/ 287
224. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VII. Est-il de la bonne politique de favoriser le Théâtre ? » pp. 109-129

 7.) parle au long des spectacles, de la poésie, de la musique et de la danse, et condamne absolument le théâtre, comme contraire au bien de la République, gâtant l’esprit, corrompant le cœur, pervertissant la jeunesse, excitant toutes les passions qu’il devait réprimer, portant au mensonge, à l’oisiveté, à la frivolité, à la mollesse, et ce n’est pas même à raison des grossièretés, que ce Philosophe ne soupçonne pas qu’on y tolère.

225. (1590) De l’institution de la république « SIXIEME TITRE. Des Poètes, et de leurs vertus, item quels Poètes on peut lire et quels on doit rejeter des Théâtres. » pp. 117-127

à raison que dès ma première jeunesse je les ai hantés avec un grandissime contentement et plaisir d’esprit : voire ai moi-même composé quelques Poésies en quatre volumes.

226. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — QUATRIEME PARTIE. — Tragédies à corriger. » pp. 180-233

J’ai toujours regardé les quatre premiers Actes des Horaces, comme un Ouvrage comparable, s’il n’est pas supérieur, à tout ce que nous avons de plus excellent en ce genre dans l’antiquité : je ne puis voir sans quelque peine, il est vrai, l’amour de Camille pour Curiace ; les violents transports qu’elle fait paraître à l’occasion de la mort de son Amant, quoi que cet Amant fût destiné à être son époux, sont indécents dans une fille bien née ; ils blessent également les sentiments qu’on doit à sa Patrie, et ceux que la bienséance inspire : le sexe en général en est offensé ; et tout le monde sent que de pareils exemples doivent être bannis du Théâtre, où ils peuvent faire des impressions dangereuses dans le cœur de la jeunesse.

227. (1760) Sur l’atrocité des paradoxes « Sur l’atrocité des paradoxes —  J.J.L.B. CITOYEN DE MARSEILLE, A SON AMI, Sur l’atrocité des Paradoxes du Contemptible J.J. Rousseau. » pp. 1-128

Le seul tort qu’on lui peut imputer est de l’avoir embrassé, mais trop souvent un écart de jeunesse décide du sort de la vie ; & quand on se sent un vrai talent, qui peut résister à son attrait ? […] A l’égard du Spectacle55 dont il fut frappé dans sa jeunesse, n’imaginez-vous pas à ce récit qu’il a tâché de colorer du mieux qu’il a pu, n’imaginez-vous pas voir ces Orgies en l’honneur du Dieu de la Treille, & n’est-ce pas citer pour édifier la débauche la plus infâme ? […] Paris, Melle. telle, privilégiés du Roi ou des Magistrats, procurent des victimes dévouées aux plaisirs de la volupteuse jeunesse.

228. (1694) Lettre d’un Docteur de Sorbonne à une personne de Qualité, sur le sujet de la Comédie « letter » pp. 3-127

« Oui, dit-il, le Souverain Pontife assiste quelquefois en personne à des Comédies qui se représentent chez les Religieux les plus réguliers et les plus austères, ou dans les Collèges où on exerce la jeunesse. » Notre Docteur nous permettra, s’il lui plaît, de ne le pas croire ici sur sa parole. […] Pour les Exercices des Collèges, on peut observer d’abord que les Comédies ne sont pas des exercices convenables à la jeunesse, et qu’il n’y a point de parents qui mettent leurs enfants aux Collèges pour y être dressés au Théâtre. […] J’entends parler de « l’agréable Boileau», pour qui notre Docteur aura peut-être plus de déférence et de ménagement que pour Tertullien et que pour saint Chrysostome : du moins est-il sûr qu’il ne dira pas que ce Satirique ait parlé de la Comédie du temps passé, comme il a dit des anciens Pères, puisque c’est dans sa dernière Satire contre les femmes qu’il s’en explique, et qu’il fait entendre à son Ami, un peu trop crédule, qu’une jeunesse innocente peut aisément se corrompre à l’Opéra et à la Comédie.

229. (1731) Discours sur la comédie « SECOND DISCOURS » pp. 33-303

Les Comédiens eurent un puissant protecteur vers la fin du troisième siècle dans la personne de l’Empereur Carin que Vopiscus appelle le corrupteur de la jeunesse le plus débordé qui fut jamais. « Carinus homo omnium contaminatissimus, adulter, frequens corruptor juventutis. […] Racine, et vous ne douterez plus qu’on ne regarde communément les Comédies, comme des pièces pleines de maximes et de paroles illicites et nuisibles, puisque les plus fameux Auteurs mieux instruits de leurs devoirs, gémissent de les avoir faites, et les mettent au nombre des péchés de leur Jeunesse. […] , « lorsqu’il ne se trouvait point dans l’action ni dans la conduite de la pièce chose qui pût nuire à l’innocence de la jeunesse, ni scandaliser les Spectateurs Chrétiens. […] Il assure avoir vu dans sa jeunesse une vieille Comédienne appelée sur le Théâtre Lavinia, qui dans la succession de son père avait trouvé un grand nombre de ces canevas, signés de la main de Saint Charles. […] Mézerai est apparemment le Père de cette erreur commune, qui peut être fondée sur ce que saint Louis dès sa plus tendre jeunesse ne voulut avoir dans sa Cour, ni Baladins, ni Chantres ni Poètes de profession, et qu’il n’eut simplement qu’un Page346 qui lui chantait quelquefois des chansons de piété.

230. (1742) VIII. Conférence. De la Comédie, contraire aux promesses du Batême [Conférences théologiques et morales, IV] « X. Conference sur les sacremens. » pp. 223-247

Quand une jeunesse plus facile au mal qu’au bien, fréquente ces lieux dangereux où tout sollicite au péché, elle ne tarde guéres à s’y laisser corrompre.

/ 287