La Danse, considérée comme l’art de porter le corps avec grâce, avec aisance, dégagement, & le moins de fatigue possible, est un Art libéral, & une science nécessaire dans une bonne éducation : la Danse considérée, comme l’Art représenter par des mouvemens & des attitudes, quoique moins utile & moins louable, a son degré de mérite, comme fesant partie du Comédisme : il est une troisième sorte de Danse, qui consiste à voltiger sur une corde, avec ou sans contrepoids ; cette Danse était connue des Grecs 1345 ans avant J. […] Malgré le mérite de ce Pylade, & la faveur d’Auguste qu’il lui avait attirée, il fut banni d’Italie, pour avoir designé avec le doigt un Spectateur qui venait de le siffler.
Charles d’Albert Duc de Luynes votre Bisaïeul, que ses vertus politiques et son zèle pour les intérêts de son Maître, portèrent au plus haut degré d’élévation, et où son mérite le soutint contre les efforts de l’ambition et de l’envie.
Il n’y jouoit que les enfans des Seigneurs ; on n’avoit garde d’avilir ce divertissement, en le livrant à des troupes ramassées au hasard dans la lie du peuple, où les agrémens de la figure & les vices sont le seul mérite & le seul titre, c’est-à-dire, ce qui est le plus propre à séduire & à corrompre. […] Neoptoleme, fils d’Achille, est un petit Roman bien écrit, mais sur-tout plein de décence, de religion & de vertu : mérite rare dans de pareilles historiettes qui ne sont communément que des productions empoisonnées de l’irréligion & du vice. […] M. de Carraccioli, fécond & pieux écrivain, a donné un recueil des lettres de la Princesse Radzivil, Dame Polonoise, d’un mérite supérieur. […] Le mérite dramatique est un nouveau titre de noblesse. […] quelle différence & d’air & de mérite !
Le premier perd son royaume, & par ses vices & ses foiblesses mérite de le perdre ; le second en fait la conquête par son courage & sa bonté. […] la partie de la nation la plus frivole, dont le suffrage mérite moins d’être recherché. […] Un amant un jour homme sage, un homme sûr, capable de rendre heureuse celle qui les méprise, mérite seul la préférence. […] pourquoi s’étaler commee une marchandise, & presque comme un esclave qu’en bien des endroits on mène au marché, se faire acheter par des péchés, & enfin être traitée comme on le mérite ? […] Qui est assez dupe pour confondre la parure avec le mérite, & trouver beau ce qui a besoin de tant d’ornemens étrangers ?
M’accuserait-on d’avoir eu le malheur de méconnaître les talens des hommes de mérite qui travaillent dans le nouveau genre, tels que Messieurs Favard, Sédaine, Anseaume ?
, pour ne pas toutefois confondre et accabler vos esprits par une multitude de préceptes, Jésus-Christ et saint Paul après lui, réduisent tout à la charité qui en est la fin, et qui fait tout le prix et le mérite des vertus Chrétiennes, car elles ne sont toutes que diverses formes et impressions du saint amour, ainsi la tempérance que je vous prêche cette semaine n’est autre, selon la belle définition qu’en donne saint Augustin, qu’un amour qui fait rejeter les plaisirs dont il pourrait être affaibli.
Mais ce reproche, ne pouvons-nous pas l’adresser à une infinité de demi-Chrétiens qui veulent concilier Jésus-Christ & le monde, & jouir tout-à-la-fois des divertissemens du siècle, & des consolations de la piété ; à ces personnes de l’un & de l’autre sexe que l’on voit, tantôt prosternées aux pieds des saints Autels, priant avec des démonstrations de piété & de ferveur, écoutant avec respect la parole du salut ; & tantôt confondues dans la foule des mondains, imitant leur luxe & leurs vaines parures, prêtant l’oreille à leurs fausses maximes, partageant leurs plaisirs les plus frivoles & les plus dangereux ; à ces personnes, par exemple, qui, après avoir satisfait aux devoirs extérieurs de la piété, ne croient point en perdre le fruit & le mérite, en assistant aux Spectacles du théâtre ; & qui regardent comme permis & innocent, ce que l’Eglise a toujours condamné avec tant de sévérité ? […] Oui, si vous êtes véritablement persuadés que le Seigneur est votre Dieu, que lui seul mérite votre reconnoissance & votre amour ; il faut le servir avec plus de constance & de fidélité, il faut éviter avec plus de soin tout ce qui peut altérer cette sainteté, cette pureté de cœur qui peuvent seules vous rendre agréables à ses yeux ; il faut laisser aux adorateurs de Baal ces pompes, ces plaisirs, ces spectacles qui font partie du culte impie qu’ils lui rendent : si Dominus est Deus, sequimini eum. […] Jusqu’ici, mes Frères, je n’ai considéré le théâtre que du côté de sa morale & de ses maximes, & je crois avoir suffisamment prouvé que sous ce point de vue, il mérite plus que jamais les anathêmes de l’Eglise & l’horreur des véritables Chrétiens. […] Je dis plus : la part que vous prendriez à ces dangereux plaisirs ne pourroit qu’anéantir aux yeux de Dieu le mérite de votre bienfaisance. […] Je dis plus : la part que vous prendriez à ces dangereux plaisirs ne pourroit qu’anéantir aux yeux de Dieu le mérite de votre bienfaisance.