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217. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE III » pp. 42-76

Mais il ne croit pas que sa vertu soit dans un degré assez haut, s’il ne fait monter sa piété vers Pompée, jusques à l’impiété et au blasphème envers les Dieux de l’antiquité ; car il la fait parler dans la première Scène du cinquième Acte aux cendres de son mari, en cette manière ; « Moi je jure des Dieux la puissance suprême, Et pour dire encore plus, je jure par vous-même ; Car vous pouvez bien plus sur ce cœur affligé, Que le respect des Dieux qui l’ont mal protégé. » Et sur la fin de la Scène quatrième du même Acte : « J’irai, n’en doute point, au partir de ces lieux, Soulever contre toi les hommes et les Dieux : Ces Dieux qui t’ont flatté, ces Dieux qui m’ont trompée, Ces Dieux qui dans Pharsale ont mal servi Pompée, Qui la foudre à la main l’ont pu voir égorger : Ils connaîtront leur crime, et le voudront venger ; Mon zèle à leur refus, aidé de sa mémoire, Te saura bien sans eux arracher la Victoire. » « Ce serait une fort méchante excuse à cette horrible impiété, de dire que Cornélie était Païenne ; car cela prouve seulement qu’elle se trompait, en attribuant la divinité à des choses qui ne la possédaient pas : mais cela n’empêche pas que supposé qu’elle leur attribuât la divinité, elle n’eût pas des sentiments effroyablement impies.

218. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Suites des Mélanges. » pp. 68-117

Ainsi les acteurs & les actrices auront des mœurs, la saine morale ne gémira plus de se voir proscrite dans la bouche d’une courtisanne : tout peut monter sur le théatre sans rougir L’abbé Coyer, qui vouloit établir une noblesse commerçante, verra avec plaisir dans le Nord éclorre une noblesse comédienne Le Roi, à la vérité, ne leur laisse pas le droit de juger les auteurs, comme à Paris, & de choisir les pieces ; mais ils doivent représenter de bonne foi tout ce que le ministre d’état, chargé du département du théatre, aura permis. […] Alexandre dégoûté avec raison d’une misérable indigne de lui, revient à ses premieres amours, épouse Roxanne, & la fait monter sur le trône, sans s’embarrasser des prisonniers.

219. (1752) Lettre à Racine « Lettre à Racine —  LETTRE A M. RACINE, Sur le Théatre en général, & sur les Tragédies de son Père en particulier. » pp. 1-75

Rien n’étoit si commun chez les Romains, que de voir des citoyens monter dans la Tribune, pour y faire l’éloge de leurs pères, de leurs freres, de leurs parens. […] Dans Virgile, Didon livrée au plus furieux désespoir, déchirée de remords, poursuivie par l’ombre vengeresse de son époux, monte enfin sur le bûcher, & se tue en faisant d’horribles imprécations contre l’amant qui l’a trahie, & qui n’a fait cependant qu’obéir aux Dieux.

220. (1694) Lettre d’un théologien « Lettre d'un théologien » pp. 1-62

S’il était vrai que les Comédiens fussent infâmes pour monter sur le Théâtre et pour jouer la Comédie, je voudrais savoir en vertu de quoi les jeunes gens dans les Collèges, les personnes les plus sages, et quelquefois les plus qualifiées, les Princes mêmes et les Rois, les Prêtres et les Religieux, qui tous pour se divertir, et sans scandale, représentent des personnages dans des Comédies, ne sont point infâmes ; et que les Comédiens le sont, eux qui ne font pas autre chose ? […] Il y était spécifié que les personnes appartenant à la noblesse pourraient monter sur cette nouvelle scène sans déroger.

221. (1600) Traité des Jeux comiques et tragiques « [Traité] » pp. 3-62

., ou le peuvent laisser, et garder, quand bon leur semble, ayant pleine et entière liberté, de l’un et de l’autre : comme ils peuvent librement manger du lièvre, et du pourceau, ou bien s’en abstenir, selon que bon leur semble : Si le premierar ; tous ceux qui portent habits convenables à leur sexe, Judaïsent ; et n’y aura plus de vrais Chrétiens, que les Bateleurs, qui se déguisent ; Ceux que les lois politiques déclarent infâmes, que l’on ne daignait enrôler au nombre des Citoyens à Rome, auquel lieu toutefois y avait tant de milliers de méchants garnements jouissant de ce droit, seront seuls bourgeois de la cité de Dieu, seuls héritiers du règne céleste, et cohéritiers de Jésus Christ ; mais encore ne sera ce, qu’à la charge, qu’ils soient perpétuellement sur l’Echafaudas ; ou pour le moins, qu’ils se transformeront toujours par les habits, d’hommes en femmes : Si le secondat ; Il est donc en la liberté d’un Ministre, de monter en chaire, en habit de femme, tout aussi librement, qu’en habit d’homme ; comme ils veulent, qu’il soit libre, à un Menestrierau, de monter sur l’Echafaud, en habit déguisé : Et vouloir astreindre le Ministre, à se vêtir d’habit d’homme ; ce sera le contraindre de Judaïser ; ce sera lui ravir la liberté Chrétienne.

222. (1845) Des spectacles ou des représentations scéniques [Moechialogie, I, II, 7] pp. 246-276

« Le spectacle par lui-même n’est point mauvais, dit Mgr Gousset ; on ne peut donc le condamner d’une manière absolue, mais il est plus ou moins dangereux suivant les circonstances et l’objet des pièces qu’on y joue ; on ne peut donc approuver ceux qui ont l’habitude de le fréquenter : on doit même l’interdire à toutes les personnes pour lesquelles il devient une occasion prochaine de péché mortel. » Suivant les Instructions sur le Rituel de Toulon, fort connues et fort estimées d’ailleurs, « on doit regarder comme occasion prochaine de péché mortel, l’assistance à la comédie, à l’opéra et à tous les spectacles que représentent les comédiens et les bateleurs, et, sans aucune distinction, tous ceux de même espèce qui montent sur le théâtre pour le divertissement public ».

223. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE IV. Extrait des Lettres de M. Clément. » pp. 85-106

Il est fort joliment monté.

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