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78. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE IV. Le vice élevé en honneur et substitué à la place de la vertu sur le Théâtre Anglais. » pp. 240-301

ils s’en retournent avec éloge ; ce sont toujours des hommes polis, des gens d’esprit. […] C’est que ceux-ci sont en trop petit nombre pour mal faire et de trop petites gens pour être châtiés. […] Qui aurait le cœur assez dur pour tourmenter les gens à ce sujet ? […] Mais il importe peu que les gens soient empoisonnés, pourvu qu’on satisfasse leur goût. […]  » Voilà des vers à la louange des gens de la première distinction.

79. (1644) Responce à deux questions, ou du charactere et de l’instruction de la Comedie. Discours quatriesme « Responce à deux questions, ou du charactere et de l’instruction de la Comedie. » pp. 100-132

Nos gens ont cherché de l’esclat & de la force où il ne failloit que de la clarté & de la douceur. […] Les particuliers peuuent estre aussi gens de bien & aussi sages que les Souuerains ; mais ils ne doiuent pas estre si hardis ny si ambitieux : Il y a des deuoirs qui leur font communs ; Il y en a qui leur font propres. […] Cette Instruction, qui est produire par ce τὸ ἤθος, si estimé par les anciens Maistres, & que les gens de vostre grand Monde n’ont pas pris la peine de remarquer dans la Comedie de nostre Arioste, est la vraye fin de la Poësie representatiue. […] Ils discourent seulement, au lieu de parler ; c’est à dire, ils parlent en beaux esprits, & ne parlent pas en honnestes gens. Ie conclus absolument à la suppression de ces premiers ; & le feu President de Harlay, assisté de son Gilot & de son Rapin, les condamna vn jour à estre pendus par les pieds, comme gens desesperez, & qui se jettent dans les precipices.

80. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre XII. Des Spectateurs. » pp. 355-358

Ne faites point assister les Spectateurs à l’action de gens renfermés chez eux ; comme à un conseil secret, à une déclaration d’amour, &c. […] Eh bien, on se rend à peu près aussi ridicule en voulant me faire croire que je vois agir des gens qu’une muraille épaisse est censée dérober à mes yeux.

81. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre III. De l’Indécence. » pp. 21-58

Vaut-il mieux plaire à des gens livrés à toutes leurs passions, plutôt qu’à des cœurs toujours remplis de la vertu ? […] Voilà pourquoi la bonne compagnie a des plaisirs que les gens grossiers ne connaissent pas… Les Spectateurs en ce cas sont comme les amans qu’une jouissance trop prompte dégoûte ; ce n’est qu’à travers cent nuages qu’on doit entrevoir ces idées qui feraient rougir présentées de trop près. […] Mais l’Auteur a fait en sorte que les gens un peu fins se passassent de l’èxplication. […] Il règne dans cette pièce une chaleur, une liberté cinique que bien des gens ont dû applaudir. […] Les gens vertueux seront de mon avis : eh, que m’importe le sentiment des autres !

82. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE III. Des Comédies de ce temps, si elles sont moins mauvaises et moins condamnables que celles du temps passé. » pp. 55-81

Car y a-t-il rien de si déshonorable au Christianisme, et si opposé à la sainteté de notre Religion, que de voir des gens excommuniés par l’Eglise, oser impudemment faire le personnage d’un Saint, et d’en contrefaire les actions ? […] que ce pieux Jésuite dit, qu’il aurait mieux aimé leur voir représenter les Fables des Poètes, que des histoires saintes, tant il convient peu, dit-il, à des gens si méprisables et si corrompus de prendre des personnages de Saints, qu’ils sont dans l’impuissance de soutenir avec assez de gravité et de bienséance. […] gens d’une éminente vertu, et d’une conscience fort délicate, pour ne pas dire scrupuleuse, ont été obligés de m’avouer qu’à l’heure qu’il est, la Comédie est si epurée sur le théâtre Français, qu’il n’y a rien que l’oreille la plus chaste ne pût entendre. » L’on ne convient pas de ce que le Théologien avance ici, que mille gens d’une conscience délicate, pour ne pas dire scrupuleuse, vont à la Comédie. […] Je renonce à tous ces gens de bien, J’en aurai désormais une horreur effroyable, Et m’en vais devenir pour eux pis qu’un diable. » Le discours que Molière met dans la bouche de ce fourbe, n’est nullement selon les règles de la pudeur. […] Tous ces gens-là ne sont pas bien aises qu’on les tourne en ridicules sur un Théâtre.

83. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — Extrait des Registres de Parlement, du 22 Avril 1761. » pp. 210-223

CE jour, les Gens du Roi sont entrés, & Me. […] On invite le public à lire cet Ouvrage, en assurant que les gens instruits seront charmés d’y retrouver leurs principes, & les autres seront charmés de s’y instruire . […] Les Gens du Roi, Mc.

84. (1825) Des comédiens et du clergé « Table des matières, contenues dans ce volume. » pp. 409-427

Les vicaires, à Dijon, courent avec des fifres et des tambours dans les rues, p. 289 ; dans la cathédrale de Viviers, le jour de la fête des Saints Innocents, le clergé introduisait des gens masqués et déguisés, qui chantaient des chansons impies, et dansaient dans la nef et le chœur de l’église, pag. 316 ; les chanoines et le clergé d’Autun conduisent un âne en procession, pag. 312 ; les prêtres, les diacres et sous-diacres d’Amiens dansent et font des orgies dans l’église, pag. 321 ; les évêques, ducs de Langres, et pairs ecclésiastiques, reçoivent des brevets de la société de la Mère Folle de Dijon, qui sont dignes des Ribauds les plus caractérisés, pag. 323. […] Conciles d’Elvire et d’Arles qui excommunient les histrions, pantomimes, gens de cirque, farceurs et bateleurs, pag. 66, 127 : Confreres de la passion, comédiens du troisième âge, voyez pèlerins. […] Excommunication prononcée par les conciles d’Elvire et d’Arles, contre les gens de cirque et de théâtre, les pantomimes, farceurs, histrions et bateleurs, pag. 66 ; ne peut plus être appliquée aux comédiens du troisième âge, pag. 131 et suiv. ; ils ne sont pas excommuniés dénoncés, pag. 182. […] Histrions, gens de cirque, pantomimes, bateleurs et farceurs, pag. 65 ; excommuniés par les conciles d’Elvire et d’Arles, pag. 66 ; proscrits par la législation de Charlemagne, pag. 69 et 75.

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