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36. (1668) Les Comédies et les Tragédies corrompent les mœurs bien loin de les réformer. La représentation qu’on fait des Comédies et des Tragédies sur les Théâtres publics en augmente le danger. On ne peut assister au spectacle sans péril « Chapitre XI. La représentation qu’on fait des Comédies et des Tragédies sur les Théâtres publics, en augmente le danger. L’on ne peut assister aux spectacles sans péril. » pp. 191-200

 » Pleurons-donc, dit ce Père, pendant que les gens du monde se réjouissent, afin que lorsqu’ils commenceront à tomber dans l’état épouventable des douleurs que la Justice de Dieu leur réserve, nous puissions entrer dans la joie que notre Seigneur prépare à ses Elus. Car si nous voulons être dans la joie avec eux dans ce monde, nous serons affligés avec eux éternellement. « Lugeamus ergo, dum ethnici gaudent, ut cum lugere cœperint, gaudeamus ; ne pariter nunc gaudentes, tunc quoque pariter lugeamus.

37. (1731) Discours sur la comédie « MANDEMENT DE MONSEIGNEUR L’EVEQUE DE NIMES, CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 352-360

Vous alliez avec joie vous divertir des passions d’autrui, et nourrir peut-être les vôtres. […] Nous espérons aussi bien que vous, que nous aurons sujet de nous réjouir, et que le Seigneur bénira nos armes ; Mais sera-ce aux Dieux de l’Opéra que nous irons porter notre reconnaissance et notre joie ?

38. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre IV. Que la représentation des Poèmes Dramatiques ne peut être défendue par la raison des anciens Pères de l'Eglise. » pp. 90-103

Aussi quand Arcadius, Honorius et Theodosius voulurent régler les Jeux et les Spectacles publics, qu'ils nomment les Delicos, et la Joie du Peuple, ils n'en défendirent pas absolument la célébration, mais ils en retranchèrent tous les Sacrifices et toutes les Superstitions du Paganisme, et voici comme ils en écrivirent au Proconsul d'Afrique Apollodorus « Ut profanos ritus iam salubri lege submovimus, ita festos conventus civium et communem omnium lætitiam non patimur submoveri ; unde absque ullo sacrificio, atque ulla superstitione damnabili exhiberi populorum voluptates secundum veterem consuetudinem ; ministrati etiam festa convivia. » l. profan. […] « Encore que nous ayons aboli les cérémonies profanes, nous ne voulons pas néanmoins détruire la joie de vos Sujets dans les assemblées qu'ils font aux jours de Fêtes.

39. (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — XXXII.  » p. 492

Si le Chrétien se considère comme pécheur, il doit reconnaître qu'il n'y a rien de plus contraire à cet état qui l'oblige à la pénitence, aux larmes, et à la fuite des plaisirs inutiles, que la recherche d'un divertissement aussi vain et aussi dangereux que la Comédie: et s'il se considère comme enfant de Dieu, comme membre de Jésus-Christ, illuminé par sa vérité, enrichi de ses grâces, nourri de son corps, héritier de son royaume; il doit juger qu'il n'y a rien de plus indigne d'une si haute qualité, que de prendre part à ces folles joies des enfants du siècle.

40. (1675) Traité de la comédie « XXXII.  » p. 327

S'il se considère comme enfant de Dieu, comme membre de Jésus-Christ, illuminé par sa vérité, enrichi de ses grâces, nourri de son corps, héritier de son Royaume; il doit juger qu'il n'y a rien de plus indigne d'une si haute qualité que de prendre part à ces folles joies des enfants du siècle.

41. (1709) Mandement de M. L’Evêque de Nîmes contre les Spectacles pp. 3-8

Vous alliez avec joie vous divertir des passions d’autrui, et nourrir peut-être les vôtres. […] Ne croyez pas, Mes Très-chers Frères, que nous voulions vous effrayer : nous espérons aussi bien que vous, que nous aurons sujet de nous réjouir, et que le Seigneur bénira nos armes : mais sera-ce aux Dieux de l’Opéra que nous ironsp porter votre reconnaissance et vôtre joie ?

42. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE II. Excellentes raisons qui ont porté les Pères de l’Eglise à condamner les Comédies, et à les défendre aux Chrétiens. » pp. 12-28

lorsqu’après avoir renoncé au diable, qui est notre ennemi mortel, nous redevenons sa joie et son trophée ; et lorsque nous sommes cause que cet esprit malin triomphe en quelque façon de lui, après avoir recouvré sa proie qu’il avait perdue. […] Ne soyez pas dans la joie, ô Israël, et ne faites pas retentir des cris d’allégresse, parce que vous avez péché contre votre Dieu : « Noli latari Israël, noli exultare, sicut populi, quia fornicatus es à Deo tuo. » Osée c. […] Un Chrétien se distingue de l’Infidèle, en ce qu’il ne met sa joie qu’en Dieu ; et le pécheur converti doit se distinguer de celui qui a conservé son innocence, en ce qu’il se prive des plaisirs même légitimes et permis, pour venger en lui ses joies déréglées, et ses plaisirs criminels.

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