Dans l’Histoire naturelle ce sont des monstres qui ont une gorge de femme, se nourrissent de chair humaine quand elles peuvent attrapper quelqu’un ; poisson aussi gros que la baleine, avec une queue plus grande, & beaucoup plus vorace qui avale un homme tout entier. […] Dans la fable les lamies, comme les sirenes, les sphinx, les tritons, les centaures ont la figure humaine jusqu’à la ceinture, & même très-belles, beau visage, belle gorge, & ensuite c’est un vilain serpent qui a une tête à l’extrêmité de la queue ; ils cachent cette partie affreuse de leur corps dans les bois, les buissons, ne montrent que le visage & la gorge pour attirer les passans par l’appas du plaisir, se jetent sur eux, les serrent avec leurs bras & leurs mains crochues, & la queue de serpent, & les dévorent. […] En gouvernant, en inspirant, en ordonnant l’entreprise, Dieu ne garantit pas le détail, qu’il laisse à la prudence humaine, toujours fautive. […] Par une adresse plus qu’humaine Votre tein est des plus brillans : Oh ! […] Le rouge animal le sera bien davantage, il sera plus analogue à la chair humaine, & le Sieur Collins est trop habile Physicien pour ne pas trouver cet admirable secret.
Tout homme monté sur un théatre est élevé sur des échasses d’où il regarde de haut en bas comme des pygmées tous les humains qui l’admirent : sa tête est nécessairement une girouëtte placée à la pointe d’un clocher, qui tous les vents agitent. […] Que peut indiquer , dit-il, ce concours successifs de poëtes à toujours représenter l’héroïsme sous les traits de l’espece humaine encore informe ? […] Quel peut être l’effet de l’espece humaine, non-seulement informe, mais corrompue à l’excès, dont on souille sans cesse la scène ; de ces fables scandaleuses & ridicules des dieux & des déesses du paganisme, dont on étale les débauches ? […] La création du couple humain, son étonnement à la vue du spectacle de la nature, sa premiere sensation, le développement de ses idées, l’ivresse de se jouissances, & tout cela d’après une fiction assez plate & très-inutile de quelques vieux tableaux trouvés dans les ruines de quelque palais, qu’un prétendu sage lui fait voir, & sur lesquels il bâtit sa théogonie. […] Sur quoi, présentant le corps humain dans toutes ses attitudes, il en trace la création par l’anatomie de ses beautés, ces muscles, prononcez ces veines, foyers toujours brûlans de passions .
pag. 142. lig. prémiére ; après ces mots, l’Esprit humain, ajoutez cette note : (il y a un passage de Tacite qui prouve que je ne suis pas le seul qui aye prétendu que les Grecs se sont injustement attribués la plus-part des découvertes des arts & des sciences, faites par des Nations plus anciennes.
L’impiété du Théâtre Anglais consistant ; en premier lieu, dans les imprécations et dans les jurements, 92 Pourquoi on a recours aux Jurements, 93 Le Théâtre Anglais plus coupable aujourd’hui à cet égard qu’il ne fut jamais, 95 La grandeur de cette sorte d’impiété, 96 Impiété punie par les Lois mêmes humaines, 97 Jurer sur un Théâtre public, c’est n’avoir aucun principe d’éducation, 99 Rien de plus grossier que de jurer surtout en présence du sexe, 99, et suiv.
On voit que dans les grandes villes, qui sont communément des sentines infectées par le vice, les usages et les institutions humaines, loin de rendre les citoyens plus sages et plus heureux, contribuent très souvent à les rendre insensés et misérables.
D’ailleurs sans la connaissance de Dieu, qui peut avoir une solide félicité, vu que les grandeurs humaines ressemblent à un songe qui s’écoule en un instant.
Que l'ignorance humaine se croit sage, surtout lorsqu'elle défend la cause de la volupté ! […] « 12.° Les combats des Gladiateurs, qui ont Mars et Diane pour Dieux tutélaires, furent d'abord un devoir funèbre institué à l'honneur des morts ; on se consolait de leur perte, et on croyait apaiser et comme venger leurs mânes par l'effusion du sang humain. […] « 19.° Pour les cruautés de l'amphithéâtre, il n'y a qu'une âme barbare qui puisse les voir avec plaisir et se repaître de sang humain.