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456. (1705) Traité de la police « Chapitre premier. Des Spectacles anciens, leur origine, leur division, leurs dérèglements, et les Lois qui ont été faites pour les réformer. » pp. 434-435

purger ainsi de ce qu’il avait de mauvais, c’était véritablement l’interdire ; car tout ce qu’il y avait de plus sale et de plus honteux, en faisait l’essentiel : il parut néanmoins en vertu de cette Loi, mais toujours accompagné de ces mêmes ordures ; ce qui le fit enfin totalement abolir par une Loi des mêmes Princes, du mois d’Octobre 399.

457. (1733) Theatrum sit ne, vel esse possit schola informandis moribus idonea « Theatrum sit ne, vel esse possit schola, informandis moribus idonea. Oratio,  » pp. -211

Vous en sçauroit on mauvais gré ? […] Et pourquoi dans une Assemblée celebre des plus illustres & des plus fins connoisseurs, aurois-je la foiblesse, ou la mauvaise honte de trahir la cause de la vraye idée du Theatre ? […] Avouons-les sans détour, Messieurs ; il est des choses indifferentes de leur nature, que l’Art peut rendre bonnes ou mauvaises, & que nôtre perversité rend presque toujours vicieuses ; tant nous avons d’aversion pour le bien, & de penchant au mal ; c’est ce qu’on peut particulierement remarquer dans l’abus du Théatre. […] Ils ne sont ni bons, ni mauvais, ni légers, ni graves, ni oisifs, ni occupés. […] Voilà pourtant la partie la plus saine, ou plûtôt la moins mauvaise des Spectateurs.

458. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [R] » pp. 447-466

Baron, cet Acteur fut une preuve que l’imitation servile des meilleurs modèles, ne peut former qu’un mauvais Comédien. 1741, retiré en 1755. […] PAULIN, débuté le 5 Août 1741 : Bon Paysan, dit-on, mauvais Tyran.

459. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE II. De la Tragédie. » pp. 65-91

Un jour que la reconnaissance et le devoir m’avaient conduit chez elle pour lui rendre mes respects, elle me déclara la pièce qu’on m’avait jouée, et m’apprit que M. de Voltaire avait lu ma mauvaise critique. […] [NDE] « Ainsi il apparaîtra immédiatement plus mauvais » bp.

460. (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — SECONDE PARTIE. Si les Comédies Françoises ont atteint le vrai but que se propose la Comédie. » pp. 34-56

On montre un sonnet à Alceste, il le trouve mauvais & le dit franchement : je ne vois point encore là de Misanthropie.

461. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Siécle de Louis XV. Chap. 2. » pp. 161-170

Corneille est admirable, parce qu’il n’étoit environné que de très-mauvais modeles, & ces mauvais modeles étoient estimés & récompensés ; il eût à combattre sur-tout ses rivaux, l’Academie & le Cardinal de Richelieu ; la quantité de piéces indignes de lui, qu’il fit quelques années après, n’empêcha pas de le regarder comme un grand homme, c’est le privilege du genie de faire impunément de grandes fautes, il s’étoit formé tout seul  : Voilà son vrai merite, car les trois quart de ses poëmes son médiocres, & la moitié au-dessous du médiocre ; mais il a des traits sublimes, & ne les doit qu’à lui-même.

462. (1698) Caractères tirés de l’Ecriture sainte « [Chapitre 1] — DU SEXE DEVOT. » pp. 138-158

Faire tourner la tête à un homme par le charme de l’amour, ç’a été de tout temps l’art trop naturel des femmes, qui ont même quelquefois ce malheur contre leurs propres intentions ; mais qu’elles entreprennent de lui brouiller la cervelle le verre à la main ; je ne l’avais pas ouï dire depuis le bon homme Loth qui y fut vilainement attrapéd : moins coupable cependant en un sens, que ne sont ceux qui feignent de l’être pour se divertir des mauvaises suites.

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