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64. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XV. Des nouveautés & de leur nombre. » pp. 2-7

Pourquoi ce Marquis, dont la femme est jeune, belle, spirituelle, du meilleur caractère & de grande Maison, l’abandonne-t-il pour courir après les caresses d’un minois ignoble qui n’en refuse à personne ?

65. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre II.  » pp. 37-67

Voilà les oracles de l’écriture, elle fait son portrait en faisant celui des méchans : Il se fait un divertissement de tout, des choses les plus mauvaises comme des meilleures, de la morale de l’Evangile, & de celle du paganisme ; il craint si peu le vice, il respecte si peu la vertu que tout est également un jeu pour lui. […] Guyot de Pitaval, qui rapporte ce trait, ajoute plaisamment : c’est un bonheur que Gacon ne se soit pas avisé d’être Avocat, il auroit eu le talent de perdre les meilleures causes ; son éloquence auroit été plus utile à ses adversaires, qu’à ses cliens, les mauvais logiciens comme lui sont la terreur du bon sens, & le fleau de la raison. […] Excellent & très-mauvais dans l’un & dans l’autre : In utrâque pessimus  ; il nuisit autant qu’il excella, d’autant plus mauvais, qu’il éroit meilleur : Tanto pejor quantò melior ; car le meilleur maître, s’il enseigne le mal, est le pire de tous les maîtres : Optimo nequitia arbitrio nihil pejus. […] Un orchestre de cent instrumens, fussent-ils touchés par les meilleurs maîtres, étourdiroit.

66. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 5. SIECLE. » pp. 147-179

Que notre Dieu devienne donc notre unique espérance : celui qui a fait toutes choses est meilleur que toutes choses: Celui qui a fait les belles choses, est plus beau que tous ses ouvrages. […] Les Comédiens ne s'étudient principalement qu'a pervertir le peuple, et non pas à le rendre meilleur ; car c'est la débauche de leurs spectateurs qui fait leur félicité ; de sorte que s'ils s'appliquaient à la vertu, le métier de Comédien serait aussitôt anéanti. […] Dieu, dis-je, de qui nous ne lisons point qu'on l'ait vu rire, il a pleuré pour nous, parce que les pleurs sont des témoignages d'un esprit touché, et n'a point voulu rire, d'autant que c'est ainsi que les meilleures disciplines se corrompent ; Aussi a-t-il dit par la bouche de l'Evangéliste, Malheur sur vous qui riez, pource que vous pleurerez: Et au contraire vous êtes bienheureux vous qui pleurez maintenant, car vous rirez quelque jour.

67. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Quatorzième Lettre. De madame D’Alzan. » pp. 260-274

J’ai répété quelques endroits des Rôles du matin ; j’y ai ajouté les meilleurs scènes de ma troisième Pièce : je m’enhardissais : tous les sentimens que je rendais étaient dans mon cœur, & je les rendais bien. […] La meilleure Réponse à la fameuse Lettre, ma sœur, c’est votre Projet.

68. (1666) Seconde Lettre de Mr Racine aux deux apologistes des Hérésies Imaginaires « De Paris ce 10. Mai 1666. » pp. 193-204

Cependant vous ne nous persuaderez pas que les dernières Imaginaires soient aussi agréables que les premières Provinciales, tout le monde lisait les unes, et vos meilleurs amis peuvent à peine lire les autres. […] Il leur faut des gens connus et des plus élevés en dignité, je ne suis ni l’un ni l’autre, et par conséquent je crains peu ces vérités dont vous me menacez, il se pourrait faire qu’en me voulant dire des injures, vous en diriez au meilleur de vos amis, croyez-moi, retournez aux Jésuites, ce sont vos ennemis naturels.

69. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre IV. Si la Musique Française est plus agréable que la Musique Italienne. » pp. 287-291

La meilleure musique, celle qui doit nous charmer davantage, est, selon moi, la musique Française ; c’est-à-dire, celle qui ne contient que des airs légers, & celle dont la noblesse & l’énergie nous frappe, & qui prend toujours la Nature pour guide.

70. (1620) L’Honneur du théâtre « Prologue » pp. 39-42

Prologuea Que sert aux Assyriens, aux Médoi[s]b, aux Perses, aux Macédoniens, et à cet invincible Sénat, d’avoir donné fondement aux Monarchies, amplifié ses bornes, établi l’état d’un admirable empire, subjugué la meilleure partie de la terre, conservé l’excellente dignité d’un noble gouvernement ; Si la postérité par l’agréable mémoire d’un Nine, d’un Arbaze, d’un Cyrec, d’un Alexandre, d’un César, et d’un Pompée ne les récompensait de leurs vertus, et ne mettait en évidence ces anciens courages doués d’une louable magnanimité ?

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