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34. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre II. De l’Opéra-Sérieux. » pp. 184-251

Comme tout le monde n’entendait pas l’Italien, l’Opéra-Serieux inspirait à sa naissance un ennui insupportable ; mais dès qu’il parut en Français, il commença d’acquérir des Partisans, & l’on ne voulut le voir qu’en cette Langue. […] Quinault s’est acquis une réputation que le tems ne fait qu’acroître, en dépit du satirique Français. […] Trial & Berton, dis-je, feront succéder insensiblement la légèreté, les grâces séduisantes du nouveau chant Français, à la gravité de notre ancienne mélodie : l’harmonie va prendre un nouvel être. […] S’ils avaient fait une sérieuse attention à la plus-part de ses Drames, tant Français qu’Italiens, ils auraient bientôt changé de langage. […] Il me semble cependant qu’elle ne se rencontre guères dans la plus-part des Opéras-Sérieux Italiens & Français.

35. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « Avertissement de l’Éditeur, En forme de Table des Matières. » pp. 7-16

450 ; 2. par une Liste des anciens Acteurs Français. […] Quant aux expressions dérivées de mots français, elles deviennent légitimes, dès qu’elles sont claires, agréables à l’oreille, & qu’elles abrégent la diction. […] Il ne reste donc qu’à desirer, pour le Théâtre Français, un édifice convenable, qui réunisse la salubrité à tous les autres avantages. […] Si la Nation Française, dans les siècles de sa gloire, ne laisse rien à la Postérité qui prouve son goût pour les Spectacles, & l’estime qu’elle fait des chefs-d’œuvres Dramatiques en tout genre dont les Siècles de Louis xiv & de Louis xv l’ont enrichie ; c’est à leur opposition à sa Religion qu’il faut s’en prendre, & à l’espèce d’infamie que cette opposition répand sur le Dramatisme.

36. (1802) Sur les spectacles « FUITE DES MUSES ET DU BON GOUT : Peut-on compter sur leur retour ? » pp. 3-11

C’est la prodigieuse quantité de mauvaises pièces écrites en mauvais français qui a le plus contribué à ensevelir le bon goût et à confondre tous les genres. […] Cependant la gaîté, naturelle aux Français, les porte à redire et à entendre les mêmes choses que du temps de Pocquelin ; mais comme on est refréné par les bienséances, les modernes forgerons, dépourvus de mignardise et de grâces naturelles, subissent la torture. […] Ce n’est plus le temps où l’on disait : « Un clerc, pour quinze sols, etc. » J’ai suivi le spectacle de la comédie française, pour vingt sols, pendant trente ans. […] Thiers à l'Académie française en 1834, dans Etudes historiques sur la vie privée, politique, et littéraire de M.A.

37. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « III. Si la comédie d’aujourd’hui est aussi honnête que le prétend l’auteur de la Dissertation. » pp. 5-9

La première chose que j’y reprends, c’est qu’un homme qui se dit Prêtre ait pu avancer, que la comédie, telle qu’« elle est aujourd’hui », n’a rien de contraire aux bonnes mœurs, et qu’elle est même si « épurée à l’heure qu’il est sur le théâtre français, qu’il n’y a rien que l’oreille la plus chaste ne pût entendre »Pag. 38. 40. […] Pour moi, je l’ai vu cent fois déplorer ces égarements : mais aujourd’hui on autorise ce qui a fait la matière de sa pénitence et de ses justes regrets, quand il a songé sérieusement à son salut, et si le théâtre Français est aussi honnête que le prétend la dissertation, il faudra encore approuver que ces sentiments dont la nature corrompue est si dangereusement flattée, soient animés d’un chant qui ne respire que la mollesse.

38. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE II. Réflexions sur le titre de l’ouvrage intitulé : Des Comédiens et du Clergé, et sur les charlataneries littéraires, politiques et religieuses. » pp. 52-86

Mais, tremblez, Français !!! […] Ce nombre des victimes d’une expédition aussi follement entreprise s’augmenta encore de tous les soldats français, morts dans les hôpitaux et tout le long des routes, en revenant en France. […] [NDA] Mon intention n’est point d’accuser ici le ministère français, de tous les désordres qui affligent présentement la malheureuse Espagne, et même d’une grande partie des abus qu’on remarque en France. […] [NDE] James Maitland, 8th Earl of Lauderdale (1759-1839), était un parlementaire britannique radical qui a fait ses études en France et sympathisait avec les jacobins lors de la Révolution française. […] La première traduction française est de Pierre Restaut, Amsterdam, 1721.

39. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « PREFACE CONTENANT L’HISTOIRE DU DIX-SEPTIEME SIECLE, SUR LA COMÉDIE. » pp. -

Hédelina est le premier Auteur Français de ce Siècle, qui a osé entreprendre de justifier le Comédie proscrite de tout temps. […] Le deuxième, Projet pour le rétablissement du Théâtre Français, contenant les causes de sa décadence, et les remèdes qu’on y pourrait apporter.

40. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre IV. Il faut que le nouveau Théâtre se fonde sur la Vérité & sur la Nature. » pp. 133-138

Ses Poètes sont les seuls qui se ressouviennent encore de ces Vers du Satirique Français, & qui ont besoin sut-tout de ne les jamais oublier : Jamais de la Nature il ne faut s’écarter. […] M. de Valincourt, Discours à l’Académie Française.

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