Et sa gloire & son corps n’ont qu’une méme bierre, & lorsqu’Abeille on nommera, dame, postérité dira, ma foi s’il m’en souvient, il ne m’en souvient guere. […] Une mort prématurée l’appella au Tribunal de Dieu où l’abandon de sa vocation, sa licence dramatique, son libelle, sa vengeance ne furent pas apparamment des titres à la gloire du Ciel. […] L’art insidieux qu’un appelle décence, de déguiser & faire goûter le désordre des passions sous des termes choisis, pleins de politesse, d’élégance & d’harmonie où il a été le plus grand & le plus dangereux maître : art funeste qui fait sa gloire dans le monde & qui fait l’objet de son repentir. […] Ils se sont gloire d’imiter Racine dans ses écarts ; que ne l’imitent-ils dans ses vertus ! […] Cet oubli est digne d’un Successeur des Apôtres qui apprétie les choses ce qu’elles vallent, n’estime que la gloire & les richesses éternelles & les vertus qui y conduisent.
Ils auraient donc renoncé de sang froid à la gloire d’hommes savants et sages s’ils eussent maltraité les Prêtres ; ils auraient foulé aux pieds la Religion, et l’usage de tous les pays. […] Or la gloire du serviteur croît à proportion de la qualité du Maître qu’il sert : il est plus honorable, par exemple, d’être attaché au service d’un Prince qu’à celui d’un simple particulier. […] Là, les sciences et les arts qui perfectionnent l’esprit et qui en font la gloire,2. […] Certainement, nous ne pouvons croire qu’un homme soit déchu de la gloire de sa famille, dès là qu’il est homme d’Eglise ; sans faire outrage à notre patrie ; sans supposer que nous avons pour Monarque un Julien, et que les lois de l’Antechrist sont les règles que nous suivons. […] D’ailleurs, quand il y va de la gloire de Dieu et du bien public, on est indispensablement obligé de parler.
Loin d’avoir eu dèssein de rendre un mauvais office au Théâtre Italien, il me semble que j’ai travaillé à lui acquérir par la suite une solide gloire, en m’éfforçant de prouver que ses Poèmes devaient être aussi parfaits que ceux de la bonne Comédie ; en montrant que les meilleurs Auteurs qui ont travaillé pour lui, ont eu tort de négliger souvent des principes qu’observèrent rigoureusement les grands hommes qui ont illustré la Scène Française ; & en engageant enfin tous ceux qui voudront écrire désormais dans son genre, à ne se permettre aucune liberté.
Toutes les vertus sur le théatre seroient portées au plus haut degré de considération, de gloire, & presque d’enthousiasme. […] Les Auteurs consacreront leur talens à la gloire de la vertu ; l’amour ne sera plus sous leur pinceau. […] Quel succès attendre, si on ne se conforme au goût des arbitres de la gloire ! […] Quelle gloire pour les Comédiens ! […] Après avoir amusé la Cour, cette affaire capitale fut enfin terminée à la gloire de la Noblesse réformatrice du théatre.
« Et ostendit omnia regna mundi, et gloriam eorum. » « Et Satan fit voir à Jésus-Christ tous les Royaumes du monde, et toute leur gloire. » En S. […] Les Spectacles sont l’œuvre du Démon ; c’est là qu’il élève son trône et qu’il montre tous les Royaumes du Monde et leur gloire. « Et ostendit omnia Regna mundi, et gloriam eorum. […] Mais que sera cette voix, Seigneur, si vous ne vous faites vous-même entendre à ces insensés qui, oubliant le magnifique Spectacle de la Terre et des Cieux, n’en connaissent point d’autres que ceux qui leur sont préparés par le Démon ; qui, ne se souvenant plus des promesses de leur Baptême, vont continuellement les abjurer aux pieds des Trophées que le monde érige à la gloire du mensonge et de la volupté, et qui, ne craignant, ni la perte de l’innocence, ni le naufrage dans la foi, s’abandonnent au milieu des plus grands dangers. […] Les amateurs des Spectacles espèrent-ils donc que vous leur direz un jour, venez mes bien-aimés, venez recevoir des Couronnes immortelles, parce que vous avez plus fréquenté les Théâtres, que mes Temples ; parce que vous vous y êtes remplis des maximes d’un monde que j’ai maudit ; parce que vous y avez enivré vos sens de tout ce que ma loi condamne ; parce que vous y avez cherché tout ce que votre Baptême vous défendait ; parce que vous y avez sacrifié au Démon l’ennemi de mon Eglise, l’ennemi de toute vérité : et vous mes Saints, qui avez pleuré, gémi, crucifié votre chair pour ma gloire et pour mon amour, allez au feu éternel. […] Rétablissez plutôt, ô mon Dieu, la gloire de votre culte ; faites que tous les Chrétiens se souviennent de la grâce de leur vocation ; qu’ils abhorrent les Spectacles comme absolument contraires à votre sainte Religion, et qu’ils n’en connaissent point d’autre que la contemplation de ce Royaume céleste où nous devons tous aspirer.
Le théatre fait leur gloire ; il est dressé pour eux plus que pour les piéces.
N’est-ce pas le piquer de jalousie, lui qui ne cédera pas sa gloire à d’autres ?