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63. (1752) Lettre à Racine « Lettre à Racine —  LETTRE. Du Même au Même » p. 82

Je vous supplie, mon révérend Père, de prendre la peine de les lire, & de marquer les fautes que je puis avoir faites contre la langue, dont vous êtes un de nos plus excellens Maîtres.

64. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Suites des Mélanges. » pp. 68-117

Je sai que nous sommes nées esclaves d’un sexe fait pour nous dominer, je sai aussi que je ne dois comme je ne veux plaire qu’à celui que ta prévoyance m’a destiné pour maître. […] La gazette d’Avignon, 3 mai 1776, raconte sérieusement qu’on a joué à Rome un opera sur les airs de l’abbé Antossi, maître de chapelle du Vatican en survivance. […] Il envoie son Télémaque dans un village, & lui donne un paysan pour instituteur, le fait travailler à la terre, comme les valets de son maître. […] Tel fut l’héroïsme de Scipion en Espagne, qui rendit à son amant une esclave d’une rare beauté, dont il étoit le maître. […] Enfin, si l’on veut de l’érudition, les Saturnales de Rome, où les esclaves étoient les maîtres, & les pantomimes qu’on n’osoit pas jouer devant Caton.

65. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Suite des Mêlanges. » pp. 146-197

à Naples, à Milan, & fit de même une ample récolte des ouvrages des meilleurs maîtres. […] Le beau maître qu’un moineau ! […] Le théatre, qui est le grand maître des mœurs, y puise ses plus beaux drames. […] Il est plaisant qu’au jugement de ce grand maître, comédien signifie imposteur. […] Le plus grand mérite auprès de ces sages maîtres de la langue, est le talent de l’art dramatique.

66. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE IV. Suite des Masques. » pp. 82-109

.° C’est un péché, quoique moindre, de se masquer sans changer de sexe : un pere ne peut pas le permettre à ses enfans, & un maître à ses domestiques. 3.° C’est toujours un grand péché de faire & de vendre des masques ; il faut quitter ce métier, ou refuser l’absolution. […] Quelques Clercs avec des Bucherons alloient couper des arbres que le Maître des Eaux & Forêts leur indiquoit. […] Vous fûtes grands, mais votre Maître le fut bien davantage. […] Martin jusqu’à la sainte semaine, & non depuis, si ce n’est aux noces ou festins solemnels, pour faire honneur au maître de la fête, & n’iront point masqués le jour, si ce n’est la veille & le jour des Rois, les jours de Carême-prenant & à la mi-Carême. A tous Masqués est donné la liberté d’entrer ès maisons, & jouir de leurs privilèges ; mais n’auront pour danser & entretenir les Damoiselles qu’une heure, & icelle finie, seront tenus de se retirer ou se démasquer ; & seront tenus les maîtres & Maris, & autres assistans, de les remercier de leur visitation & honneur qu’ils ont fait.

67. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « Au Roi » pp. -

Ce n’est point au plus généreux des Maîtres, non plus qu’au Monarque dont je viens d’éprouver la clémence, je serais un flatteur.

68. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De certaines processions ou cérémonies religieuses, pratiquées par le clergé, et qui sont ou ont été beaucoup plus nuisibles au culte et a la morale publique que les comédies représentées sur nos théâtres.  » pp. 201-340

Sauveur, qui, en cette occasion, est le maître des cérémonies et qui règle de point en point tout ce qui doit se passer. […] On étendait à cette heure, devant la porte du maître de la confrérie de l’Assomption, une grande tapisserie sur laquelle on appliquait des lettres en or, qui rendaient et formaient quelques vers exprimant les qualités distinctives de ce maître, et de son amour pour Marie. […] Après les maîtres de la confrérie, des jeunes gens portaient les prix des palinods x. […] Le maître en exercice de la confrérie régalait chez lui la sainte vierge, les filles de Sion, et les magistrats de la ville. Les apôtres dînaient dans la rue, devant la porte du maître : vraisemblablement pour désigner que Saint Pierre avait pleuré sa faute à la porte de Caïphe ; et que les autres Apôtres avaient abandonné leur divin maître, et ne l’avaient point suivi dans la maison du pontife.

69. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre I. De la Pudeur. » pp. 4-35

La chasteté rougit, la crainte de Dieu pâlit, la pénitence frémir, le zele s’enhardit, l’espérance s’épanouit, la charité se rejouit, mouvement naturel, involontaire, dont on n’est pas le maître. […] La premiere leçon qu’on donne à un débutant c’est de ne rien craindre, de ne rougir de rien, de se rendre maître du théatre, & d’y agir avec une entiere liberté. […] Clément d’Alexandrie, comme la marque que chaque maître mettoit sur ses esclaves : Sicut nota inusta servum ita vestis notat impuditiam. […] Les inférieurs, les esclaves même ne sont pas faits pour être l’objet des poursuites, & l’aliment du vice de leurs maîtres. Et les maîtres ont ils le droit d’abuser de leur autorité pour faire perdre l’innocence, & s’oublier, se deshonorer, s’outrager eux-mêmes par leurs propres mains ?

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