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79. (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — XIX.  » pp. 475-477

Puissé-je de mes yeux voir tomber cette foudre, Voir ses maisons en cendre, et tes lauriers en poudre; Voir le dernier Romain en son dernier soupir, Moi seule en être cause, et mourir de plaisir. » Si l'on dépouille l'image de cette passion de tout le fard que le Poète y prête, et qu'on la considère par la raison, on ne saurait rien s'imaginer de plus détestable que la furie de cette fille insensée, à qui une folle passion fait violer toutes les lois de la nature.

80. (1675) Traité de la comédie « XIX.  » pp. 302-305

Puis-je de mes yeux voir tomber cette foudre, Voir ses maisons en cendre, et tes lauriers en poudre; Voir le dernier Romain en son dernier soupir, Moi seule en être cause, et mourir de plaisir. » Si l'on dépouille l'image de cette passion de tout le fard que le Poète y prête; et qu'on la considère par la raison, on ne saurait s'imaginer rien de plus détestable que la furie de cette fille insensée, à qui une folle passion fait violer toutes les lois de la nature.

81. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre IX. Suite de la Rosiere. » pp. 213-230

(La Marquise de Segur,) destinée au soutient des mœurs & à venger ce siecle du reproche qu’on lui fait de les corrompre, méritoit de paroître dans une Paroisse où des hommes pleins de sagesse & de zele donnent l’exemple & la leçon de toutes les vertus, qui illustre un Ordre aussi precieux à l’Eglise qu’à l’Etat, (les Bénédictins qui ont une maison à saint Ferjeux,) le suffrage éclaïré, impartial & libre de vos compatriotes, vous défère la couronne. […] Le Magistrat prit la Rosiere par la main & la conduisit dans sa maison à travers un foule immense, au bruit des fanfares & de l’artillerie. Elle y reçut une infinité de visites la maison ne désemplissoit pas, elle y trouva deux jeunes Princesses Polonoises, filles du Prince Podoski qui étoit à Besançon & que la fête attira a saint Ferjeux ; le Carosse de la Marquise de Ligneville, alla chercher la Rosiere, pour la mener au parloir des Benédictins, où plusieurs Dames l’attendoient, lui firent mille caresses, & l’exhorterent à persévérer dans la vertu, & à mériter une plus prétieuse couronne de la main de Dieu même.

82. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre V. De la Dépense des Spectacles. » pp. 75-88

Il ne faut que voir les richesses des habits, la multitude des bijoux et des pierreries, la somptuosité des meubles des Comédiens et des Comédiennes sur le théâtre et dans leurs maisons, leurs fêtes continuelles, leurs repas, leur jeu, leur débauche, pour juger de leurs immenses profits. […] Les plus opulentes maisons de Rome s’y ruinaient pour gagner la faveur du peuple, avide de ces jeux. […] Flavius Vopiscus (in Carino) rapporte de Julius Messala, d’une maison la plus opulente et la plus distinguée, mais fou du théâtre, qu’il donna aux Comédiens tout son patrimoine au préjudice de ses parents ; il leur distribua jusqu’aux magnifiques habits de son père et de sa mère.

83. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre premier.  » pp. 2-36

Un fils dénaturé, qui fait déclarer sa propre mere adultere, pour faire régarder ses freres comme illégitimes, & exclure ses neveux ; un Parlement assez lâche, pour prononcer un arrêt injuste & bisarte, puisqu’en la condamnant comme coupable, pour les autres, il assure qu’elle n’a été fidele que pour Richard, afin d’établir son droit au trône : une guerre sanglante contre la maison de Lancastre, dans laquelle y périt, son propre Général, qui le méprise, jusqu’à le trahir, & passe dans l’armée ennemie, pendant la bataille, ce qui la lui fait perdre ; il avoit de l’esprit, de la valeur, de la fermeté ; mais ses bonnes qualités sont effacées par ses crimes, les plus grands que l’Angleterre eût encore vu, toute accoutumée qu’elle y étoit. […] Les factions de la Rose rouge & de la Rose blanche, qui avoient si long-tems divisé l’Angleterre, entre les maisons d’Yorck & de Lancastre, & qui finirent à la mort de Richard III, parce que son vainqueur, Comte de Richemont, de la maison de Lancastre, ayant épousé l’héritiere de la maison d’Yorck, réunit sur sa tête les droits des deux familles, & regna paisiblement sous le nom d’Henri VII. […] Ce n’est que dans les rues, ou dans les maisons particulieres, que des troupes de comédiens vont jouer ; il n’y a aucun théatre public, aucun théatre à demeure, autorisé, soudoyé par le gouvernement. […] Il n’y a pas de spectacle au Cap, & on ne l’y désire pas, chacun in voit dans sa maison de fort touchants ; des domestiques heureux, des enfans bien élevés, des femmes fidelles ; voilà des plaisirs que la fiction ne donne pas .

84. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE V. Suite du Théatre de S. Foix. » pp. 105-139

Celles qui suivoient la Cour (car ces Officieres y sont nécessaires) étoient tenues de faire le lit du Roi des Ribauts, charge considérable qui avoit sur cette matiere juridiction dans la Maison du Roi & dans tout le royaume (l’empire de ce Prince est bien étendu, il a bien des sujets & des sujettes). […] Il y a des milliers de Couvents, & il n’y a qu’une maison pour les Officiers & Soldats estropiés, qui ne fut bâtie qu’en 1671, des siecles après les Religieux. […] Il avance que la maison de Charlemagne a péri parce qu’il força les Saxons à recevoir le baptême, que Witikins a prospéré parce qu’il lui résista. […] Witikins se fit volontairement Chrétien ; son élévation & celle de sa maison fut la récompense de sa conversion très-sincère, qui occasionna celle de toute la nation. […] On parle ainsi aux petites maisons ; le théatre en a la réalité, il ne lui manque que le nom.

85. (1603) La première atteinte contre ceux qui accusent les comédies « Stances à Madame Isabelle, sur l’admiration où elle a tiré la France » pp. -

Les signes épandus au monde, Ne veulent plus faire leur ronde, Diviser l’an, ni les saisons : Le deuil leur ôte le courage : Apollon couvert d’un nuage, Pleure de toutes ses maisons.

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