En les développant, il se livre à un zèle dont les expressions sont plus simples qu’élégantes, les images plus vraies que délicates : c’est un Ecrivain qui songe plus à réformer des abus, qu’à se faire une réputation.
En les développant, il se livre à un zéle dont les expressions sont plus simples qu’élégantes, les images plus vraies que délicates : c’est un Ecrivain qui songe plus à réformer des abus qu’à se faire une réputation.
Des images fort indécentes, & des couplets remplis d’équivoques, en fesaient le principal mérite.
Quand on pense que les comédiens passent leur vie toute entière à apprendre en particulier, ou à répéter entre eux, ou à représenter devant les spectateurs, l’image de quelque vice, et qu’ils sont obligés d’exciter en eux des passions vicieuses, on ne peut s’empêcher de reconnaître que la comédie est par sa nature même une école et un exercice du vice, et qu’il est impossible d’allier ce métier avec la pureté de la religion ; que c’est un métier profane et indigne d’un chrétien.
Pour nous en convaincre par un exemple encore plus frappant que celui du Théâtre, jetons les yeux sur ces maisons décorées par la vanité et par l’opulence, que le vulgaire croit un séjour de délices, et où les raffinements d’un luxe recherché brillent de toutes parts ; elles ne rappellent que trop souvent au riche blasé qui les a fait construire, l’image importune de l’ennui qui lui a rendu ces raffinements nécessaires. […] Le spectacle est au contraire celui de tous nos plaisirs qui nous rappelle le plus aux autres hommes, par l’image qu’il nous présente de la vie humaine, et par les impressions qu’il nous donne et qu’il nous laisse. […] Mais les malheurs de la vie privée n’ont point cette ressource à nous offrir ; ils sont l’image fidèle des peines qui nous affligent ou qui nous menacent ; un Roi n’est presque pas notre semblable, et le sort de nos pareils a bien plus de droits à nos larmes.
Pourquoi en est-on touché, si ce n’est qu’on y voit, qu’on y sent l’image, l’attrait, la pâture de ses passions, et tout cela est-ce autre chose qu’une déplorable maladie de notre cœur. […] Or, quelles atteintes mortelles ne doivent pas donner à leur innocence le nombre infini de maximes empestées, qui se débitent dans les tragédies, dans les opéras, et les expressions, les images licencieuses, que présentent les comédies ?
La religion vous oblige de respecter dans les Rois l’image du Très-haut ; elle regarde comme un crime énorme tout attentat contre leur personne ou leur autorité : & vous vous plaisez à voir sur le théâtre le jeu criminel d’une révolte ou d’une conjuration ; vous applaudissez au fanatisme de ces fiers républicains implacables ennemis de la royauté ; vous les voyez sans horreur tremper leurs mains dans le sang du chef de la patrie. […] Le Seigneur qui avoit confié à Saint Joseph le soin de sa propre famille, vous associe en quelque sorte à sa gloire en vous inspirant le désir de secourir par vos bienfaits des familles infortunées qui, par leurs besoins & leurs malheurs, sont des images sensibles de celle dans laquelle Jésus-Christ a voulu naître.