Après les leçons que le clergé romain avait reçues pendant les orages de la révolution, les amis de la religion espéraient que l’Eglise, devenue gallicane (comme le demandait l’austère Bossuet), aurait modifié sa discipline et ses dogmes suivant les changements qu’ont apporté dans nos mœurs et dans nos croyances, la diffusion plus générale des lumières, la répartition plus étendue de l’aisance et de la richesse, et la conquête de la liberté qui a fait recouvrer à l’homme sa dignité. […] Alors nous avons vu ce roi sacrifier sa popularité à leurs exigences, appeler toute la nation à l’expiation de ses fautes personnelles, à son repentir, à sa pénitence ; et la forcer à renier, pour ainsi dire, trente ans de gloire et de liberté. […] que nous appelons par nos vœux au partage de la liberté, et que nous voudrions voir affranchie du joug d’un prêtre dont le royaume ne doit pas être de ce mondew. […] Mais là, ils ont rencontré du moins les débris de ces légions qui ont combattu pour la liberté, soumis le Vatican, et planté notre drapeau aux trois couleurs sur le château Saint-Ange et sur l’orgueilleuse coupole de Saint-Pierre. […] C’est que, par suite de l’envahissement de cette langue si claire, si précise, et qui a obtenu le monopole de la diplomatie, les ouvrages de nos philosophes sont lus chez presque toutes les nations, et que les peuples y trouvent proclamés nos principes de liberté, d’égalité, et surtout le néant de la prétendue souveraineté du pontife de Rome.
La familiarité est une liberté d’agir et de parler, qui, sans égard à la subordination et aux bienséances, le met sans façon au niveau de tout. […] La liberté d’agir avec les gens sans se gêner sur ce qu’on leur doit, s’appelle familiarité avec les personnes ; elle détruit l’estime, la subordination, presque toujours la paix. […] Un intérêt commun assure une entière liberté. […] On distingue aisément à la liberté de leurs discours, ceux qui fréquentent les spectacles. […] Cette liberté de répandre sur tout le vernis du ridicule, s’allie-t-elle avec les sentiments que l’intérêt de la société demande que nous conservions les uns pour les autres ?
En effet, tel était alors le goût des plaisirs, que lui seul pouvait faire perdre aux Romains cette idée de liberté si chère à leurs ancêtres. […] Cette Nation guerrière, qui s’était vouée au Dieu Mars, & qui avait méprisé les Arts & les Sciences, perdit avec la liberté, toute son ancienne vertu.
Monseigneur, Si j’avais l’honneur d’être mieux connu de Votre Grandeur, je prendrais la liberté de l’aller voir au lieu de celle que je prends de lui écrire, pour la supplier très humblement de me regarder comme le seul coupable de l’impression d’une Lettre que j’ai mise au devant de quelques Pièces de Théâtre que j’ai données au Public, (si toutefois il y a du crime à mettre au jour les sentiments des Pères de l’Eglise, touchant les Spectacles qui peuvent être permis, et ceux qui doivent absolument être défendus). […] Voilà, Monseigneur, à quelle occasion ce Théologien a écrit la Lettre qui fait tant de bruit, et dans quel esprit j’ai pris la liberté, à son insu, de la mettre au jour.
La liberté, l’émulation, la concurrence vont faire fleurir ce commerce au profit des bonnes mœurs. On eut d’abord cette liberté en France, on l’a encore dans les provinces, il y avoit plusieurs troupes à Paris & à la cour, & les meilleurs pieces ont été composées dans ce temps de liberté : elles doivent leur réputation aux acteurs dont les talens s’exercerent sans contrainte. […] Le Grand-Duc à Florence s’est aussi déclaré pour la liberté dramatique. […] Cette liberté occasionneroit des rivalités & des troubles qui nuiroient au spectacle, & donneroient de nouveaux embarras à la police, pour maintenir l’ordre & peut-être pour tenir la balance, sans partialité, entre les rivales. […] Entraînés, vaincus, sans liberté, cédant à la nature, à la nécessité.
Les attentions de monsieur de Longepierre, me gênent quelquefois ; pour ce que je médite, il me faut de la liberté : je ne sais comment faire pour me la procurer.
C'est un vice dans la société : la familiarité est une liberté d'agir et de parler, qui sans égard à la subordination et aux bienséances, se met sans façon au niveau de tout. […] La modestie de la sagesse l'empoisonnerait ; un intérêt commun fait secouer ce joug et assure la liberté. […] Cette liberté de répandre sur tout le vernis du ridicule, détruit en entier les sentiments d'estime, de respect, de confiance, que nos intérêts et ceux de la société demandent que nous conservions les uns pour les autres.