monsieur, sans cela qu’auraient dit les petits maîtres ? […] » Voyez avec quel scandale cet homme renverse les rapports les plus sacrés. « Et tourne en dérision les respectables droits des pères sur leurs enfants, des maris sur leurs femmes, des maîtres sur leurs serviteurs.
Que des adultes, maîtres de leur sort, fixés par goût et par l’empire d’une longue habitude dans un genre de vie analogue au théâtre, se dévouent à la frivolité publique, et traînent dans les coulisses une existence presque réduite à une simple végétation ; l’Etat ne perd rien dans ce sacrifice. […] Des flottes qui sembloient porter le destin des empires ennemis, ont ramené dans les ports proportionnellement plus de malades après une croisière de quelques mois, que les Drak et les Magellan n’en ont eu dans des longs et pénibles voyages au tour du globe… Quelle matière de considération pour les maîtres des nations !
Il ne reste ce jour-là personne dans les maisons ; les Artisans quittent leur boutique, les Domestiques n’obéissent pas à leur Maître. […] Il faut être bien maître du jeu des muscles pour donner à ses traits, à ses yeux, à ses lèvres, des figures si variées & si bien contrastées.
On ne peut forcer personne à monter sur le théâtre, ni l’empêcher de le quitter ; libre ou esclave, fils ou étranger, ni père ni maître n’ont ce droit : « Nemini liceat ancillam vel libertam invitam in scenam pertrahere, nec converti volentem prohibere. » Se fût-elle engagée par contrat, eût-elle donné des cautions, ni elle ni ses cautions ne peuvent être obligées même d’en substituer une autre. […] ) Les Comédiens ayant toujours été regardés comme des esclaves vendus aux plaisirs du public, ils ne pouvaient pas plus renoncer à leur métier, qu’un esclave se dérober à son maître ; et s’ils prenaient la fuite, on les obligeait de revenir à leur service.
C’est un homme qui persévère dans l’infamie de son art, « in artis sua dedecore perseverat » ; un maître, un docteur pour perdre les jeunes gens, « magister doctor perdendorum puerorum » ; il enseigne ce qu’il a appris par des crimes, « quod maledidicit insinuat ». […] Ce saint Prêtre de Marseille, que quelques-uns ont cru Evêque, et que sa piété, ses talents, ses écrits, son zèle, ses travaux, et les services qu’il a rendu à l’épiscopat, ont fait appeler le maître des Evêques, S.
Elle, qui sans cela peût-être n’auroit jamais sçeü ce que c’est, que du mal, & qui n’en avoit, ny la pensée, ny les idées, le voyant alors si bien dépeint sur le Théatre avec toutes les couleurs, de la parole, d’une expression douce, & de la déclamation ; Elle, dis-je, commence à sortir de la sainte ignorance, où elle estoit, &, ce que la nature ne luy avoit pas encore apris, des Comediens, & des Comediennes le luy aprennent, comme les nouveaux Maîtres de son premier mal-heur.
Elle est fille de Maître et dès son enfance elle a été dressée à cette profession où elle a réussi avec des avantages incomparables, son Père est un des principaux de la troupe de qui cette fille est la prunelle de l’œil il en est plus jaloux que de sa femme, et ne vous imaginez pas que cette fille soit autre chose qu’une perle de vertu car outre que son Père et sa mère la veillent comme des dragons elle a toujours eu une inclination si forte à la pureté et à la piété que tous ceux qui ont voulu donner des atteintes à son honnêteté n'y ont perdu que leurs pas et leurs espérances.