux montés sur des mules, avec leurs habits & leurs chapeaux rouges.
Plus les auteurs de ces fables ont de talents, plus ils sont dangereux ; ils s’insinuent par leurs grâces, se gravent plus profondément, et se font mieux retenir par l’harmonie et la beauté des vers : « Facilius intrant in memoriam versus numerosi et ornati. » Des tragédies ne représentent que les fureurs et les amours des mauvais Rois ; ce ne sont que des forfaits montés sur le cothurne : « Regum malorum cothurnata scelera. » Les gestes et les mouvements licencieux des Acteurs, la mollesse de leurs corps efféminés, leurs déguisements en femmes, à quoi servent-ils ?