On ne parle pas seulement des dérèglements grossiers, et de la manière dissolue dont les femmes y paraissent, parce que ceux qui justifient la Comédie en séparent toujours ces sortes de désordres par l'imagination, quoiqu'on ne les en sépare jamais effectivement.
On ne parle pas seulement des dérèglements grossiers, et de la manière dissolue dont les femmes paraissent sur le théâtre, parce que les défenseurs de la Comédie en séparent toujours ces sortes de désordres par l'imagination, quoiqu'on ne les en sépare jamais effectivement.
Mais il est nécessaire de combattre en cet endroit la manière d’interpréter ces Canons, et les opinions relâchées des Casuistes, qui en ont voulu altérer le véritable sens par des gloses dangereuses : car de ce que les Canons en défendant la danse, et toute sorte de spectacles les jours des Fêtes, font mention du temps des divins Offices ; quelques-uns ont pris occasion de dire, que cette prohibition de la danse, et des autres divertissements mondains, n’a été faite qu’en considération des Offices divins ; et ainsi, qu’il est permis aux fidèles de danser en tout autre temps que celui des Offices ; et c’est le sentiment d’Angélus. […] Enfin la manière dont les Docteurs ont expliqué ces Canons ne nous laisse aucun doute sur ce sujet, et nous convainc, qu’encore qu’il n’y soit parlé que de spectacles en général, il faut néanmoins comprendre la danse dans ces prohibitions, puisque aucun d’eux ne l’en a jamais exceptée, et qu’ils n’ont jamais douté qu’elle n’y fût comprise.
Quelle correction peut-on espérer d’une passion traitée de cette manière, surtout lorsqu’elle finit par triompher, comme il arrive toujours dans les Comédies, ainsi que je l’ai remarqué plus haut. […] Examinons-en les commencements, et voyons de quelle manière il a été reçu.
Quoiqu’il soit permis de prendre quelque recréation après le travail, et de donner quelque relâche à son esprit après les occupations sérieuses ; si on excède néanmoins dans le divertissement, soit pour la manière d’en user, soit pour le temps qu’on y emploie, ce n’est plus une recréation honnête ; mais une pure sensualité, et on n’agit pas en homme raisonnable : mais on se laisse conduire aux passions de la chair, et aux instincts de la nature, comme les bêtes.
Rien n’étoit plus plaisant que la manière dont elle y assistoit ; c’étoit une vrai comédie, elle en étoit si enthousiasmée qu’elle répétoit ou anticipoit tout haut les vers que les Comédiens déclamoient ; elle faisoit leurs gestes, prenoït leur attitude, s’agitoit, se levoit, se couchoit languissamment dans son fauteuil, prenoit & exprimoit toutes les passions, elle donnoit la comédie dans sa loge, ses organes se montoient à l’unisson des Acteurs & des objets : bien de gens entendant jouer des instrumens, battent naturellement la mesure, suivent l’air & font la basse. […] Ces défauts étoient moins sensibles sous la figure d’un homme ; le juste-au-corps, le chapeau, le plumet étoient son rouge & ses mouches ; elle n’aimoit pas la toilette, se regardoit peu dans un miroir, elle avoit raison, elle n’y voyoit rien qui pût la flatter, elle avoit la parure à sa manière dont elle n’étoit pas moins jalouse qu’une coquette ordinaire l’est de ses pompons, elle ne vouloit pas moins plaire, mais par des traits vifs, étant dépourvue des autres, c’est toujours la même foiblesse, elle ne fait que changer d’objet, cependant on s’y accoutumoit, & après la surprise que causoit une bisarrerie si révoltante ; elle devenoit assez agréable, on pouvoit dire d’elle comme de Madame de Bavière, Dauphine, sauvez le premier coup d’œil. […] pour écarter tout soupçon de changement, elle affecta plus de dévotion pour les exercices Luthériens, & communia plusieurs fois de la main des Ministres, & à leur manière, peu de jours avant son départ. […] En voici un extrait : Rien n’est plus louable que le dessein de convertir les Hérétiques, mais la manière dont on s’y prend est fort nouvelle, puisque N. […] Elle parla fort & d’une manière fort libertine contre le mariage & les dévotions de Rome, elle avoit entendu parler des amours du Roi pour la Mancini, nièce de Mazarin ; elle alloit toujours se mettre entre le Roi & elle pour leur parler de leurs amours, leur disant qu’il falloit les marier ensemble, qu’elle vouloit être leur confidente : A votre place , disoit-elle au Roi, j’épouserois une personne que j’aimerois.
Les Acteurs s’èxpriment d’une manière proportionnée à leur rang, & aux passions qu’ils ressentent. […] Il serait à souhaiter que les Auteurs Français du grand-Opéra missent autant d’art dans la manière dont ils amènent les divertissemens. […] Explications des différentes manières de désigner le genre des Poèmes lyriques. […] De quelle manière on doit écrire les Opéras-Sérieux. […] Comment ferait-elle valoir une pensée qui emprunterait toute sa force de la manière dont elle est èxprimée ?