/ 379
118. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE I. Condamnation de la Comédie par la sainte Ecriture, par les Conciles et par plusieurs raisons. » pp. 7-11

Mais quoique la Comédie ne soit pas condamnée dans la sainte Ecriture en termes aussi formels et aussi exprès, que nous voyons que l’adultère, l’idolatrie et l’homicide y sont condamnés, il ne faut pas laisser néanmoins de faire voir aux chrétiens, qu’elle fournit des principes d’où l’on tire sa condamnation par des conséquences qui sont justes et fort naturelles.

119. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE VII. De l’inconséquence de quelques prêtres ignorants envers les Comédiens, et de leur fanatisme mis en opposition avec l’autorité du pape et avec la conduite éclairée du haut clergé et des ecclésiastiques sensés en France. » pp. 134-140

Huet 9, sous-précepteur du dauphin, crut aussi devoir payer un juste tribut d’éloge à la mémoire du père de la comédie française.

120. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VIII. Anecdotes illustres du Théatre. » pp. 186-214

Il ordonna aux Evêques de le publier dans les Eglises, & aux Juges d’y tenir la main, comme d’une grande conséquence pour le bonheur du peuple & le maintien de la Religion Anglicane ; deux fins justes & salutaires qu’il se propose. […] Un bon Prince, qui aime ses sujets, ne peut trop remedier à ce désordre, comme il n’est pas juste que les libertins jouissent du privilege des gens de bien, ce n’est qu’à ceux-ci qu’on permet de danser & de se réjouir. […] N’est il pas juste qu’on aille se délasser de la fatigue de l’audience, & s’y préparer ? […] Il est juste de payer de rètour ces Héroïnes philosophes qui font valoir les piéces, & qui de leur côté ne sont pas ingrates.

121. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Suite d’Anecdotes illustres. » pp. 184-225

Tous les Ministres qui sont à Dantzic, l’Abbé d’Oliva & quantité d’autres, attirés par la singularité s’y trouvèrent : le panégyrique du Salomon du Nord fut suivi d’un grand repas de soixante-six couverts & d’un bal qui dura jusqu’au lendemain, où sans doute les jeunes Jésuites dansèrent, car il est juste & convenable que celui qui donne le bal en fasse les honneurs ; le lendemain on chanta un Te Deum, on juge bien que la comédie a été aussi de la fête, elle a toujours été usitée dans leurs collèges ; mais je ne sache pas qu’ils y eussent encore donné le bal. […] Il ne faut pas d’autres spectacles, celui qu’on y donne est un spectacle national, les Acteurs en sont excellens ; il y a du comique & du tragique, on reconnoît sans peine parmi eux les Arlequins, les Scaramouches, les Pantalons, &c de la grande troupe & les valent bien : sous ces noms ils désignent parfaitement & caractérisent clairement tous les Seigneurs qui composent cette assemblée ; les Ministres des Puissances co-partageantes la grande affaire de la division du Royaume, les Peuples qui en sont la victime ; rien de plus piquant pour les Polonois, il l’est moins pour nous qui ne connoissons pas les personnages ; mais rien de plus vrai & de plus juste, le Roi de Prusse y joue un grand rôle. […] Au contraire, on vit dans le même temps Madame de Montespan, enthousiasmée du théatre, s’y rendre assidument & y faire aller Louis XIV, faire composer & jouer à Molière, qui par goût & par intérêt étoit à ses gages, l’Amphitrion & George Dandin, justes pendans du Misanthrope & du Tartuffe ; les unes pour autoriser le vice, les autres pour décrier la vertu. […] Pour payer cet honneur, elle fit apporter des corbeilles de confitures & des bouteilles de liqueurs de leur façon ; car toutes les Religieuses en font parfaitement bien, elles se mélèrent avec les Dames pour servir les Cavaliers, disant qu’ ayant été payées d’avance & bien mieux que les Dames qui n’avoient point été baisées, il étoit juste qu’elles gagnassent leur salaire . […] le Prince de Condé en demeure paisible possesseur, il a forcé tous les camps, tracés avec tant d’art ce sont tout autant de triomphes ; il étoit juste que la postérité du grand Condé jouit du théatre de la nation ; il n’est pas moins brillant que ceux de Rocroi, de Senef, de Norlingue, quoique moins périlleux.

122. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Henri IV. » pp. 121-168

C’est sans doute une action louable & juste, mais où le besoin, l’intérêt & la crainte ont bien aidé l’héroïsme. […] Parmi les innombrables critiques, la plupart justes, qu’on a fait de la Henriade, les plagiats qu’on lui a reproché, voici un trait frappant qui intéresse la Religion, les mœurs & la France. […] portoit & méritoit le nom de Juste, comme son fils celui de Grand & son petit-fils celui de Bien-aimé. La guerre que fit Henri IV. jusqu’à la mort d’Henri III, pour la religion protestante, lui mérite-t-elle le titre de Juste qu’on ne lui a jamais donné ? […] Il n’oublioit jamais sa dignité ; avec autant de bonté, mais avec plus de décence & d’élévation, tout ce qu’il disoit étoit juste, précis, obligeant, noble, digne d’un grand Prince : il semble faire la parodie de son grand-père.

123. (1574) Second livre. Seconde épître. Cécile Cyprien à Donat [extrait] « letter » pp. 40-41

[NDE] A l'époque, il avait aussi le sens de "honorable, honnête, juste, fidèle, ferme (Cotgreave).

124. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Charles IV & Charles V. » pp. 38-59

Après avoir essayé tant de dangers & de fatigues , lui dit-il, il est juste de vous délasser par des divertissemens où vous ne courrez aucun danger. […] L’Auteur fait un juste éloge de l’Electrice de Baviere, qui en effet avoit de très-belles qualités. […] La Reine fit son entrée à cheval, habillée en homme, portant un juste au corps d’écarlate & un chapeau chargé de plumes, avec l’air le plus martial & le plus galant ; plusieurs milliers de Bourgeois, sous les armes, allerent la recevoir au fauxbourg S.

/ 379